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Togo: l’économie vire au rouge, l’association Veille économique alerte sur la taxe d’habitation
Publié le samedi 5 mars 2016  |  L'Alternative


© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Démembrements de l`OTR dans plusieurs quartiers phares de la principale ville du Togo
Lomé, le 12 février 2016. Office togolais des recettes et ses Agences délocalisées pour rapprocher cet Office des contribuables du Togo.


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«Vu la situation économique aujourd’hui, nos gouvernants ont besoin de ressources ». Tel est le constat de Thomas Koumou, Président de l’association Veille économique. En effet, l’économie togolaise broie du noir. Et le pays sombre de plus en plus dans un cycle infernal d’endettement.


Dans son budget 2016, le Togo indique qu’il a un solde primaire positif. Alors que ce n’était qu’un gros mensonge. Puisque, selon le dernier rapport du FMI (Fonds monétaire international), ce solde primaire est négatif.
«Selon les prévisions du FMI, le solde primaire du Togo est négatif depuis 2012 (environ -53 milliards de F CFA) et le restera jusqu’en 2020 (-10,84 milliards de F CFA) », relève l’association. A cette situation très inquiétante qui pousse le Togo « au bord du précipice », s’ajoutent l’aggravation du déficit budgétaire, l’augmentation accrue de la dette publique et la sortie illicite des capitaux. La balance des transactions courantes est négative.


Avec le couple transaction courante-solde primaire négatif, le pays recourt donc à l’endettement pour financer les besoins primaires. « La balance de transactions se détériore.

Cette situation oblige les gouvernants à s’endetter davantage malgré la situation critique dans laquelle se trouve le niveau d’endettement de notre pays », déplore Veille économique. Les prévisions du FMI indiquent que la dette globale du Togo est de 62,5% du PIB, soit 1536 milliards FCFA.

Le désendettement du Togo n’est pas pour demain, puisque les ressources collectées «ne sont pas nécessairement orientées vers des investissements » viables. Selon les projections de cette institution, le Togo pourra atteindre en 2020 un niveau d’endettement de 2 067 milliards F CFA.

Les inquiétudes du FMI sont corroborées par le budget 2016 qui « consacre environ 246 172 277 000 F CFA pour le paiement des intérêts de la dette globale, l’amortissement de cette dette et les arriérés». Une situation qui affecte négativement la croissance économique du pays.


En face de cette pression fiscale, le Togo a voulu appliquer la taxe d’habitation. «Les analyses des indicateurs macroéconomiques de notre pays laissaient présager l’éventualité de la hausse de fiscalité par les gouvernants afin de pouvoir surmonter les difficultés dans lesquelles s’est engluée notre économie », note Veille économique.

Même si l’Office Togolais des recettes (OTR) a démenti entre-temps que l’instauration de ce régime fiscal n’est pas à l’ordre du jour, pour Veille économique, « tôt ou tard, cette problématique va revenir encore aux devants de la scène », surtout que, selon les informations, cette taxe serait en train d’être perçue par des modes détournés.


Dans un document intitulé « Taxe d’habitation ou l’aggravation de l’injustice sociale au Togo », rendu public mercredi dernier lors d’une conférence-débat à Lomé, l’association a indiqué que l’instauration de cette taxe est inopportune et ne répond pas aux critères de réciprocité, d’éthique fiscale et de justice fiscale.

«Cette taxe ne répond pas aux critères standards mondiaux. On ne peut pas demander aux populations de faire un effort supplémentaire de payer une quelconque taxe d’habitation. N’importe quelle taxe supplémentaire demandée au contribuable togolais peut raisonnablement être interprétée comme une injustice», a pesté Thomas Koumou.

«Car, aucun Togolais, hormis ceux qui ont eu la charge de la gouvernance du pays jusqu’à présent, ne sait comment le Togo a pu se retrouver dans une situation économique aussi difficile. Aucun Togolais, hormis ceux qui ont eu la charge de la gouvernance jusqu’à présent, n’est responsable de la situation économique actuelle du pays », ajoute-t-il.

Selon l’association, une hausse de la pression fiscale pourrait entraîner la non-compétitivité de l’économie, la fuite des capitaux et des investisseurs et la baisse de la croissance économique. L’association propose, pour sortir l’économie de l’impasse, la restructuration du secteur minier financé à plus de 50% par le Togo, la transparence dans la gouvernance économique, l’augmentation des recettes non fiscales.

La fragilité du système économique et financier du Togo laisse craindre le pire et présage la situation économique que traverse actuellement le Venezuela.

PCK
L’ALTERNATIVE – N°503 du 04 Mars 2016





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