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L’exclusion de Nii mantchè, gage de retour de la sérénité dans les rites et pratiques spirituelles du peuple Gê?
Publié le jeudi 7 avril 2016  |  Togo online


© aLome.com par Parfait
Chefferie traditionnelle en Afrique.


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“Nous, chefs cantons Gê de la préfecture des Lacs, signataires, de la présente déclaration, confirmons notre décision N°0016/PRG/2016 du 5 Février portant exclusivement de toutes les cérémonies des divinités Gê du sieur AMINOU Ayayi Alias NII MANCHE”, c’est en substance le contenu de l’information donnée à la presse hier mardi à Glidji au palais de Gê Fioga, au cours d’un point de presse à propos. Un rendez-vous important marqué par la présence des chefs de clans, chefs des collectivités, chefs des familles, prêtres, assistants prêtres, officiants des sanctuaires des maisons mères, chefs cantons de Gê de la préfecture des Lacs, aux côtés de Gê Fioga Sédegbé Foli-Bébé XV.

Par Marcelle Apévi – togo-online


La rencontre a permis de restituer aux diverses communautés du peuple Gê, les grandes décisions et les mesures prises pour régler définitivement les différentes situations conflictuelles qui minent la vie sociale de la communauté « La »d’Agbodrafo. Il s’agit entre autre le soutien et toutes les communautés Gê à Gê Fioga dans la décision de fermeture du temple « Lakpan » d’Agbodrafo avec le souhait que cette décision soit effective à compter de la date de la signature de la déclaration lue à ce propos, c’est-à-dire le 05 Avril.


Tout est parti du constat de la perturbation depuis plus d’une décennie, de l’organisation des rites calendaires, Epé-Ekpé, par des situations malencontreuses dues à des agitations de toutes sortes et préjudiciables à la dignité du peuple Gê dans son ensemble.

Du mépris total de la hiérarchie sociale établie par la tradition et les ancêtres, mépris dû à une intrusion de considérations extrêmes à la communauté Gê à savoir prestiges individuels, trafic d’influence, délaissement des pratiques culturelles et traditionnelles par les membres de la communauté en raison de leurs incompréhensions des rites, le désintérêt affiché les membres des clans et des chefs, abandonnant leurs prérogatives dans le mains de prêtres qui, pour les uns tombent dans la cupidité et l’immoralité, pour les autres, des prêtres qui se transforment en potentats au-dessus des chefs des clans, aux conséquences déplorables qui ont dénaturé l’identité des rites traditionnelles en pays Gê, les chefs cantons Gê de la préfecture des Lacs élèvent leurs voix contre l’anarchie totale qui prend en otage les pratiques ancestrales matérialisés par la lutte pour des intérêts personnels, la méfiance entre les prêtres, la convoitise grandissante dans le milieu spirituel Gê, la culture du gain facile qui prend racine dans les temples alors que les prestations de la spiritualité du peuple Gê sont sociales donc humanitaires, la violation de la pureté des rites, l’organisation des pseudo initiations, les faux sacrifices, la méconnaissance et le non-respect des jours de culte des divinités et des rituels, le délaissement des temples par les collectivités ou les familles, la prolifération des temples de la divinité Ata Kpessou qui poussent comme des champignons aussi bien en pays Gê qu’à l’extérieur du territoire national togolais.

Des réalités qui cadrent avec les pratique du sieur AMINOU Ayayi Alias NII MANTCHE qui a toujours profané les lieux du culte et dévoyé les cérémonies culturelles au point de transformer la forêt sacrée en lieu de débauche et d’actes incompatibles aux règles qui président à la quintessence de ce haut lieu où se retourne l’âme du peuple Gê.

Fort de ces actes répréhensibles, la collectivité Coley a déchu Nii Mantche de ses titres et attributs et nommé un autre prêtre à sa place.
Décision salutaire selon ATTA SAKOUMA, Grand prêtre et gardien de la forêt sacrée.

Et pour éviter ces comportements indignes, les rois et chefs traditionnelles Gê lancent un appel aux collectivités Coley et Sakouma à beaucoup plus de responsabilités. Ils invitent toutes les communautés Gê à mettre en application les prescriptions générales pour la gestion d’un peuple en pays Gê.

Il a été décidé la reprise de toutes les activités liées à la spiritualité du peuple Gê à partir du 05 Avril donc depuis hier.

L’élaboration d’un règlement intérieur adapté à chaque temple, la mise en place d’une commission de discipline et de sanction au sein de chaque clan et la tenue dans un bref délai d’une réunion extraordinaire des principaux acteurs des temples de référence des clans ont également été décidés, le tout, sous le regard serin de la princesse Paméla, déterminée à préserver les intérêts du peuple Gê.
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