Concurremment avec l’organisation des élections locales, la question des réformes constitutionnelles et institutionnelles de l’Accord politique global (Apg) est toujours d’actualité. Dans une récente correspondance à Faure Gnassingbé, Jean-Pierre Fabre le relançait encore sur leur mise en œuvre. Mais l’opposition devra-t-elle rester accrochée à son bon vouloir ? C’est ici que des voix s’élèvent pour suggérer l’introduction d’une nouvelle proposition de loi de réformes à l’Assemblée nationale ; ce qui aura le mérite d’éprouver à nouveau la bonne foi de l’homme et attirer les regards sur lui, après son refus de signer le protocole de la Cedeao à Accra en mai 2015.
Un pouvoir résolument fermé aux réformes
Le 20 août 2006, lorsque le pouvoir Rpt signait l’Accord politique global (Apg) et prenait l’engagement d’opérer les réformes constitutionnelles et institutionnelles, personne n’aurait imaginé que dix ans après, Faure Gnassingbé qui s’était fait tout petit pour amener ses adversaires politiques à la table des discussions afin de requérir d’eux une légitimation tacite de son pouvoir acquis dans le sang, allait refuser d’honorer sa parole. C’est malheureusement la triste réalité aujourd’hui. Et les seuls responsables de cette situation ne sont autres que le pouvoir Rpt/Unir et son incarnation.