Face à la menace terroriste, deux attitudes sont possibles.
La première est celle de l’égoïsme et du chacun pour soi. Les Etats se cantonnent dans leurs égoïsmes nationaux et concluent des accords secrets avec les groupes terroristes en les laissant libres de se déployer sur leur sol à la condition qu’ils n’agissent que contre leurs voisins. C’est une politique hautement blâmable .Elle menace la paix et elle est inefficace. Les criminels finissent toujours par se retourner contre leurs protecteurs.
La seconde est celle de l‘unité d’action contre le terrorisme en coordonnant les renseignements et les actions dans la lutte anti-terroriste. C’es la seule politique qui soit efficace. L’Afrique de l’Ouest et plus globalement l’Union africaine ont trop longtemps tardé à coordonner leur politique contre le radicalisme islamiste. La récente tuerie de grand Bassam est une douloureuse piqure de rappel pour armer les Etats africains d’un nouvel élan de solidarité contre toutes les barbaries.
En se rendant en Côte d’Ivoire pour manifester sa compassion, le président Faure Gnassingbé a justement insisté sur l’indispensable unité d’action contre le terrorisme. Il a rappelé la nécessité pour les pays membres de la Cédéao de combattre solidairement le terrorisme et il a ajouté : 'Le terrorisme ne se combat pas seul. Il y a des réponses nationales qui ont leur importance, mais qui doivent être complétées, amplifiées par une réponse régionale et même internationale.’
L’unité d’action des pays africains et la mobilisation de toutes les populations dans la lutte anti terroriste sont seules susceptibles d’éradiquer le fléau djihadiste.