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Université de Lomé: où mangent-ils, les étudiants?
Publié le lundi 22 fevrier 2016  |  Focus Infos


© aLome.com par Parfait
Le nouveau visage des cités sur le campus de Lomé
Lomé, le 18 juin 2015. Université de Lomé. Un jour ordinaire sur le campus.


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Les problèmes de restauration ont souvent été au centre des revendications des étudiants des universités du Togo, notamment ceux de Lomé. Sur le campus de cette dernière pourtant, les «coins resto» ne manquent pas. Reportage.

«Campus sud», près de l’agence universitaire d’Ecobank, l’espace de restauration le plus fréquenté de l’Université de Lomé est ouvert, comme tous les jours de la semaine. Depuis plus de dix ans, l’affluence qu’il connait ne faiblit pas. Contrairement au « Restau du Nord » qui bénéficie d’infrastructures identiques, le Sud est davantage apprécié.

Conséquence, un important mouvement d’étudiants dans les deux sens, aux heures de pause. «Les produits ici sont de qualité et chacun peut trouver de quoi calmer sa faim », nous confie avec sourire, Christine, étudiante en psychologie. Elle est inscrite depuis trois ans à l’Université de Lomé et l’ «Espace» reste son coin favori.

Il a plusieurs avantages : des boutiques, une alimentation variée et différentes boissons. Seul handicap : sa superficie qui ne résiste avec les années au nombre croissant des étudiants. Car, ce ne sont pas seulement ceux du campus qui y viennent. Mais on y croise également des étudiants d’universités privées, notamment d’IAEC, ESA etc.

La bonne organisation des vendeuses séduit aussi les clients-étudiants : « notre souci, affirme l’une d’entre elles, est de servir chaque jour une nourriture de qualité à nos frères et sœurs qui continuent leurs études. Une organisation rigoureuse surveillée de près par les autorités universitaires ».

Gayibor, l’autre option ?

Si le campus universitaire n’abrite pas de marché reconnu comme tel, Gayibor a pour autant de quoi revendiquer ce nom. De sources diverses, le nom de ce marché viendrait du nom d’un ancien président de l’université, Professeur Nicoué Gayibor.

A « Gayibor », rien ne manque et la restauration coiffe d’autres commerces. Librairie, tapisserie, l’exposition est complète et de bonnes affaires s’y font. L’autre fait qui justifie l’importance de ce marché, c’est la quantité des nourritures servies. A défaut de l’espace restauration du sud, par manque de moyens financiers parfois, l’on se contente de Gayibor. Et la déception n’y est pas.

«Comparés aux autres points de restauration sur le campus, les plats ici sont moins chers », justifie un étudiant en Agronomie qui fréquente aussi bien les restaurants du Nord et du Sud. La situation géographique de Gayibor semble être un de ses grands atouts. Le marché est situé en effet au beau milieu de l’université de Lomé entre le Nord et le Sud, surtout non loin du CHU Campus. « Ils sont nombreux à venir manger ici. Des étudiants, des agents de santé et des personnes en visite sur le campus », selon madame Solange, revendeuse de riz à Gayibor depuis cinq ans.

Cependant, un point important attire l’attention sur ledit marché : l’hygiène. Vaste dépotoir derrière le marché, pas de carnet de vaccination de l’université aux revendeuses, pas de contrôles sanitaires réguliers. « Côté contrôle, Gayibor est abandonné», déplore un étudiant en faculté de médecine. Les revendeuses se sont elles même regroupées en association. Mais visiblement, l’objectif premier ne semble pas être l’hygiène ou un bon entretien de l’espace qu’elles occupent. Une source proche de la présidence de l’université estime que « cette situation nuit à l’image du campus ». Ce dernier cache difficilement l’intention des autorités compétentes de mettre fin dans un avenir proche aux activités de ce marché vieux de treize ans. Peuvent-ils y arriver ?

Que devient le restaurant universitaire?

C’est un grand bâtiment « historique » bien équipé, bien ventilé, à l’image d’un restaurant digne de ce nom pour des étudiants qui aspirent à de meilleures conditions sur tous les plans. Des tables bien rangées et un menu plutôt riche. Le tout à un coût relativement bas (le prix du plat avec ou sans entrée et sortie). Mais le restau est quasi vide chaque fois, si ce n’est quelques étudiants venus par curiosité ou des enseignants préférant le calme qu’offre l’endroit. Rien à priori, ne peut justifier « l’abandon » du restau universitaire par les étudiants. Abordés, d’aucuns pointent du doigt la qualité des plats qui « ne répondent pas à leurs attentes ». D’autres estiment préférer l’ambiance du restau sud situé à quelques centaines de mètres.

Au restaurant universitaire, on se défend. « Avec 100 francs ou 300 francs, vous pouvez vous offrir un bon plat chez nous», estime un cuisinier du restaurant. « Le campus ayant pris sur lui le devoir de payer une partie pas moins importante des prix des denrées», ajoute l’un des responsables du restaurant qui pense que toute l’équipe fait de son mieux. Mais la raison psychologique de la bouderie, est le sentiment que le service est au delà des budgets des étudiants. Les procédures d’achat de tickets ne favorisent pas non plus l’attractivité du légendaire restaurant.
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