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L’alibi d’un troisième mandat…
Publié le mardi 29 mars 2016  |  Telegramme 228


© AFP par TONY KARUMBA
Ouverture du 26e sommet de l`Union africaine à Addis-Abeba
Samedi 30 Janvier 2016. Ethiopie. Les chefs d`Etat et de gouvernement sont réunis pour une session de deux jours, placée sous le thème "2016: Année des droits de l`Homme en Afrique, avec un accent particulier sur les droits des femmes".


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Ce 20 mars 2016, 4 pays africains ont connu 4 scrutins (un référendum et 3 élections présidentielles) : le Sénégal, le Niger, le Congo et le Bénin…
Si au Bénin, la démocratie semble bien comprise par les descendants de Béhanzin, au Niger, au Congo et au Sénégal, les choses ne semblent pas encore bien claires dans l’esprit des uns et des autres…


Tout d’abord, il n’y a que trois possibilités pour un pays démocratique de se choisir son dirigeant :
- un mandat unique, non renouvelable
- un mandat renouvelable une seule fois
- un mandat renouvelable autant de fois que le dirigeant sera réélu…
Dans le premier cas, PANAMA, COREE du SUD, et COSTA RICA etc. en sont des exemples…
Dans le deuxième cas, Le BENIN, les USA, le NIGERIA etc. en sont les exemples…
Dans le troisième et dernier cas, le Togo, l’Allemagne, le Royaume- Uni, Singapour, etc. en sont des exemples…


Un seul cas atypique et exceptionnel, la SUISSE où l’Assemblée Fédérale élit pour un an, un des membres du Conseil Fédéral à la présidence de la Confédération.
D’autre part, les scrutins se déroulent, dans tous le pays démocratiques du monde, à un tour (USA, TOGO, par exemple) ou à deux tours (France, Sénégal, Bénin par exemple)…
Tout est donc clair pour tout le monde, pour peu qu’on soit sérieux et qu’on ne soit pas de mauvaise foi ! Et la juridiction suprême habilitée à proclamer les résultats définitifs d’un scrutin, est la COUR CONSTITUTIONNELLE, ou le CONSEIL CONSTITUTIONNEL, ou la COUR SUPRÊME, selon les pays ! Et il faut faire preuve d’une malhonnêteté intellectuelle pour ne pas reconnaître ce rôle de ces juridictions, car tout est bien consigné dans toutes les Constitutions !


Enfin, les règles sont très claires en ce qui concerne les modalités d’organisation d’un référendum dans un pays, et si 50, 01 % du peuple dit OUI à un référendum, la question est tranchée !
Pourquoi alors les africains perdent leur temps et leurs énergies en récriminations et en manœuvre sordides, lorsqu’ils vont aux élections ?
«Mascarade électorale », « farce électorale », « hold-up électoral », etc., sont des expressions qui sortent de la bouche des opposants africains !...



« La Cour Constitutionnelle est à la solde du pouvoir ! » ! « Le Conseil Constitutionnel est inféodé au pouvoir ! », « La Cour Constitutionnelle est inféodée au pouvoir » etc., sont des récriminations courantes des oppositions africaines, alors que leurs leaders politiques ont tous déposé leurs dossiers de candidature pour la présidentielle, ou pour les législatives auprès de ces institutions, et ce, depuis parfois des années !


Au Sénégal, le Président Macky SALL, avait, comme promesse électorale, indiqué qu’il réduirait son mandat de 7 à 5 ans s’il est élu. Une fois dans le fauteuil présidentiel, il lance un référendum constitutionnel sur le sujet, ce qui est son droit absolu ! Mais auparavant, il a pris soin de demander l’avis du Conseil Constitutionnel, ce qui est tout à fait normal ! Ce Conseil Constitutionnel lui oppose une fin de non recevoir, se basant sur la sacro-sainte « non rétroactivité des lois constitutionnelles », ce qui est évident ! Le référendum recueille près 60 % au moins de OUI, avec cependant, un faible taux de participation (40 %), ce qui est normal, dans un pays où le vote n’est pas obligatoire ! Contre toute attente, tollé général des ténors de l’opposition sénégalaise, qui ont perdu leur pari de voir le peuple sénégalais voter NON ! Pour eux, une promesse électorale serait au-dessus d’une décision de la Cour Constitutionnelle ! Je ne reconnais plus certains sénégalais qui faisaient, il n’y a pas si longtemps, la fierté de l’Afrique, en matière de démocratie !


Au Niger, on a la nausée en suivant ce qui entoure l’élection présidentielle du 20 mars dernier ! Au premier tour, Mr HAMA HAMADOU, arrive second, derrière le candidat-Président sortant, Mahmadou ISSOUFOU. Mais l’ancien Président de l’Assemblée nationale est inculpé et incarcéré pour une affaire sordide de trafic supposé de bébés, depuis le Nigéria ! Au premier tour, il recueille pourtant plus de 17 % des suffrages et est qualifié pour le second tour ! Coup de théâtre, ses partisans, qui l’ont soutenu au premier tour, boycottent le second tour, et le malheureux, évacué sur Paris, pour raison médicale, ne recueille plus que 7 % ! C’est ce que j’appelle l’illogisme nègre ! Et comme si la honte ne peut pas tuer, l’opposition nigérienne parle de « mascarade électorale » !
Au Congo, Denis SASSOU N’Guesso, le Président sortant, avait organisé un référendum (c’est son droit absolu) pour modifier la Constitution, et lui permettre de se présenter pour un troisième mandat auquel il n’a pas droit, selon la Constitution en vigueur avant le référendum.


L’opposition congolaise n’a pas fait campagne pour que le NON l’emporte à ce référendum et empêche le Président sortant de se représenter. Comme le OUI l’a largement emporté, Mr Denis SASSOU Nguesso se représente et gagne le scrutin, avec plus de 60 % des suffrages ! Tollé de l’opposition, qui crie à la « farce électorale » ! On est soûlé de ces nègreries indigestes ! Pire, les opposants créent une Commission Technique Indépendante de publication parallèle des résultats du scrutin, en dehors des structures constitutionnelles légales habilitées à publier les résultats du scrutin, ce qui peut leur valoir la prison pure et simple ! Ces congolaiseries ne font pas honneur au continent noir !


Au Benin, au soir du second tour, avant même la publication des résultats par la Commission électorale nationale indépendante, Mr LIONEL ZINSOU, le candidat arrivé premier au premier tour, reconnait sa défaite et félicite Mr PATRICE TALON, le vainqueur de ce second tour ! Descendants de BEHANZIN, vous avez éclairé le visage de l’AFRIQUE ! Soyez-en remerciés !...


Comme on le voit, premier, deuxième, ou troisième mandat, la question n’est pas là !
Suivons ce que dit notre Constitution du jour, qui peut être modifiée selon la volonté de nos peuples, et à tout moment, mais au moment du scrutin, suivons-là scrupuleusement !...
Aux ETATS- UNIS d’AMERIQUE, ils ont modifié déjà… 27 fois leur Constitution, et la Constitution du moment n’autorise que deux mandats présidentiels successifs, depuis seulement … 1956, avec un scrutin présidentiel à un tour, et c’est l’une des plus grandes démocraties au monde !


Alors, chers amis africains, il nous faut mûrir et ne pas nous masturber l’esprit trop longtemps avec un troisième mandat ! Si un dirigeant n’est pas performant, il faut le dégager par les urnes, dès la fin de son premier mandat, comme les français l’ont fait avec NICOLAS SARKOZY, comme les américains l’ont fait ave JYMMY CARTER…


Dr David IHOU, Consultant en Géopolitique et Stratégie Sécuritaire.
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