Construite pour fonctionner au gaz naturel, beaucoup plus économique, la centrale thermique de Lomé (photo), opérée par l’Américain ContourGlobal, n’a jamais reçue les quantités promises par WAPCO, le consortium qui exploite le gazoduc d’Afrique de l’Ouest.
Le pipeline, long de 1.033 kilomètres et d’un coût de 500 millions de dollars devait initialement transporter 120 millions de mètres cubes de gaz par jour du Nigeria vers ses trois voisins ouest africains, le Bénin, le Togo et le Ghana.
La CEB revend la totalité du gaz naturel à la centrale de Lomé, mais seuls 2 moteurs sur 6 sont opérationnels, faute de recevoir les quantités suffisantes. Du coup, ContourGlobal a recours au fioul lourd.
La CEB et la CEET ne sont pas en cause, elles se contentent de recevoir le quota attribué.
Pour palier à ces inconvénients, la société nigériane Green Russetts Energy se propose de livrer à la CEET le volume nécessaire. Ses responsables se sont entretenus avec les fonctionnaires du ministère des Mines et de l’Energie. Ils affirment disposer de solutions innovantes.
‘La combinaison de gaz naturel et de fioul est facturée par ContourGlobal 120Fcfa/Kwh. Nous revendons cette énergie aux consommateurs à 100F. Il y a donc une perte sèche pour la CEET. Il est donc urgent de pouvoir faire fonctionner la centrale entièrement au gaz naturel. D’ou l’intérêt de trouver des solutions alternatives’, a expliqué Tcharabalo Abiyou, le directeur général de l’Energie.
Les experts estiment que le gazoduc ouest-africain ne sera jamais en mesure de d’atteindre la production annoncée et certains opérateurs envisagent désormais de se tourner vers le gaz liquéfié. Problème, il ne sera pas disponible avant 4 à 5 ans.