Les travaux sur la gestion de sinistre et les bons réflexes débutés depuis le 21 mars 2016 prennent fin ce vendredi à Lomé suivi de la remise d’attestation aux participants. Autour d’une table ronde, des avocats du barreau du Togo, des acteurs du Port autonome de Lomé (PAL), des consignataires, des importateurs de produits (Brasserie du Bénin) etc. ont échangé sur ce qu’est réellement le sinistre, une initiative du Cabinet Africa consulting leaders (ACL) en collaboration avec l’Institut du grand port maritime de Marseille FOS (le Port euro-méditerranéen), a constaté l’Agence de presse Afreepress.
Cette formation a permis aux participants d’identifier les différents acteurs et intérêts impliqués, de distinguer les différentes étapes de la gestion de sinistre, de déterminer les actions à conduire en termes de mesures conservatoires, de déclarer un sinistre et de maîtriser les relations avec les différents intervenants. « Le secteur maritime du transport et encore plus généralement le transport international multimodal et l’import/export, sont des activités qui génèrent régulièrement des sinistres impliquant diverses mesures en termes d’assurance et de défense des intérêts des acteurs concernés. Certains professionnels indépendants ou salariés tels que les experts, les juristes et les avocats, sont des spécialistes du sinistre, voire du contentieux qui peut en découler », a laissé entendre Philippe Bocco, Directeur général d’ACL.
Les premières mesures prises, selon lui, lors de la survenance d’un sinistre, sont capitales pour la préservation des intérêts en jeu et sont effectuées généralement par des personnels opérationnels qui ne sont pas forcément des spécialistes de la gestion de sinistre.
L’expert maritime, Pierre Ferret a pour sa part soulevé que cette formation s’inscrit dans le cadre d’un plan de formation à destination de toute la communauté portuaire de Lomé. « Le port de Lomé est en plein développement dans un environnement mondialisé que de ce fait, les autorités portuaires et les différents acteurs de la place portuaire sont dans une démarche d’amélioration de qualité de service et que ce genre de démarche s’accompagne généralement d’un plan de démarche adapté », a-t-il ajouté. Pour Lionel David Ohini Sanvee, Avocat à la cour, le sinistre en lui-même par définition est un fait dommageable.
«Lorsque la marchandise quitte un port A pour arriver à un port B, elle doit sortir pour aller dans un autre entrepôt, c’est un ensemble d’acteurs qui intervient donc lorsque cela survient, on n’essaie de situer les responsabilités par rapport aux autres. Cela engage les parties qui sont intervenues dans ces différentes sortes de contrats. L’avocat lui, est forcément le représentant où il assiste l’une des parties et c’est en fonction de sa position, il n’a pas la même réaction s’il est du côté du manutentionnaire », a-t-il ajouté.