La cellule nationale de traitement des informations financières envisage de limiter les paiements en espèces à 100.000 Fcfa (153 euros environ). Au delà de cette somme, les transactions devront s'effectuer par chèque. Une recommandation de l’UEMOA en ce sens n’est pas appliquée par les pays membres.
Dans l’absolu, cette mesure peut permettre de lutter contre la fraude fiscale, le blanchiment et le financement du terrorisme.
Mais sur le plan pratique, ce projet s’avère difficilement réalisable et ce pour plusieurs raisons.
D’abord, le taux de bancarisation est très faible au Togo, ensuite rien ne prouve que l’émetteur d’un chèque a un compte approvisionné, l’utilisation des cartes de paiement est quasi inexistante. Dans un pays où le business informel est très développé, la limitation des paiements en cash s’avère difficile à mettre en œuvre.
Enfin, le recours aux paiements en espèces pour des petites ou des très grosses sommes est une habitude culturelle très ancrée.