Les Togolais ont renoué depuis quelques semaines avec le délestage. Sans aucune communication officielle, la CEET (Compagnie Energie Electrique du Togo) prive les citoyens du courant électrique durant des heures.
La capitale, sa périphérie et les villes de l’intérieur sont parfois plongées dans le noir durant toute la journée. Même la Résidence de la Caisse à Lomé où logent plusieurs pontes du régime n’est pas à l’abri.
Des sources autorisées indiquent une faillite totale de cette société d’Etat qui ne dispose même pas de moyens conséquents pour s’approvisionner en fuel destiné à faire tourner les turbines de Contour Global et ses propres groupes. Et pourtant les Togolais payent chaque fin du mois leurs factures de plus en plus exorbitantes. Fin 2015 les médias, y compris L’Alternative ont relayé la grave situation que traverse cette société avec des milliards de dettes consécutives à une gestion scabreuse et hasardeuse.
Le Directeur général d’alors Gnandé Djétéli et son adjoint Amoussou Kpeto ont été remerciés, le Conseil d’Administration dissous. L’arrivée d’une nouvelle équipe tant au Conseil d’Administration qu’à la Direction générale n’a pas encore changé grand-chose, tant le gouffre financier est abyssal. Les Togolais malgré les coûts des factures exorbitants, doivent se familiariser désormais avec le délestage sauvage et intempestif
de la CEET avec tous les désagréments y relatifs.
A l’intérieur du pays, c’est le cauchemar pour certaines villes comme Tsévié, Notsè, Atakpamé, etc. Pendant ce temps, les auteurs de ces dégâts à la CEET et les promoteurs du fameux projet Contour Global se la coulent douce en toute
impunité.