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Scandale du projet BIDC: Le scanner du CHU SO devenu une pièce détachée pour celui du CHU campus
Publié le samedi 19 mars 2016  |  L'Alternative


© aLome.com par Parfait
Ouverture d`un atelier de formation des responsables de programmes de lutte contre les maladies non transmissibles
Lomé, le 19 octobre 2015. L`antenne OMS du Togo accueille pendant 4 jours des responsables de programmes de lutte contre les MNT (Maladies non transmissibles) des pays OMS, région Afrique. Ces travaux ont essentiellement pour finalité d`affiner la riposte globale contre ces MNT.


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Lorsqu’on parle de la lutte contre la corruption, au lieu de faire du boucan et créer des écrans de fumée au tour des menus fretins, voilà un dossier scandaleux qui devrait intéresser Faure Gnassingbé, si tant est qu’il est décidé à mener une bataille contre les auteurs de ces actes criminels.

En 2010, le Togo a contracté prêt de 10 milliards sur un fonds déposé à la BIDC pour la rénovation et l’équipement des hôpitaux et certains centres de santé. Ce projet a été piloté de bout en bout par le médecin militaire professeur colonel Badjona Sognè. Ce projet s’est achevé par un scandale grandeur nature dont les auteurs n’ont jamais été inquiétés. Tout le matériel acquis sur les fonds de ce projet se sont révélés obsolètes, au grand mécontentent du personnel médical. Certains n’ont jamais fonctionné. Parmi cette dernière catégorie , se trouvent les scanners. Trois ont été achetés au total. Un au CHU-Sylvanus Olympio, un au CHU campus et un dernier à l’hôpital de Kara.


On a encore en mémoire l’inauguration du scanner de Lomé par Faure Gnassingbé qui a tourné court. Pendant que les invités, ambassadeurs et autres officiels étaient en place, Faure Gnassingbé a annulé la cérémonie après qu’un contrôle inopiné a démontré que le scanner ne fonctionnait pas. Acculés par les journaux, le professeur Sognè, médecin personnel de Faure Gnassingbé, s’est justifié en parlant d’une panne mineure qui devrait être réparée.

Sauf que depuis 6 ans, les fameux scanners ont du mal à fonctionner, obligeant les pauvres citoyens togolais à continuer à débourser de fortes sommes pour se faire consulter dans les cliniques. Au bilan, il est noté et certifié que tout le matériel acquis de façon obscure par le projet BIDC n’a jamais fonctionné. Le matériel de chirurgie par exemple est hors d’usage, les ambulances sont à l’arrêt. Mais l’état défectueux des scanners est l’illustration de ce scandale. Le scanner de l’hôpital de Kara fonctionne par intermittence, parfois pas du tout, contraignant les patients de la région septentrionale à mettre le cap sur Lomé.


La capitale n’est pas non plus mieux. Le scanner du CHU Sylvanus Olympio est tombé en panne depuis le mois d’octobre 2015. A ce jour, il n’a pas été réparé. Celui du CHU campus est à son tour tombée en panne. Et pour le réparer, les indélicats de la République ont eu l’ingénieuse idée (sic) d’aller chercher des pièces détachées de celui du CHU – Sylvanus Olympio pour rafistoler celui du Campus. Plusieurs pièces ont été subtilisées dont le Générateur d’image (IT) pour redémarrer le scanner du campus; mais pour combien de temps ?

Voilà un scandale retentissant dont les auteurs se la coulent douce ou sont recyclés sur d’autres projets. Au lieu de mettre le grappin sur les petits voleurs de médicaments ou les détourneurs de moustiquaires et faire tout un boucan autour, le professeur Mijiyawa, et au-delà, Faure Gnassingbé, devront situer les Togolais sur la gestion calamiteuse des 10 milliards du projet BIDC et les responsabilités.


On ne peut pas claironner lutter contre la corruption et laisser des gens comme le colonel Badjona Sognè arpenter tranquillement les couloirs de la Présidence de la République. La lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite ne saurait se résumer à une diversion ou à des écrans de fumée pour embaumer les partenaires au développement.

Ferdi-Nando


L’ALTERNATIVE – N°507 du 18 Mars 2016

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