Devant les stations d’essence à Lomé, les attroupements sont accablants. Les automobilistes se soumettent à des queues sous un soleil de plomb, dans l’espoir de se procurer un petit litre et pouvoir vaquer à leurs occupations. Au gouvernement, on persiste et signe que ce n’est pas une pénurie.
"L’essence de contrebande en provenance du Nigeria et du Bénin est introuvable depuis la semaine dernière. Du coup, tout le monde se rue vers les distributeurs officiels" a laissé entendre Bernadette Legzim-Balouki, ministre en charge du Commerce.
En clair, à défaut du carburant dit "illicite", le gouvernement ne peut suffisamment approvisionner quelques 7 millions de Togolais en produits pétroliers.
La ministre du Commerce de poursuivre que la Société d’Entreposage a été sommée par l’Etat d’approvisionner rapidement tout le réseau afin de permettre aux stations d’essence de satisfaire la forte demande.
Malheureusement, ladite société n’aurait pas pu s’exécuter tout le week-end, puisque la situation s’est cruellement accentuée, surtout dans la journée de lundi et mardi.
Si les propos de Bernadette Legzim-Balouki rassurent les populations qui s’affolaient déjà d’une probable augmentation des prix de carburant, on y perçoit également l’inefficacité du système national d’approvisionnement en produits pétroliers.
Si en un week-end voire plus, il est quasi impossible d’approvisionner une bande de 56 600km², que feront les pays 10 à 20 fois plus étendus que le Togo ?... suite de l'article sur Autre presse