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Journée internationale contre les mutilations/Message de la ministre en charge de la Promotion de la femme
Publié le lundi 8 fevrier 2016  |  Horizon news


© aLome.com par Parfait
Mme Tchabinandi Kolani-Yentcharé, Ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la femme et de l’Alphabétisation dans le Gouvernement Klassou I
Lomé, le 29 juin 2015. Parlement du Togo. Le Gouvernement Klassou I en scelle.


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Ce 6 février 2016, le monde entier célèbre la Journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines. Cette journée a été instituée par l'Assemblée générale de l'ONU en vue d’engager les États, le système des Nations Unies, les organisations de la société civile et tous les acteurs concernés à prendre des mesures idoines pour éradiquer la pratique de l’excision et d’atteindre la tolérance zéro de ce fléau.

Selon la déclaration commune de l’OMS, de l’UNFPA et de l’UNICEF en 1997, l’expression « mutilations génitales féminines » désigne « toutes les procédures chirurgicales consistant à enlever en partie ou dans leur intégralité les organes génitaux externes de la fille ou de la femme, ou à les meurtrir d’une quelconque autre façon, pour des raisons culturelles ou autres que thérapeutiques ».
En terme plus simples, les mutilations génitales féminines (MGF) désignent l'ablation totale ou partielle des organes génitaux féminins externes. Les raisons d’une telle pratique sont profondément ancrées dans les traditions de nombreux groupes.
Mesdames, messieurs
Les mutilations sexuelles sont pour la plupart pratiquées sur des jeunes filles entre l'enfance et l'âge de 15 ans et à l'occasion sur des femmes adultes. Selon les estimations de l'OMS, entre 130 et 140 millions de jeunes filles et de femmes dans le monde ont subi cette pratique. Tout comme dans la plupart des pays d’Afrique, les mutilations génitales féminines sont pratiquées au Togo.
Réalisée par des praticiennes traditionnelles, l'opération se fait dans la plupart des cas sans anesthésie et surtout à l’aide des mêmes instruments tranchants (couteaux, lames rasoirs, ciseaux) sur plusieurs personnes.
L’intervention est systématiquement traumatisante et provoquent des saignements importants et des problèmes de santé tels que des kystes, des infections, l’infertilité, des complications à l’accouchement ou des risques plus élevés de décès chez le nouveau-né. La pratique des MGF renforce la prédisposition au VIH/SIDA, à l'hépatite et à d'autres maladies transmissibles par le sang;
Mesdames, messieurs.
Comme nous pouvons le constater les MGF constituent une violation fondamentale des droits des filles et des femmes. C'est une pratique discriminatoire contraire aux droits à l'égalité des chances, à la santé, au droit de ne pas être exposé à la violence, aux blessures, aux sévices, à la torture et aux traitements cruels, inhumains ou dégradants, au droit à la protection contre les pratiques traditionnelles préjudiciables à la santé, et au droit de faire librement des choix en matière de reproduction.
Soulignons toutefois que ces droits sont protégés en droit international et dans cette perspective des actions internationales ont été intensifiées pour mettre un terme à ces pratiques.
A la suite de la conférence de Beijing en 1995, le Togo pour sa part n’est pas resté en marge de cette lutte. Des actions de grandes envergures, marquant la volonté politique du gouvernement d’enrayer ce fléau, ont été menées en synergie avec les OSC. Il s’agit entre autres de :
La réalisation d’études et d’enquêtes pour apprécier l’ampleur du phénomène entre 1996 et 2010 et qui ont indiqué que le taux national dans la tranche d’âge de 0 à 49 ans est passé de 12% en 1996 à 6,9% en 2006 et à 3,9% en 2010 ;

L’adoption de la loi 98-016 portant interdiction des Mutilations Génitales Féminines au Togo, promulguée le 17 novembre 1998 qui prévoit des peines d’emprisonnement allant de 2 mois à 10 ans et des amendes entre 20 000 FCFA à 1 000 000 FCFA ;
Il est nécessaire donc de mentionner que des auteurs de la pratique de l’excision ainsi que leurs complices ont été condamnés à des peines d’emprisonnement et au payement des amendes sus indiquées. On note également que beaucoup d’autres cas sont réglés par les chefs traditionnels sensibilisés à cet effet et qui sont acquis à la cause.
La réalisation de plusieurs campagnes de sensibilisation dans toutes les régions en collaboration avec les organisations de la société civile.

Mesdames, messieurs
Le Togo est résolument engagé sur la voix de l’éradication des Mutilations Génitales Féminines et a soutenu le rendez- vous de la tolérance zéro en 2015. Il y va de l’avenir de notre pays d’avoir des femmes et des jeunes filles épanouies dans leur corps et dans leur esprit, prêtes à œuvrer pour le développement.

C’est le lieu de rendre un hommage mérité à son excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République, qui fait du respect des droits de la gent féminine un des leviers de l’émergence du Togo en 2030.

Nous saisons l’occasion pour féliciter les organisations de la société civile car les atouts majeurs de la préservation des acquis de cette lutte résident dans leur capacité actuelle à dénoncer les cas de récidive et à poursuivre les actions de sensibilisations sur toute l’étendue du territoire national.
Cependant, malgré les différents efforts consentis, force est de constater que les femmes et les jeunes filles continuent par être victimes de MGF dont les conséquences entravent leur épanouissement et la réalisation de leur plein potentiel.
Mesdames, messieurs
Pour venir à bout de ce fléau, il convient de mettre en œuvre des initiatives coordonnées et systématiques tout en impliquant l’ensemble des communautés sur la question des droits fondamentaux et celle de l’égalité de sexes.

Ces initiatives doivent mettre l’accent sur le dialogue social et permettre aux communautés d’agir elles-mêmes, collectivement, en vue d’éliminer cette pratique. Elles doivent aussi pouvoir répondre aux besoins des femmes et des filles qui subissent les conséquences de cette pratique, en particulier en matière de santé sexuelle et reproductive.

J’exhorte donc tous les acteurs à entretenir des partenariats forts et dynamiques qui favorisent des synergies d’actions afin de préserver l’intégrité des jeunes filles et des femmes togolaises pour l’atteinte des Objectifs du Développement Durable dans notre pays.
Je vous remercie de votre bien aimable attention.
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