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Ombre et lumière/La chienlit au rendez-vous: Le Président Faure GNASSINGBE doit réagir ou périr
Publié le mardi 15 mars 2016  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Dodo Abalo
A 2 jours de la fin de la campagne 2015, Faure GNASSINGBE était dans à ANEHO.
Aného, le 22 avril 2015. Barouds d`honneur de Faure GNASSINGBE durant son opération de charme auprès des Togolais.


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A son arrivée au pouvoir en 2005, le Président Faure GNASSINGBE nourrissait de réelles ambitions pour notre pays. Tous ceux qui l’ont connu avant et qui ont eu, par la suite, l’opportunité d’échanger avec lui au sujet du devenir du Togo, c’est-à-dire des problèmes d’intérêt commun, peuvent témoigner que l’homme qui a succédé à son père n’était pas n’importe qui et avait une vision assez claire de ce qu’il devait faire. Sauf qu’il a pensé à tout sans tenir compte des pesanteurs de son propre clan, de son propre camp et de certaines réalités qui, par la suite, sont devenues pour lui une sorte de boulet qu’il a traîné jusqu’à présent. Faure GNASSINGBE est un homme de qualité, un politicien éclairé mais sa force est également sa faiblesse.


Certes, il avait passé quelques temps dans l’ombre tutélaire de son père. Il avait cru tout savoir ou tout comprendre. Cependant, force est de constater qu’il s’était trompé au sujet de plusieurs paramètres indépendants de sa volonté. Le tout n’est pas de conserver le pouvoir. Il faut l’utiliser à bon escient.

A son avènement au pouvoir, Faure GNASSINGBE n’était ni militaire, ni dictateur. Il reste que son premier handicap était d’avoir hérité du système dictatorial de son père incarné par le RPT et l’Armée. La première erreur qu’il avait personnellement commise était de ressusciter et de se faire encadrer par deux hommes déjà au déclin parce qu’ils ne jouaient plus des rôles importants avant la disparition de son père : il s’agit de Charles DEBBASCH et de Barry Moussa BARQUE, deux hommes qui trainaient beaucoup de casseroles et que le Président EYADEMA avait manifestement mis au garage. Les traits communs de ces deux oiseaux de même plumage, c’est qu’ils sont des prédateurs de l’ombre. Ils s’expriment généralement très peu en public.


Ils aiment jouer aux exécutants tout en troublant l’eau pour pêcher en eau trouble. Incontestablement, DEBBASCH et BARQUE sont des têtes bien faites. Chacun excelle dans son domaine. Mais, ils ont toujours mis leur intelligence au service des causes pourries. Si bien que chacun souille tout ce à quoi il touche. Ils n’ont pas d’état d’âme et sont des insatiables. Le Président croyait pouvoir profiter de leurs expériences. Mais pour ces deux juifs, l’un français et le second togolais (parce que peulh) l’argent prime tout.
Son second handicap reste l’ethnicisme et le régionalisme qui ont miné, durant tout son parcours, toutes ses initiatives.


Faure GNASSINGBE n’aime pas faire des vagues. Il croyait profondément en la perfectibilité de l’homme. C’est pourquoi, il n’avait pas voulu faire une purge dès le départ. D’ailleurs, l’aurait-il voulu qu’il ne pouvait pas sans se faire hara-kiri. Il avait voulu faire une sorte de panachage en nommant des jeunes qu’il avait connu au collège à des postes clés tout en conservant les vieux chevaux de retour pour faire l’équilibre. Malheureusement, il a été déçu à 70% par les uns et les autres. Il en a pris ombrage et a perdu confiance. Il en traine encore les séquelles morales. Le Président savait dès le départ qu’il marchait sur des œufs et qu’il devait faire énormément attention à son propre camp. Il savait, à coup sûr, que l’opposition ne constituait pas pour lui un obstacle insurmontable. Sur ce plan, les faits lui ont donné raison.


Dans un tout autre registre, la course à l’enrichissement illicite, (chacun voulant faire fortune) a sérieusement obéré ses efforts pour sortir le Togo de l’ornière à la vitesse « grand V » qu’il souhaitait.
Comme un malheur n’arrive jamais seul, les étrangers, qu’ils soient blancs ou noirs, européens ou africains en qui il a placé sa confiance pour exécuter des missions précises, se sont avérés à 90% des vautours ; par conséquent, décevants eux aussi.


Ainsi donc, le Président est comme pris en étau entre les différentes forces qui gravitent autour de lui. Au jour d’aujourd’hui, le Président exerce la réalité du pouvoir, mais comment ? Le paradoxe avec lui, c’est qu’il n’agit pas sur pressions de ses collaborateurs, mais, il subit tous les jours la pression des événements. Cette situation annihile la lisibilité ou la visibilité de ses actions politiques. Au point qu’actuellement sur le plan politique, le Togo se trouve dans une sorte de no-man’s land, c’est-à-dire que le parti au pouvoir (UNIR) se résume à la seule personne de son Président qui est le Chef de l’Etat, tandis que l’opposition n’existe que de nom.


Le Président Faure GNASSINGBE, par son silence légendaire a, à tort ou à raison, créé une nébulosité qui permet tous les abus dans l’administration publique gangrénée par les cumuls inadmissibles des postes et les recrutements par contrats des retraités maintenus à leurs postes pour des raisons liées aux phénomènes ethnicistes, régionalistes ou politiques. Ces états de faits freinent dangereusement la marche en avant du pays.


Si tout cela perdure, nous allons droit à la chienlit. Car, le désordre ne peut engendrer que l’injustice et l’injustice conduit souvent à l’explosion populaire avec son cortège d’imprévus et de malheurs. Le Président Faure GNASSINGBE ne doit jamais perdre de vue que c’est les petits ruisseaux qui font le grand fleuve.
La corruption récurrente constatée partout sur la terre de nos aïeux est trop souvent la résultante des actes déloyaux posés par les proches du Président dans leur acharnement à vouloir coûte que coûte s’enrichir.

Nous avons le devoir de servir d’aiguillon et d’appeler l’attention du Président sur ce qui ne va pas dans la République. Nous ne sommes pas ses opposants. Il le sait très bien. Autrement, nous aurions pu faire pire. Car, avec son troisième mandat, le temps est devenu son pire ennemi.



Il n’a plus droit à l’erreur ni aux atermoiements. Il doit prendre le taureau par les cornes et nettoyer les écuries d’Augias. Nous ne voulons pas qu’il soit dit demain que le Président n’est pas au courant. Nous avons pris notre courage professionnel à deux mains pour tirer la sonnette d’alarme. Le Président de la République est donc personnellement interpellé. Il doit réagir ou périr. Il a tous les atouts pour ce faire. Avant d’être définitivement atteint par l’usure du pouvoir, un risque majeur pour tous ceux qui exercent longtemps le pouvoir, Faure doit sérieusement faire avancer les choses. Et dès maintenant.

Rodrigue




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