La Gesellschaft für Internationale zusammenarbeit (GIZ) au Togo a désormais un deuxième bureau décentralisé. Il a été inauguré ce lundi à Tsévié (environ 35 km au nord de Lomé), cérémonie présidée par le ministre de l’enseignement, de la formation professionnelle et de l’industrie Hamadou Brim Bouraïma-Diabacté en présence de ses collègues Mme Dédé Ahoéfa Ekoué (de l’action sociale) et le Colonel Ouro Koura Agadazi (de l’agriculture), a constaté un envoyé spécial de l’Agence Savoir News.
L’ambassadeur d’Allemagne au Togo Joseph Weiss, ainsi que Mme Annette Rathjen, Directrice résidente de la GIZ au Togo étaient aussi présents.
Le premier bureau décentralisé de la GIZ-Togo avait été inauguré à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé) en septembre dernier. Le troisième et dernier bureau sera inauguré mardi à Sokodé (environ 336 km au nord de Lomé).
La GIZ a fait son retour au Togo en mars dernier avec l’ouverture de son bureau à Lomé, après 20 ans d’absence. Et c’est à la faveur de la reprise entière et pleine en début d’année, de la coopération de l’Allemagne avec le Togo après plusieurs années de brouille entre les deux pays.
L’Union européenne avait suspendu son aide au Togo en 1993 pour "déficit démocratique", décision qui a poussé d’autres pays à mettre fin à leur relation bilatérale avec Lomé. Bruxelles a renoué avec les autorités du Togo en décembre 2007, suite à des efforts fournis par l’Etat togolais en matière du respect des droits de l’Homme et la bonne tenue des législatives en octobre 2007. Plusieurs autres pays dont l’Allemagne, ainsi que des Institutions internationales ont suivi la décision de l’UE, en renouant également avec le Togo.
Ainsi, les deux pays se sont mis d’accord sur trois axes de collaboration : la Formation technique et professionnelle et emploi des jeunes (ProFoPEJ), le Développement Rural y compris l’agriculture (ProDRA) et la Bonne gouvernance et Décentralisation (ProDEG).
Les interventions de la GIZ se concentreront sur trois villes notamment Kpalimé, Tsévié et Sokodé ainsi que leurs zones agricoles considérées comme pôles de croissance. Pour cette phase de coopération dite "technique", l’Allemagne va investir plus de 17 milliards de FCFA sur une période de deux ans.
Selon Mme Annette Rathjen, la création des bureaux décentralisés, permet à la GIZ de se rapprocher de ses différents groupes cibles, de mieux s’imprégner des réalités et des besoins au niveau local et de mesurer ensuite plus aisément, l’impact du travail accompli.
"Comme partout ailleurs, nos activités au Togo, sont également harmonisées avec nos partenaires locaux et englobent nécessairement tout le monde : hommes, femmes, société civile, personnes handicapées et valides, secteur privé et public, Etat et Ongs. C’est de cette façon que la GIZ travaille avec succès dans plus de 130 pays à l’échelle mondiale", a-t-elle souligné.
"La GIZ œuvre également pour le renforcement des capacités humaines par des formations et des perfectionnements. Elle offre aussi des appuis financiers, sous forme de subventions locales ou de fournitures de matériels (…). Tous ces outils vont être appliqués ici de manière professionnelle et en accord avec les différents partenaires", a ajouté la Directrice résidente de la GIZ au Togo.
Comme pour les deux autres bureaux décentralisés, l’antenne de Tsévié dispose d’une cellule administrative qui est composée d’une gestionnaire et d’une secrétaire comptable. Il y a également trois assistants techniques expatriés (pour chaque programme), trois conseillers nationaux et trois chauffeurs.
L’ambassadeur d’Allemagne au Togo a de son côté, mis l’accent sur la "spécificité" de la coopération allemande au Togo : "il s’agit d’une coopération de proximité (proche de la population)".
"Nous sommes la seule coopération présente ici avec une équipe importante à l’intérieur du pays", a affirmé M.Weiss, ajoutant que les résultats sont "concrets et vérifiés par une équipe qualifiée sur le terrain".
Tout en remerciant tous les ministres présents, le diplomate allemand a sollicité leur "appui" : car "nous avons besoin de l’appui du gouvernement. Sans cette volonté, nous ne pouvons rien faire".
Rappelons que la GIZ est issue de la fusion l’année dernière du Service allemand de développement (DED), de la Coopération technique allemande (GTZ) et du Renforcement des capacités et développement international (InWEnt). Elle est active dans plus de 130 pays à travers le monde et emploie plus 17.000 collaborateurs et collaboratrices dont environ 70% sont des nationaux en poste dans les pays partenaires. FIN
MM.Hamadou Brim Bouraïma-Diabacté (à droite) et Joseph Weiss coupant le ruban symbolique