Le football, sport le plus populaire sur la planète, a pris ces trois dernières décennies une dimension et une place insoupçonnées dans les relations internationales.
On s’en est davantage rendu compte à la faveur de la crise d’accusations, de contre-accusations et d’enquêtes judiciaires sur divers continents qui secoue la FIFA depuis le second semestre 2015.
L’élection à la tête de la FIFA ce 26 février 2016 doit marquer un important tournant dans la vie de cette institution qui rassemble plus d’Etats membres que l’ONU.
La crise de ces derniers mois vécue par cette institution basée en Suisse a laissé transparaître l’image d’une FIFA malade. La thérapie de choc à laquelle cette Association mondiale ne pourra se soustraire dans les prochains mois commande l’instauration d’une plus grande clarté et orthodoxie dans sa gestion. Sans l’opérationnalisation de cette réforme dans le management de la FIFA, les mêmes causes produiront les mêmes effets.
Car, avec l’ampleur de la place qu’a prise l’argent dans la vie contemporaine et tout particulièrement dans le fonctionnement de la FIFA, il est inconcevable d’imaginer qu’une telle institution ne soit soumise à aucune influence de la politique et de la finance sur la planète.
L’être humain en situation est toujours à la merci de toutes les formes de corruption. Il faut toujours instaurer des garde-fous pour contrecarrer et planifier l’éradication de cette donne.
Tôt ou tard, il faudra également conduire et mener une réflexion (en évitant de jeter la pierre à qui que ce soit) sur la position des statuts de cette institution autour de la non-ingérence des Etats (pourtant bailleurs des disciplines sportives sur leur territoire) dans les affaires intérieures de leurs Fédérations en crise, et membres de la FIFA.
Continent incontournable dans le processus de désignation du principal dirigeant de la FIFA, l’Afrique ne doit ne plus se contenter de fournir un important contingent de talents au football international, tout en étant privée d’infrastructures sportives et de textes de gestion modernes.
Le continent africain devra nécessairement se donner les moyens d’accompagner la dynamique de la nécessaire mue dans la gouvernance de la FIFA, au regard des énormes opportunités d’emplois bien rémunérés que peut offrir le secteur du football bien réglementé et bien géré dans une économie africaine.
Fait à Lomé, le 26 janvier 2016
Ayant pour fondateur Edem K. KODJO (ancien Secrétaire général de l’OUA -devenue Union Africaine-, ancien Premier Ministre du Togo, Membre fondateur de la CEDEAO, Membre du Groupe des Sages de l’UA), «PAX AFRICANA» est une Fondation à but non lucratif à vocation internationale dont l’objectif essentiel est de garantir la paix et le développement en Afrique par la construction de l’Unité du Continent.