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Entretien avec Nicodème Habia : Le président national du Parti les Démocrates/«Sans les réformes, pas des élections locales au niveau du parti les Démocrates»
Publié le mardi 15 mars 2016  |  Horizon news


© aLome.com par Lakente Bankhead
Nicodème Habia, ancien député et responsable de l`UFC.


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Le 109è parti politique a été porté sous les fonts baptismaux en décembre 2015. Mais déjà, le benjamin des partis politiques au Togo sort ses griffes pour exprimer sa désapprobation à l’organisation de toutes élections sans les réformes constitutionnelles et institutionnelles. « Nous disons « NON » à toute élection au Togo sans les réformes constitutionnelles et institutionnelles, on n’y participera pas, et nous avons la ferme conviction que le peuple nous écoutera… », a martelé, Habia Nicodème, président national des Démocrates du retour d’une tournée aux Etats Unis et en Europe dans une interview accordée à la rédaction horizon news.


Horizon news : Il y a quelques semaines vous avez eu à entamer une tournée aux Etats Unis et en Europe. Pouvez-vous nous dire ce qui a fait l’objet de cette tournée ?

Habia : Merci pour l’intérêt que vous portez à notre jeune parti politique. Effectivement j’ai effectué une visite aux Etats Unis et en Europe dans les mois de janvier et février. C’est une visite d’abord familiale et à la suite une rencontre avec les principaux acteurs politiques et la diaspora togolaise. C’est vrai, au prime à bord, il faut juste rappeler que certains m’ont envoyé une visitation pour cogiter, échanger, discuter de la situation politique au Togo ainsi que les perspectives sorties de la crise. Voilà l’objet de ma tournée. Ce qu’il faut retenir, la diaspora a bien accueilli la naissance de notre parti politique « les Démocrates », un parti bien structuré et dont les objectifs sont bien minutieusement ficelés pour assurer l’alternance au Togo. La diaspora demande aux Démocrates de ne plus commettre les mêmes erreurs que les partis de l’opposition traditionnels. Honnêtement, la diaspora est fatiguée des comportements de nos leaders politiques qu’elle a tend soutenir et les aides apportées qu’elles soient financières ou par des conseils n’ont abouti à aucun résultat encourageant. Elle souhaite que nous soyons plus organisés, disciplinés et surtout ne pas distraire le peuple par des combats anodins, des railleries et des déchirements entre nous et les acteurs de l’opposition, d’éviter surtout la guerre de leadership. La diaspora étant notre partenaire, à notre état-major nous tiendrons compte de ces précieuses remarques.

Horizon news : Comment avez-vous reçu la nouvelle du décret du statut du chef de file de l’opposition. Qu’attendez-vous de votre nouveau chef ?

Habia : Chacun analyse à sa façon ce décret portant statut du chef de file de l’opposition. Tout simplement nous devons faire attention. Au Burkina Faso, arrivé à un moment le pouvoir de Blaise Compaoré a affaibli le chef de file de l’opposition Sankaré. Je faisais partir des députés qui ont voté cette loi au parlement pour un plus grand respect de l’opposition dans son ensemble au Togo mais ce qui est important pour les démocrates, c’est la manière dont le chef de file de l’opposition va s’approprier et faire profiter cette loi à la classe politique de l’opposition. Jean pierre Fabre à notre avis doit procéder rapidement à la réorganisation de l’opposition togolaise. Ce n’est pas une question de « Je suis le chef ». Le peuple togolais est fatigué, désorienté. Comme par le passé les acteurs de l’opposition sont des abonnés des injures entre eux, la guerre des leaders. Le secret, avant d’être un bon leader pour pouvoir conduire les autres, il faut être humble et être capable de rassembler les autres autour d’une table. Depuis la prise de ce décret, aucun signe de regroupement de la classe politique, mais on continue par attendre.

Horizon news : L’actualité, c’est aussi l’organisation des élections locales. Au parti des Démocrates quelle interprétation faites-vous des locales au Togo?

Habia : Les élections locales, c’est le développement à la base, pour ne pas dire la naissance de la démocratie à la base, dans les communautés. Mais au niveau du parti des démocrates, nous disons « NON » à toute élection au Togo sans les réformes constitutionnelles et institutionnelles, on n’y participera pas, et nous avons la ferme conviction que le peuple nous écoutera et nous soutiendra parce que nos ainés ont subi trop d’humiliation et ne sont pas capables de réclamer et prouver leur victoire aux différentes élections organisées au Togo. Alors nous continuerons par l’affirmer à qui veut nous entendre que sans les réformes, pas d’élection chez les démocrates et nous allons nous battre pour le faire comprendre au peuple togolais où qu’il s’y trouve sur le territoire.

Horizon news : Que doit attendre le peuple togolais du parti les Démocrates ?

Habia : Le peuple doit s’attendre à l’alternance avec notre parti les Démocrates. Nous allons nous battre, ce n’est pas facile mais il faut qu’on y arrive. Cela fait plus de 25 ans que cette lutte a démarré. Nos grands-pères se sont battus pour avoir l’indépendance mais depuis l’assassinat de sylvanus olympio, le père de l’indépendance, l’ablodé est sacrifié. Alors nous appelons, le peuple togolais à nous soutenir dans cette lutte. Nous y arriverons avec foi. Les moyens et les stratégies existent bel et bien dont la détermination et la volonté.

Horizon news : Vous avez suivi les élections présidentielles du premier tour au Bénin, quelle leçon tirez-vous ?

Habia : Les béninois nous ont démontré la démocratie totale. De l’organisation du processus électoral jusqu’au vote et à la proclamation des résultats. Les candidats ont fait sortir de l’argent mais le peuple a fait son choix et cela démontre combien de fois le peuple béninois est mature. Yayi Boni a tout manigancé pour que son candidat sorte au premier et éviter le deuxième tour mais le peuple a dit « non ». Le comportement des leaders politiques comme l’ancien président Soglo et les autres sont aussi à féliciter. Au Togo, pour organiser une élection, il faut que les émissaires de l’Union africaine, de la Cédeao, de la francophonie, de l’ONU, de la France, des Etats-unis, l’UE arrivent d’abord pour apaiser les esprits avec des rencontres sur des rencontres alors qu’au Bénin, rien de cela. C’est là aussi, l’expression de la démocratie. Au Bénin, tous les candidats se sont mis d’accord pour le respect scrupuleux des textes ; au Togo, il faut contourner et changer les textes pour l’adapter à une telle situation, c’est du n’importe quoi finalement et l’opposition aussi à son coup à jouer. Comme le président Barack Obama l’a déjà signifié ; « on n’a besoin des institutions fortes et non des hommes forts ». J’appelle au respect des textes point par point que nous nous sommes établis dans le pays sinon on continuera par tourner en rond avec les mêmes résultats décevants. Nous sommes un parti jeune d’ailleurs la majorité c’est les jeunes qui se battront pour leur avenir et marqueront l’histoire au Togo.

Horizon news : Le parti le CAR est secoué par une crise à l’interne depuis quelques semaines. Et s’il vous est demandé de prodiguer un conseil vous qui avez vécu une telle situation à l’UFC ?

Habia : Je dirai à mes chers amis du parti le CAR, que chaque acteur à son niveau essaie de mettre de l’eau dans son vin, d’ouvrir la voie à la compréhension et à la patience, de mener des discussions franches pour arriver vite à trouver une solution idoine à cette crise. Le temps n’est pas à ce moment à des distractions politiques qui ne serviront à rien au peuple. L’essentiel, c’est de réserver cette énergie pour le combat à l’alternance et libérer le peuple de la pauvreté. La jeunesse, les femmes, les hommes, les enfants attendent beaucoup de l’opposition togolaise, rapidement il faut les épargner de ces histoires de déchirement. Avec tous les respects pour tous ces intellectuels du parti, que mes amis fassent profil bas et trouvent la porte de sortie. C’est un problème de leadership comme le cas dans beaucoup de partis politiques.

Propos recueillis par Meme
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