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Regain de tension à Mango
Publié le mercredi 23 mars 2016  |  L'Alternative


© aLome.com par Parfait
Marche de protestation du MMLK -contre les violences à Mango- qui n`est jamais allée à son terme, à cause de tirs de gaz lacrymogène.
Lomé, le 13 novembre 2015. Plusieurs ressortissants de la Préfecture de l`Oti ont répondu à l`appel à manifester du MMLK pour dénoncer les violences meurtrières à Mango et la repénalisation du délit de presse dans le Code pénal togolais.


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Mango est devenue une ville qui résiste à l’injustice, à l’arbitraire. Plus le temps passe, plus on constate que ses jeunes fils ont décidé que rien ne sera plus comme avant.


Un précédent fâcheux

En fin d’année dernière, à Mango, une ville située à 592 Km au nord de Lomé, un projet de réhabilitation des aires protégées avait entraîné des violences entre les forces de l’ordre et les populations de cette localité. Conséquences : plusieurs blessés graves, des morts, des arrestations, des exilés, des dégâts matériels importants.


Au projet d’implantation d’une aire aux animaux autour du fleuve Oti, les pêcheurs, cultivateurs, jardiniers, bref tous ceux dont l’existence dépend des activités fluviales se mobilisaient pour dire non. Dans la foulée, la ville de Mango a été quadrillée par les forces de l’ordre qui empêchent la manifestation. Les populations s’organisent, brûlent des pneus, bloquent la circulation sur la nationale N°1. Des émissaires du pouvoir sont dépêchés pour calmer les esprits. Le gouvernement parle de manifestation organisée par une association illégale, donc interdite. L’escalade de la violence avec ses conséquences a suscité un tollé général dans le pays voire dans la sous-région.

Plusieurs formations politiques et des organisations de défense des droits de l’Homme ont dénoncé l’intervention musclée et disproportionnée des forces de l’ordre. C’est le cas de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI). « Si les populations vont jusqu’à aller tuer un élément des forces de sécurité, cela veut dire que la crise a été mal gérée. Il faut calmer la population et après voir la question des aires protégées », regrettait Prof Aimé Gogué, président de l’ADDI avant d’ajouter que « les militaires sont en train d’aller de maison en maison pour tabasser les gens ». Malgré les intimidations et les brutalités des uns et des autres, les populations de Mango ont résisté et finalement obtenu la suspension du projet de réhabilitation des aires protégées.


Regain de tension

Dès lors, il s’est crée une atmosphère de méfiance, de suspicion dans la ville de Mango.Tous ceux qui refusent de regarder dans la même direction sont mal vus, traqués. Tout porte à croire que certains tentent de réduire au silence toutes les voies dissonantes et veulent revenir à la charge avec le projet de réhabilitation des aires protégées pourtant rejeté par une population qui ne veut même plus en entendre parler. Depuis hier, on assiste à un regain de violence entre les jeunes du milieu et les hommes en tenue militaire, selon les informations largement relayées par les réseaux sociaux.

Des sources, des hommes en tenue militaire ont encerclé la maison du jeune Otcha présenté comme l’un des modérateurs du groupe des jeunes dans le milieu pour des raisons que l’on ignore. Les sources indiquent à 2h l’heure à laquelle ces hommes sont descendus sur le terrain la énième fois. Qu’est-ce qui est formellement reproché à ce modérateur ?

Toujours est-il qu’alertés, ces jeunes se sont organisés pour chasser les « fauteurs de trouble » de leur position initiale sous le coup de sifflet. Ensuite la maison d’un nommé Watébé, plus connu sous le nom de Maradona a été saccagée. Ils le soupçonnent d’avoir filé des informations à ces hommes identifiés en tenue militaire et qui ont tenté d’arrêter le nommé Otcha.

Après, les jeunes de la ville de Mango sont allés chez le chef canton pour avoir des explications sur le traquenard en question. Nous y reviendrons.

Fabrice KA
L’ALTERNATIVE – N°508 du 22 Mars 2016

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