Pompe sèche, suintement d’eau quelques heures tard dans la nuit. Voici le décor que présentent la plupart des maisons à Lomé. Depuis quelques semaines, les habitations, à l’instar de celles de Kégué restent privées de l’eau de pompe des jours entiers.
Le service en charge d’approvisionnement en eau, la Togolaise des eaux (Tde) semble avoir perdu l’importance de son rôle vis-à-vis de sa clientèle. L’énorme responsabilité dont elle est en charge perd peu à peu de crédibilité chez ses abonnés. A Kégué par exemple, la situation devient de plus en plus insupportable pour les habitants.
Cette expérience involontaire de vie de désert tourmente les esprits et indispose les ménages ainsi que les activités professionnelles. « Les coupures d’eau étaient moins fréquentes ces coupures d’eaux. En plus des difficultés ménagères, je suis chaque fois obligée d’aller chercher de l’eau pour pouvoir faire aussi mon boulot, surtout pendant les week-ends» se désole Akofa Kpétémé, détentrice d’un salon de coiffure.
Même désolation chez Jeanne Agossou, une ménagère aussi victime de la situation. « Pour répondre au besoin d’eau pendant la journée, je suis obligée de me lever à des heures indues pour remplir cuvettes et tonneau. On est aussi obligé, à cause de son insuffisance, de recourir aux forages des voisins quoiqu’on soit en règle avec le service des eaux », raconte Adjoa Agossa, une autre ménagère.
La Togolaise des Eaux a-t-elle démissionné de ses prérogatives ? Ne manque -t-elle pas de considération à sa clientèle ? Peut-on priver l’homme de cette denrée vitale ? Malheureusement, c’est ce à quoi plusieurs quartiers de Lomé sont confrontés, rendant esclaves et veilleurs de nuit les menages en quête d’eau.
La punition qu’inflige la Togolaise des Eaux à ses clients est vraiment à déplorer. Pour rappel, toute tentative d’explication via le numéro de service reste lettre morte. A quand le dénouement? Il faut être dans le secret des dieux pour le savoir, vu qu’aucune communication ne se fait autour de la situation.