La discrimination dont sont encore victimes les personnes d'origine africaine qui vivent et cherchent du travail en France a encore la peau dure. Pour décrocher un emploi au pays des lumières, il vaut mieux être un homme blanc, selon une étude publié le 18 février par l'agence gouvernementale France Stratégie.
«Les hommes sans ascendance migratoire ou d’origine européenne restent significativement avantagés sur le marché du travail», souligne cette étude. «A caractéristiques égales, ils ont un accès privilégié à l’emploi, notamment au CDI à temps plein et ils bénéficient de salaires plus élevés», ajoutent les auteurs de cette étude visant à cerner les inégalités «inexpliquées» sur le marché du travail, imputables en partie à la discrimination (origine, sexe, résidence).
Organisme de réflexion rattaché à Matignon, France Stratégie a aussi révélé dans son étude que les hommes originaires des départements d’outre-mer/Dom (Guyane, Martinique, Guadeloupe, Réunion) et du continent africain, Maghreb compris, souffrent bien plus que ceux sans ascendance migratoire d’un «sur-chômage important», accèdent difficilement aux postes les plus rémunérés et perçoivent de plus faible salaires.
Le taux de chômage chez les personnes originaires du continent africain est de 18 % pour les hommes et 13 % pour les femmes. Chez les hommes et femmes sans ascendance migratoire, il est à 6 %. Avec une ascendance européenne, le taux passe à 6,5 % pour les femmes et 6,6 % pour les hommes.
Les écarts en fonction des origines s’effacent sensiblement parmi les personnes travaillant à temps partiel, avec un taux de chômage de 4 % pour les hommes sans ascendance migratoire (7 % pour les descendants d’immigrés Afrique, Maghreb compris) et de 28 % pour les femmes de la même catégorie (29 % pour les descendantes d’immigrés Afrique-Maghreb).
L’étude de France Stratégie se base sur un sondage réalisé entre 1990 et 2014 auprès d’un échantillon de 22,7 millions de personnes nées en France et âgées de 25 à 59 ans.... suite de l'article sur Autre presse