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Réaction du Premier Secrétaire du PSDT sur le chef de file de l’Opposition
Publié le jeudi 11 fevrier 2016  |  Horizon News


© Autre presse par PSDT
Laurent Lawson, homme d`affaires vivant en Suède, leader du parti politique togolais PSDT


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« Normalement, les partis en minorité ne doivent pas empêcher les actions du chef de file de façon à le rendre impuissant »


La loi portant sur le statut de l'opposition dormait depuis 2013 dans les tiroirs. Réuni en Conseil, le gouvernement togolais a adopté le 26 janvier le décret de mise en application, dont bénéficiera le président du parti d'opposition qui aura le plus de députés pendant la législature. Le décret détermine les privilèges du chef de file de l'opposition qui a rang de président d'institution selon le protocole d'Etat et donc, dispose des avantages pécuniaires et matériels.

Le chef de file de l'opposition togolaise selon le communiqué sanctionnant le conseil des ministres ne disposera pas que de droits, il aura aussi des obligations. Entre autre ; il doit veiller, précise le texte, entre autres, à préserver l'intérêt supérieur de la nation dans le cadre de ses activités, à se conformer aux devoirs citoyens et républicains et participer aux manifestations publiques officielles auxquelles il sera invité. Mais aussitôt annoncée, que cette information bouleverse, agite et tracasse les acteurs de l’opposition.

Le titre de chef de file de l’opposition ; est-ce un cadeau empoisonné du parti majoritaire ou un signe de faiblesse de l’opposition ? D’après M. Laurent Lawson, Premier secrétaire du Parti Social Démocrate du Togo (PSDT), cette guerre fratricide politique ne doit pas avoir lieu car cet acquis de la classe politique doit contribuer plutôt au développement de l’esprit démocratique en respectant la constitution et les institutions du pays. « Normalement, les partis qui se retrouvent en minorité doivent avoir un plan commun pour les bonnes actions de l’opposition. Ne pas empêcher les actions du chef de file de façon à le rendre impuissant devant les délégués de la majorité. Contribuer au développement de l’esprit démocratique en respectant la constitution et les institutions du pays », a-t-il indiqué dans cet entretien qui suit:


Horizon news : Comment avez-vous appris le décret de la reconnaissance du chef de file de l’opposition au Togo.

M. Laurent Lawson: Je vous remercie tout d’abord pour l’occasion que vous m’accordez pour m’exprimer sur la question. Comme tout togolais suivant de près la vie politique au Togo j’ai appris la nouvelle le 26 janvier dernier. Vous le savez comme moi, il s’agit d’un décret d’application, la loi datant déjà de 2013 ce qui veut dire qu’on connaissait l’existence d’un tel projet. Le statut de chef de file de l’opposition n’existe pas seulement au Togo. D’autres pays même de la sous région nous ont précédés et il s’agit déjà d’avoir des éléments de comparaisons pour mettre d’autres gardes fous pour la mise en application de ce décret ici au Togo.

J’ai été beaucoup plus étonné de la fièvre et des réactions multiples qui s’en sont suivies. Certains parlent de couteau à double tranchant, de piège, de cadeau empoisonné etc. On choisit de donner plus de place aux avantages liés au statut que d’analyser en profondeur la responsabilité de toute la classe politique suite à ce décret. Il s’agit surtout de savoir en quoi ceci fera avancer notre démocratie. Ma préoccupation première est si ce nouveau statut permettra ou non à toutes les forces de l’opposition de mettre en place une plateforme politique. A mon avis c’est ce qui urge. Nous refusons, classe politique togolaise de respecter les citoyens qui nous confient une responsabilité en votant pour nous ou à qui nous sollicitons de porter leur choix sur nous. Quand on passe les périodes post-électorales dans ce pays à contester les résultats, à contester le statut du Président de la République, bref à tout contester j’espère qu’on va accepter d’abord ce décret et qu’on va poser les actes en conséquences. La loi en sa globalité doit être considérée comme un outil à disposition de toute la classe politique pour mettre en œuvre leur programme pour le pays.

Horizon news : Selon vous que doit faire exactement le chef de file à cette période de l’histoire politique de la nation.


M. Laurent Lawson: Avant d’aborder la question de ce que doit faire le chef de file de l’opposition, donner moi la chance de nous rappeler ce que c’est que l’opposition dans un système politique. Je l’ai souvent dit que l’opposition en politique n’est pas synonyme de haine, d’ennemi ou bien de division et surtout. L’opposition en politique, ceux sont les partis politiques n’appartenant pas à la majorité parlementaire et donc s’y opposant. L’opposition a dans les démocraties plusieurs fonctions, elle constitue un contre-pouvoir qui permet d’éviter que la majorité, une fois parvenue au pouvoir, n’ait la tentation de mener une politique portant atteinte aux droits et libertés. Elle a aussi la possibilité d’une alternance politique où elle participe à l’existence du pluralisme politique, qui est une des bases fondamentales de la démocratie et de la bonne gouvernance.

En démocratie, l’opposition critique, contrôle et propose. En contrôlant la majorité, l’opposition défend et promeut ses droits, empêche la majorité de s’installer dans l’arbitraire. L’opposition peut être parlementaire ou extraparlementaire.


Pour ne pas trop parler, l’opposition à des droits et des devoirs. Pour ce qui est de la question de ce que doit faire le chef de file, ceci dit donc qu’un chef de file de l’opposition est très important dans un pays qui se veut être un pays normal et équilibré. Maintenant une chose est de savoir comment ce chef de file compte assumer ce rôle de chef de file dans notre pays. Il doit d’abord cultiver l’esprit d’humilité et de rassembleur. Attention pour moi, l’humilité ici ne signifie pas se rabaisser, se plier et se laisser fouler aux pieds des autres. Un pouvoir sans contre-pouvoir, court le risque de se jeter dans des fossés autocratiques.

Je vois l’importance et la portée de cette reconnaissance et la mise en place de cette procédure. C’est une bonne chose. Il lui appartient en tant que chef de file de faire valoir sa capacité et de travailler à la consolider. C’est une lourde responsabilité. Est-il prêt à rassembler et à travailler avec les autres partis se trouvant à l’Assemblée Nationale ? Est-il prêt à travailler avec les partis extra parlementaires? Est-il prêt à accepter que les autres partis minoritaires de l’opposition disposent des mêmes moyens d’action de se faire entendre et de se voir accepter quand il s’agit de débattre et de proposer des voies et solutions diverses comme sa majorité dans le groupe de l’opposition ?


Avec cette reconnaissance comme chef de file, il a à sa disposition une opposition qu’on doit d’abord rassembler pour une mise en cause de la responsabilité gouvernementale devant l’Assemblée nationale par exemple par la motion de censure, la saisine du Conseil constitutionnel, les questions posées au gouvernement dans les enceintes parlementaires etc. Ainsi je dirai que ce sera un grand mal pour l’opposition togolaise de ne pas saisir l’occasion pour servir au togolais un bon plat de couscous politique en menant des critiques constructives, la cohésion, la synergie d’action dans la prise des décision de façon a éviter les complications et mal compréhension au sein du groupe au lieu de la salade politique qu’on vit présentement.

Lui le chef de file doit beaucoup travailler pour éviter toute vendetta politique, il doit arrêter lui même de s’opposer pour s’opposer et décourager son groupe parlementaire à faire ainsi. Car une opposition responsable doit pouvoir faire des observations assorties de propositions objectives et, dans l’intérêt supérieur de la nation. En un seul mot il doit respecter se plier aux lois républicaines. Ce qui est sûr, le monde entier nous regarde dans nos actions de renforcement de la démocratie au Togo.










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