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OBUTS fera volontiers une entrée dans le prochain gouvernement
Publié le samedi 20 fevrier 2016  |  Elite d’Afrique


© aLome.com par Lakente Bankhead
Agbéyomé Kodjo ne sera pas candidat à la présidentielle 2015
Lomé, le 31 janvier 2015. Hôtel Sancta Maria. Investi comme Président de la formation politique OBUTS (Organisation pour Bâtir dans l`Union un Togo Solidaire) à l’issue d’un congrès de deux jours, Agbéyomé Kodjo a indiqué samedi dernier qu`il ne sera pas candidat à la présidentielle de cette année. L`ancien premier ministre a justifié son choix par la multiplicité des candidatures au sein de l’opposition.


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L’adoption récente du décret d’application de la loi portant statut de l’opposition, a fait couler beaucoup d’encres et de salives. Fidèle à notre leitmotiv qui est de donner la parole à tous les acteurs, Elite d’Afrique a tendu le micro à Gérard ADJA, premier vice-président du parti Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS). « Cette loi en l’état, est à saluer, mais comporte des injustices », rappelle le bras droit d’Agbeyomé Kodjo dans cet entretien. Pour M. Adja, il est indispensable de réorganiser l’opposition, pour éviter d’abandonner le peuple et ouvrir ainsi un boulevard aux abus. Le parti de l’ancien premier ministre Kodjo, n’exclut pas une participation au prochain gouvernement, et assure que ses membres sont disposés à apporter leurs compétences s’ils sont sollicités. Lecture.


Elite d’Afrique : Un débat a lieu actuellement autour de la personne qui devrait incarner le chef de file de l’opposition, quelle est votre position à l’OBUTS par rapport à ce débat ?

Gérard Adja : D’abord je voudrais vous remercier pour l’opportunité que vous me donnez pour exprimer mon point de vue sur cette situation qui fait la une ces temps-ci. Je dirai que c’est une bonne chose d’avoir un statut de l’opposition ; et je crois que le gouvernement est à saluer et à féliciter d’avoir pensé à réglementer la vie politique dans notre pays en faisant voter cette loi. Pourtant, dans le vote de la loi, il y a eu des injustices comme le cas de l’article 2, qui dit que sont de l’opposition, les partis politiques qui se déclarent comme tel à l’assemblée nationale. Et les partis qui ne sont pas à l’assemblée nationale et qui n’ont pas l’opportunité de se déclarer à l’opposition en ce moment là ils sont de quel côte ? De l’opposition ou du parti au pouvoir ?

Donc il y a cette incongruité au niveau de la loi. Je pense que le parti majoritaire et les partis de l’opposition à l’assemblée nationale qui ont accepté cette loi dans cette configuration ont commis une faute contre l’ensemble des partis politiques de l’opposition parce que ce n’est pas normal que les choses soient ainsi. Cette loi adoptée comme tel, pose un autre problème, parce que si on dit qu’il faut juste aller se faire enregistrer comme étant de l’opposition et puis on l’est ou bien on le devient, je pense qu’il y a un problème, parce que toutes les manœuvres sont possibles lorsqu’il s’agira à certain niveau de faire les choses de manière équitable; et on demandera qui est de l’opposition, qui n’est pas de l’opposition.


Donc les partis de l’opposition à l’assemblée nationale auraient pu voir cette subtilité et éviter que cette loi soit votée comme tel ou proposer des amendements pour que la loi soit un peu plus juste. Donc a mon avis, à ce jour, cette loi est bienvenue mais elle reste à améliorer. Maintenant pour aller plus directement sur l’intention de votre question, je crois que c’est bien que le statut soit fixe, c’est bien qu’on définisse des conditions pour que le chef de fil de l’opposition puisse aussi faire un travail digne de l’opposition. C’est une bonne chose mais, l’interprétation que les uns et les autres font de cette nouvelle et puis la manière dont on prend les choses me paraît moi un peu chaotique, parce que j’ai comme l’impression qu’on ne voit pas l’essentiel qu’il faut faire en ce moment.



EA : Et quel est l’essentiel selon vous ?

Gérard Adja : une réorganisation de la vie politique dans notre pays, c’est ça pour moi l’essentiel ; une réorganisation de la vie politique autant au niveau du pouvoir qu’autant au niveau de l’opposition, parce que vous savez le pouvoir n’est crédible que lorsqu’il y a une opposition crédible. Alors si le pouvoir tout le temps cherche à affaiblir l’opposition je crois que c’est lui-même qui s’affaibli, parce que d’un moment à un autre quand l’opposition n’aura plus de mots à dire et que le pouvoir semblera être sur un boulevard, tous les abus seront permis et le peuple en ce moment serait abandonné à lui-même. Un peuple abandonné à lui-même pourra à tout moment faire des choses qui ne sont pas tolérables et c’est ce que nous avons constaté un tout petit peu avant les fêtes de fin d’année, quand l’insécurité grandissait à Lomé un peu partout. Tout le monde criait mais, on avait l’impression qu’il a démission du pouvoir, l’opposition n’avait pas son mot à dire, parce que qui va dire quoi, contre qui ?

Le peuple semblait être voué à la merci de tous ces gangs là qui opéraient au vu et au su de tous. Personne n’a pu rien dire et le peuple se défendait tel qu’il pouvait. Et donc je crois que c’est des choses comme ça qu’il faut éviter en faisant en sorte que le parti au pouvoir soit bien organisé, travaille dans l’intérêt général et que l’opposition soit aussi bien organisée et travaille pour que le pouvoir en place puisse recadrer ou recadre les mauvais comportements pour que le peuple en bénéficie dans tous les cas. C’est l’essentiel à mon avis.



EA : est-ce que le débat aujourd’hui au tour de la question du statut de l’opposition du chef de file de l’opposition n’éloigne pas des questions prioritaires aujourd’hui notamment des réformes constitutionnelles et les élections locales ?

Gérard Adja : Cela ne devrait pas en principe, parce que c’est aussi une nécessité qu’on essaie de réorganiser un peu dans la vie politique dans notre pays. C’est une bonne chose, mais le débat concernant les reformes et les élections locales est permanent et on doit arriver à bout de ces reformes là. Je crois aussi qu’il est vrai que le pouvoir peut, à bon droit, essayer de manœuvrer pour retarder le plus possible ces reformes là, parce qu’il faut noter que si le pouvoir a l’opportunité de faire trainer les choses c’est parce que nous-mêmes qui sommes de l’opposition leur donnons cette opportunité.
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