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Recrutement et traitement salarial à la CEET/La tolérance et l’impunité au-delà des limites permises
Publié le mardi 22 mars 2016  |  Emergence Togo


© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Agence de la CEET dans la capitale togolaise
Lomé, le 20 mars 2016. Quartier Atikoumé.


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Comme pour apporter la preuve contraire aux rapports selon lesquels le salaire de l’ensemble des citoyens togolais est minable, la Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET) a procédé depuis 2011 à « une augmentation fantaisiste » de la grille salariale de certains de ses employés. Des traitements ne reposant sur aucune base salariale, des primes ronflantes, des avantages non conventionnels, des recrutements sans besoins réels de la structure, etc. Tout était façonné par l’ancienne équipe dirigée par Djétéli Gnadé, qui s’est vue finalement démise de ses fonctions.

Avec la nouvelle équipe dirigeante, il fallait procéder au réajustement. Par la correspondance référence n°018/DG/CEET/2016 du 10 février 2016, cette nouvelle équipe dirigeante a saisi la Direction de l’inspection générale et de l’audit interne (DIGA) pour procéder à un contrôle sur les procédures de gestion des ressources humaines. En réponse à cette saisine, une mission de la DIGA s’est déroulée du 15 au 26 février 2016.


« L’embauche et le recrutement ne correspondent pas à certaines dispositions contenues dans les procédures relatives aux opérations de gestion des ressources humaines, dans le statut du personnel adopté le 22 décembre 2009, dans le code togolais du travail et dans la convention collective interprofessionnelle », attire-t-on l’attention dans le rapport de la mission. Plus spécifiquement, la mission note entre autres :
- le non respect de l’esprit et de la lettre du contrat à durée déterminée (CDD) en violation de l’article 43 du code du travail relatif au contrat de travail à durée déterminée et des dispositions du personnel de la CEET ;
- le maintien au poste d’agents titulaires ou le renouvellement de contrat à des CDD, auteurs de manquements dûment constatés lors des missions d’audit ou d’inspection ;
- le non respect du principe de recherche prioritaire de toutes les opportunités internes d’embauche du personnel permanent à contrat à durée indéterminée (CDI) ;
- l’inadéquation des recrutements avec les besoins réels de la société.

Selon toujours les conclusions du rapport, des manquements s’observent presque à tous les niveaux. Des faits révélateurs : « A l’analyse des dossiers du personnel temporaire recrutés, note l’équipe de mission, des dates des demandes d’emplois de 33 agents sont postérieurs ou presque identiques à la date de signature du contrat par l’employeur. Pour 40 agents, lesdites dates sont trop rapprochées. Dans cette catégorie figurent, entre autres, les agents ayant obtenu leur diplôme peu avant la signature de leur contrat de travail. »


En outre, l’article 43 du code de travail dispose que le contrat de travail à durée déterminée « tout renouvellement compris, ne peut excéder 4 ans. » Toutefois, à la CEET, les choses se passent autrement. Les recoupements révèlent que la durée de 47 agents sous contrat à durée déterminée (CDD), renouvellement compris, a excédé 4 ans dont 17 cas de plus de 5ans.


Des cas de fraudes érigés en éthique


Malgré des manquements graves dans l’exercice de leur fonction, certains agents sont toujours gardés à leur poste. C’est ainsi qu’un agent d’accueil et de saisie officiant à l’agence de Sokodé au nord du pays et qui produit de faux devis de branchement après avoir gardé par devers elle, des sommes perçues auprès des clients, a vu son contrat renouvelé pour une période de 12 mois.


« Il faut noter que ces faits sont connus du directeur général, du directeur des Ressources Humaines et du directeur région nord », souligne-t-on dans un audit réalisé en 2015 à Sokodé. Toujours dans la même ville, un autre agent, chef de section facturation, est maintenu à son poste nonobstant son acte lié à une fraude de soutirage d’énergie du réseau avant comptage appelé piquage direct. Un autre agent encore, alors caissier à l’agence de Dapaong, à 600km de Lomé, a gardé par devers lui la somme d’environ 5 millions. Comme pour le punir, il est redéployé dans la même agence en qualité d’agent d’accueil.


Quant aux recrutements, les diplômes présentés par certains agents ne sont pas conformes à leur niveau réel. Des cas illustratifs sont légion. Un agent recruté en qualité d’ingénieur le 26 septembre 2013 et affecté au service laboratoire de la direction de distribution, a introduit courant janvier 2016 son attestation de diplôme d’ingénieur obtenu au titre de l’année 2014-2015.
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