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Dossier/ Gestion urbaine de Lomé : De petits moyens pour faire face à de grands problèmes
Publié le samedi 2 avril 2016  |  AfreePress


© aLome.com par Parfait
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Construire des ouvrages mais ne pas les entretenir ne sert à rien, dit-on. Autrement dit, après leur construction, la voirie, les caniveaux, les collecteurs, les équipements électriques et hydrauliques qui sont le fruit des grands travaux menés depuis quelques années au Togo et des projets financés par les partenaires techniques et financiers, nécessitent périodiquement des entretiens afin de pouvoir durer dans le temps et servir convenablement les populations riveraines ou les usagers.

L’ensemble des activités concourant à l’entretien de l’habitat, des espaces, des équipements et des services urbains et qui entrent dans le développement de la ville et par ricochet contribuent à l’amélioration des conditions de vie des citadins, s’appelle la gestion urbaine. Ainsi, en matière de drainage, s’il n’y a pas de pluies décennales ou centenaires qui ravagent tout sur leur passage, des actions concrètes doivent être posées pour éviter les catastrophes naturelles liées à l’eau.


Pour les collecteurs qui sont des grands caniveaux enterrés, on doit s’assurer périodiquement et surtout avant la période des pluies que l’eau peut circuler à l’intérieur librement. Si l’eau ne passe pas, les bassins qui renvoient l’eau vers les exutoires naturels vont être débordés et il peut y avoir inondation. Pour les ingénieurs en travaux publics, lorsqu’un collecteur est bouché, c’est comme si aucun travail n’est fait.

Les caniveaux sont sujets à deux (2) problèmes, les déchets et le sable. S’ils n’en sont pas débarrassés, l’eau ne pourra pas circuler et les dégâts seront énormes. Aussi, les dallettes qui couvrent les caniveaux, doivent-ils être réparées à chaque fois pour éviter les accidents. Pour les bassins de rétention, il faut les curer périodiquement selon les ingénieurs. Au fur et à mesure que l’eau est drainée vers eux, ils sont ensablés et à un moment donné, la boue devient plus importante, ce qui diminue la capacité de rétention.


Le bassin d’Aflao Gakli (photo) et celui d’Agbalépédogan Groupe C, réalisés dans le cadre du Projet d’urgence de réhabilitation des infrastructures et services électriques (PURISE), un projet financé depuis septembre 2010 à hauteur de 20 milliards de francs CFA par la Banque mondiale et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), doivent alors faire l’objet d’une attention particulière. Les populations riveraines de Gbossimé (quartier de Lomé) peuvent témoigner après la première grande pluie qui s’est abattue sur Lomé dans le mois de mars dernier.

L’ennemi n°1 de la voirie, c’est l’eau. Les équipements électriques et d’approvisionnement en eau potable ne sont pas du reste. Devant toutes ces précisions, une question reste posée : la commune de Lomé sur le territoire de laquelle sont implantées ces réalisations est-elle à même de prendre en charge l’entretien des équipements et ouvrages ? Dispose-t-elle des moyens pour le faire?

Le problème fondamental est financier Sur un budget annuel d’environ 9 milliards de francs CFA, le balayage des voies dans la ville de Lomé consomme une ligne budgétaire de 100 millions de francs CFA par mois. Le curage des caniveaux engrange annuellement dans le même budget un montant de 300 millions de francs CFA. Malgré cela, les défis restent encore énormes, ont témoigné les responsables de la commune. Le problème financier est certainement fondamental. Mais, il n’est pas le seul. Beaucoup d’autres difficultés interviennent dans la gestion urbaine Selon le Maire du 3ème arrondissement, Léandre Yawovi Gbenyedzi, le tout premier problème de la commune est l’entretien des voies qui nécessite des moyens dont la commune ne dispose pas. La commune de Lomé ne dispose pas d’hydro-cureuses pour le curage des collecteurs. Elle procède par appel d’offres à concurrence ou par entente directe avec des sociétés privées spécialisées. Avant la saison des pluies, les voies sont ensablées.


Cela s’empire après les pluies. Pour faire le désensablement des voies, on recrute des jeunes. Interrogé sur la question, le collaborateur du Contre-Amiral Fogan Adégnon a fait savoir que « pour faire ce désensablement, la commune recrute des jeunes avec des balais cantonniers pour procéder à l’enlèvement du sable sur les voies au prix de 3.000 francs CFA par jour par personne». Et d’ajouter que ce travail, s’il y avait des moyens mécaniques, pouvait faire en deux (2) ou trois (3) jours maximum. « Nous le faisons en une semaine ce qui renchérit les coûts. Mais tout juste après la pluie, le sable revient. Ce problème est récurrent », a-t-il relevé.


Le second problème est relatif aux ordures solides, les déchets provenant de la consommation des aliments, de l’achat de certains produits et les déchets ménagers qui encombrent les voies par endroit. « Nos rues sont jonchées de sachets plastiques qui bouchent les caniveaux. Quelques fois, ils se mélangent au sable qu’il y a sur la voie et l’enlèvement devient difficile», a-t-il regretté. Le curage des caniveaux arbore un autre problème.


«Nous n’avons pas de machines pour ce faire. Donc, avant de faire le curage, l’Institut national d’hygiène est sollicité pour désinfecter les caniveaux. Le curage se fait par mètre linéaire, ce qui engendre des coûts financiers importants mais une fois curés, les caniveaux redeviennent comme avant une semaine après les travaux et on se rend compte qu’on a fait un travail inutile », a déploré M. Gbenyedzi. Ces problèmes ne sont pas exhaustifs. Il y a aussi des problèmes de nuisance, de circulation, des feux tricolores gâtés par-ci et par-là, a-t-il ajouté.

A ces difficultés, viennent s’ajouter le comportement humain qui se dresse devant la commune comme un obstacle infranchissable.
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