Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

2ème Université de OBUTS: Les recommandations du parti pour sortir la femme de ses difficultés
Publié le lundi 14 mars 2016  |  AfreePress


© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Lancement au Togo du livre «Les 51 pratiques fondamentales des leaders», une oeuvre de Gilles ATAYI
Lomé, le 29 janvier 2016. Grande salle de spectacles de la paroisse Saint ANTOINE de Hanoukopé, chez les Franciscains. Devant un public d`intellectuels de divers horizons, Gilles ATAYI présente un ouvrage didactique, rédigé dans un style simple, accessible à toutes cibles de lecteurs.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier


«La femme a sa place dans la société. Vous qui souffrez et qui endurez des difficultés, Dieu est là pour vous en sortir. Les femmes vont s'en sortir, les hommes vont s'en sortir et le Togo va s'en sortir». C’est sur ces mots d’espoir que le président de l’Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (OBUTS) Agbéyomé Messan Kodjo a clôturé samedi, la 2ème université politique de son parti placée sous le thème : « Enjeu de la promotion du leadership féminin à travers la gouvernance locale et l'égalité des genres ». Le rôle des femmes dans la gouvernance locale et le développement du pays sont les sujets qui ont été au centre des échanges.


Pour le président de cette formation politique, la tenue de cette rencontre était importante à plusieurs titres : « Pourquoi une université politique ? Parce qu’à l’Université, on apprend beaucoup de choses et au cours de cette journée nous avons appris et compris quels sont les freins réels qui empêchent le leadership féminin au Togo ? Nous savons qu’à court terme, nous irons aux élections locales. Nous savons aussi que les femmes sont majoritaires au Togo.

Mais à l’Assemblée nationale, au gouvernement et dans les lieux de décisions, les femmes sont sous représentées. Comment pouvons-nous faire pour que les femmes soient massivement investies sur les listes des candidats aux prochaines locales et comment faire en sorte qu’elles soient massivement élues, que ce soit au niveau des communes urbaines ou rurales ?», s’est-il interrogé.


Trois grands thèmes ont été développés par les orateurs qui se sont succédé au podium. Il s’agit de : « Les pesanteurs socioculturelles qui freinent le leadership féminin au Togo », « Les mesures incitatives pour une forte participation des femmes aux élections locales » et « Les principaux facteurs de succès pour une gouvernance locale efficace ».

Ce fut Emmanuel Ayikoué ATAYI qui a développé le thème sur les « facteurs de succès pour une gouvernance efficace au Togo ». D’entrée de jeu, l’orateur s’est interrogé sur les facteurs pouvant mener à l’échec d’un processus de décentralisation. Il a noté qu’il existe plusieurs sources. Parfois, a-t-il fait observer, la population elle-même constitue une source d'échec de la décentralisation par son désintéressement à la chose publique. Il y a aussi le manque de finances ou l’insuffisance des mobilisations des ressources au niveau locale, ajouté à l'incompétence des élus locaux.

Il y a également l’absence de textes de loi précisant les modalités de mise en œuvre de la décentralisation afin d'éviter des conflits de compétences entre les représentants du pouvoir central et les élus locaux. Il recommande pour cela, le bon fonctionnement des tribunaux administratifs chargés de trancher ces conflits.


Cette 2ème université de OBUTS a pris fin par une déclaration solennelle présentée par Mme Véronique BATALE, présidente en exercice des femmes solidaires du parti OBUTS. L’inégalité du genre, a estimé Mme BATALE, est la « source des problèmes multiformes que rencontre l’humanité toute entière, et en particulier le Togo ».

Les participants ont dit avoir noté que « les conditions de la femme togolaise se dégradent avec un taux d’alphabétisation plus faible, une forte mortalité maternelle dans les milieux ruraux, un indice de pauvreté élevé, et un niveau faible de scolarisation». Ils ont condamné les « conditions fâcheuses que connaissent les femmes, notamment les violences au sein du couple, les mariages forcées et les difficultés liées à la polygamie, et les conséquences des conflits d’application du droit moderne et du droit coutumier dont elles sont victimes ».

Ils considèrent que cette « inégalité n’avait aucun fondement ni moral, ni biologique, mais se nourrit d’un carcan rédhibitoire des réalités coutumières et traditionnelles qui inhibent la volonté d’émancipation de la femme ».


Pour résoudre le problème, la 2ème université de OBUTS a fait une série de recommandations à l’endroit des décideurs. Ce parti propose de rendre « effectif le financement des partis politiques en activité sur le territoire national, afin qu’ils assument pleinement leur mission de transmission des valeurs citoyennes et républicaines à leurs militantes et militants », de « Faire élaborer et adopter une loi portant parité homme/femme dans l’attribution des responsabilités dans l’administration générale, le secteur privé, dans les instances de décisions, et de délibérations à l’instar assemblées nationales, des conseils régionaux et municipaux ».

D’« Accorder un bonus financier aux formations politiques qui attribuent dans leur structures de direction, au moins 30% de postes de responsabilité aux femmes, et soutenir financièrement celles qui constituent des listes paritaires et alternées de candidatures aux prochaines élections locales, et législatives », de « Prendre toutes les mesures pour rendre gratuite, à compter de la rentrée académique 2016-2017, la scolarisation de la jeune fille de la maternelle jusqu’à l’obtention du Baccalauréat », d’« Ordonner une alphabétisation de masse en faveur des femmes rurales et périurbaines avec les outils pédagogiques et des nouvelles technologies de la communication intégrées », de « Mettre en place Un Observatoire de la Parité chargé de surveiller l’évolution des rapports sociaux et de faire des propositions idoines aux pouvoirs publics pour rendre effective la parité et la renforcer dans tous les secteurs de la vie publique national », d’«Elaborer une Charte des Femmes destinée à faire la promotion des femmes aux postes de responsabilité, et encourager le gouvernement à prendre une note directive d’orientation qui assure l’effectivité de l’application de la loi portant parité à tous les niveaux de la hiérarchie administrative, et politique.


OBUTS a annoncé avoir entrepris depuis quelques semaines, la mise en place dans les quartiers et banlieues de la capitale Lomé, leurs fédérations pour intéresser les populations au débat public. Le parti annonce également une tournée de sensibilisation dans des localités de l’intérieur du pays.

A.G.
... suite de l'article sur AfreePress


 Commentaires