On le craignait depuis un moment ; les dernières informations qui nous parviennent font état de la descente depuis la ville de Kara du régiment des para-commandos (RPC) communément appelés « Bérets rouges » sur la capitale Lomé. Or dans le cadre de la sécurisation du processus électoral, la FOSEL (Force de sécurisation des élections) a été mise sur pied. Cette information est d’autant plus inquiétante que les éléments convoyés seraient répartis dans la ville, habillés en tenue civile. Tout le monde a en mémoire la terreur qu’a entretenue ce régiment au Togo quand il était dirigé par un certain Ernest Gnassingbé. Même avec le semblant de réforme de l’armée entrepris sous Faure, ce corps est toujours craint par beaucoup de Togolais.
A maintes reprises, des organisations de la société civile et de défense des droits de l’Homme, la Conférence des Evêques du Togo et les Eglises évangélique presbytérienne et méthodiste ont prévenu des risques énormes de « débordements » qui entourent l’élection. Mais tous ces appels sont tombés dans les oreilles de sourd. A quelle fin a-t-on fait descendre des éléments de ce corps dans la capitale si ce n’est pas pour des desseins obscurs ?
Toutes nos tentatives de joindre hier le Col. Djibril, Chargé de Communication des FAT, pour situer l’opinion sur cette information alarmante ont été vaines.