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Bénin, pays pionnier d’une Afrique encore debout/Le Pdt Guillaume Patrice A. Talon, prête le serment le plus sobre et le plus élégant du continent à Porto-Novo
Publié le vendredi 8 avril 2016  |  Le Rendez Vous


© Autre presse par Louis VINCENT
Patrice Talon, Président élu du Bénin, pour la 1ère fois au Togo, dans ses nouvelles fonctions


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C’est au pied du mur qu’on reconnait l’artisan, dit-on souvent. Le nouveau président du Bénin, joint l’acte à la parole. Quand il multipliait les promesses, nombreux étaient les Béninois qui ont estimé qu’ils l’attendent à l’œuvre. Le président élu vient d’y posé ses premiers pas. Une investiture en totale adéquation avec les promesses de campagne. Pour une grande démocratie comme le Bénin, suite à une élection présidentielle aux enjeux très serrés avec tout un panier de candidats, tout ceci sur fond d’une rivalité fatale entre les deux favoris pour des accusations de tous genres, l’on s’attendait à une investiture des grands jours, histoire pour le gagnant de narguer son rival. Une investiture géante, à l’image du pays, des enjeux politiques et des rivalités qui ont fini par désigner un gagnant, voila ce que les Africains attendaient du Bénin.
C’était sans compter avec une nouvelle ombre.



Un monsieur qu’on disait difficile de caractère et très soucieux de son image et trop défiguré par les affaires pour gérer les hommes. Eh oui, ce discours aussi a été tenu et à un moment donné, Talon lui-même voulait céder aux apparences. Nous étions même de mèche avec une cellule de Talon qui comptait sur notre modeste contribution afin d’organiser l’arrivée du désormais Président à Lomé et dans d’autres pays de la sous région pour s’adresser aux Béninois, mais surtout refaire une image à Talon. Mais les enjeux étant plus lourds sur le terrain, la tournée a avorté et à juste titre. Les actes que le président pose, prouvent qu’il n’avait même pas une image à se refaire, qu’il n’était pas de la race que certaines colonnes ont décrite dans l’adversité. S’il avait une chose à faire, c’était de tout faire pour se hisser à la présidence et laisser les populations juger de son image par les actes. Ce défit, il vient de le relever. Il est élu sans tâche président de la République. Du point de vu des Béninois comme des Africain, son élection ne fait l’ombre d’aucun débat. Comme s’il mettait les pieds dans les plats, à peine élu, il annonce, d’abord qu’il ne fera qu’un seul et unique mandat. Pour une Afrique malade des présidents à vie, cet engagement est pionnier. Nous avons vu des chefs d’États réduire la durée de leur mandat au Sénégal de Macky Sall, mais un nouveau élu qui vient juste pour un mandat alors que les textes lui en autorisent deux, ce n’est pas dans la nature des présidents africains.



Arrive alors l’investiture, la capitale administrative du Bénin est choisie pour la circonstance. Pour un président modeste, il fallait une investiture modeste, dans une ville toute modeste pour qu’une cérémonie d’investiture, elle aussi modeste, réussisse aux grands éclats. Depuis que Yayi Boni a fait de la destruction de Talon une fixation, on voyait venir cet ancien Magnan de l’or blanc car l’Africain aime ceux que les tyrans choisissent comme victimes, sauf que, homme d’affaires déjà assis, on lui collait une autre image. On croyait qu’il est déjà repu dans les affaires et qu’il venait à la tête de la République pour se faire un nom, des honneurs et le culte de la personnalité. Mais pour servir dans l’efficience son peuple, le président ‘’blim blim’’ annoncé arrive avec une autre image. S’il trainait une certaine image difficile, en tout cas, pour servir son peuple, cette prétendue image est devenue un masque que le désormais homme de la rupture a jeté loin. Il fallait y être pour s’en convaincre.


Notre envoyé a pu constater, bien avant le jour J, la modestie avec laquelle tout se préparait.
Porto-Novo, une quarantaine de kilomètre de Cotonou, capitale politique de l’ancien Dahomey est sous les feux de la rampe. Dans le silence, les spécialistes et autres techniciens de surfaces redonnaient une autre image au stade Charles de Gaulles de Porto-Novo.



La ville met ses dernières boucles d’oreille, ses dernières touches. Aucun coin de la capitale n’est oublié. Aux grands évènements, les grandes attentions, de l’entrée de la ville au stade, la commune a fait sa mue. Depuis la route à l’entrée de la ville, de l’entrepreneur au balayeur, chacun avait un rôle, pour apporter sa touche à l’éclat d’une investiture qui va briller de sobriété. Alors que la nuit s’annonçait, les drapeaux du Bénin et ceux de la mairie de Porto-Novo étaient visibles et brillaient encore des couleurs nationales le long des grands axes, de quoi planter le décor. Enfin le jour tant attendu, pour une cérémonie d’investiture d’un président de la République, le décor sur le stade était à lui seul un grand symbole d’une rupture qui ne veut pas se limiter aux discours.
6 500 invités dont 4500 fils du pays ont reçu officiellement les cartes d’invitation. Pas de grande salle ni de grande place de fête toute couvertes sur fond d’une climatisation qui vrombit au frais du contribuable.


Comme pour libérer des apprenants en fin de formation, juste trois appâtâmes, deux géants pour les illustres invités et un petit qui accueille le protocole de l’investiture. Le tout raccordé par le traditionnel tapis rouge. Les populations quant à elles, suivront l’évènement depuis les gradins du stade. Même avec les témoins de l’histoire, les journalistes, l’organisation a fait juste avec les dispositions de bord dans la mesure du possible. Seules les caméras de l’ORTB et de Golfe TV sont autorisées à se rapprocher du podium présidentiel. Les accréditations n’étaient pas distribuées à tour de bras comme par le passé. Les organes devaient s’arranger avec Golfe TV et ORTB pour compléter les poches de leur gilet de journaliste. Le maire Emmanuel Zossou et son conseil municipal n’ont rien fait à moitié, tout est serré mais aucune couche n’est oubliée, l’évènement en valait le coup.



Porto Novo, 10H 30 (09H 30 GMT), nous sommes au stade Charles de Gaulle de la commune.
Le ciel est clément, l’atmosphère avec. L’ambiance n’est pas celle de tous les jours. Même dans la sobriété, on voyait passer son et couleurs. Trois appâtâmes bondés de places strictement réservées sous la surveillance méticuleuse des hôtesses surplombe l’aire de jeu du stade. Naturellement, il n’y a pas match de foot, mais un rendez-vous politique pas comme les autres. Arrive alors l’homme du jour, accompagné de son épouse qui fait sa première sortie officielle. Honneurs militaires, bain de foule. Pondéré, détendu derrière une veste avec le réconfort d’une épouse en imprimé bleu coiffé de rouge.


Celui qui vient de sortir des campagnes électorales n’a pas eu de calculs à faire pour parcourir le tapis rouge qui donne souvent la trouille aux non initiés. C’est Talon Guillaume qui passe en revue, il vient juste de finir un tête à tête, tant attendu, avec le président sortant Yayi Boni à Cotonou. Là, les deux adversaires ont chacun mis de l’eau dans son vin. Des documents ont été signés, des secrets d’État sans doute transmis au nouveau venu. C’était au palais présidentiel de la Marina à Cotonou, la capitale économique, où il a passé les troupes en revue pour la première fois, après s'être entretenu en privé avec M. Boni Yayi.
Une chaude accolade donne la voie à Talon pour rejoindre le stade de Porto-Novo où attendaient les populations.



Il y est, dans le respect de l’heure du programme. Ovationné par une population présente par délégation sur un grand renfort des représentants politiques, traditionnels et religieux et de représentations diplomatiques. Mais la grande surprises était qu’il n’avait que les grand absents, les autres chefs d’États étrangers, soient-ils africains ou occidentaux. Non pas que la cérémonie ait été boudée par ceux-ci, au contraire, ils aimeraient être les premiers venus.


Il faut rappeler qu’il devient souvent fréquent que les présidents à vie, apôtre des élections truquées quémandent vainement l’arrivée de leurs homologues étrangers. Mais ici, c’est une volonté du président élu. Tout comme il est venu entre temps, pour entre autres objectifs informer son homologue togolais qu’il souhaitait une investiture sobre sans chef d’État, Guillaume Talon a sans nul doute envoyé les mêmes messages aux autres pays. Donc aucun chef d’État, l’homme de la rupture estime, et à juste titre, que la rupture n’en a pas besoins. Sans tambour ni castagnettes. Après la prestation de serment dont voici le contenu, le temps fort de la sortie aura été le discours du nouveau président. Dans la prestation de serment le président élu promettait « de respecter et de défendre la Constitution que le Peuple béninois s'est librement donné - de remplir loyalement les hautes fonctions que la Nation nous a confiées; - de ne nous laisser guider que par l'intérêt général et le respect des droits de la personne humaine, de consacrer toutes nos forces à la recherche et à la promotion du bien commun, de la paix et de l'unité nationale; - de préserver l'intégrité du territoire national; - de nous conduire partout en fidèle et loyal serviteur du peuple ». Le discours, il était court mais riche en un contenu fidèle au programme de société du candidat de la rupture que fut Talon, il y a quelques semaines.


Ainsi s’engage-t-il à n'exercer qu'un seul quinquennat, une de ses grandes promesses de campagnes.
« Je ferai de mandat unique à la tête du pays, un mandat de reformes et de transition pour remettre les choses sur les rails…. ».


Un mandat unique qui sera pour lui une exigence morale en exerçant le pouvoir d’État avec dignité et simplicité. Il a réitéré de s’employer à faire de ce mandat, un instrument de rupture et de transition devant aboutir à la mise en place des grandes réformes politiques et institutionnelles que « nous avons tous appelées de nos vœux » a-t-il lancé.


L’autopsie du discours de Talon révèle que l’économie souffre « Sur le plan économique et social, l’état des lieux n’est guère reluisant ». Il n’occulte pas le vaste chantier pour un « état de droit ; à travailler à promouvoir une justice indépendante ; à faire en sorte que la compétence soit le seul critère de recrutement dans les Sociétés et entreprises d’état ». La préservation, si ce n’est le renforcement, de la liberté de la presse, fut l’un des engagements forts pris par le nouveau président de la république qui pense également protéger l’investissement en protégeant les investisseurs privés et en faisant du partenariat public privé, une réalité.


Le président talon entend également faire de la lutte contre la corruption et contre la précarité, son cheval de bataille. La santé et l’éducation avec un accent particulier sur l’adéquation formation-emploi et la création d’une zone franche de savoir. Le président s’engage, en outre, à faire de son pays une puissance agricole au plan régional. Le chantier est vaste, mais le nouveau venu croit avoir les moyens pour sa politique « Je suis déjà prêt, maintenant et tout de suite. Ensemble nous vaincrons la fatalité ; j’y croit ; nous avons tout pour réussir ». C’est sur ce ton qu’il a fini son allocution sous les ovations.


C’est sans commentaire, et c’est sur ce ton que juste en trente minutes d’horloge, les salutations d’usages, à commencer par la première dame et sas enfants, sont ouverts.



Sans accolades ni perte de temps, a averti le protocole. L’essentiel est plié même si certains confrères rencontrés sur les lieux estiment que le cérémonial est amputé de quelques détails symboliques. Peut-être pour le nouveau départ, il faut aussi savoir gérer les détails car les chefs d’État se sont souvent trompés de route dans les détails. Mais à ceux qui ont estimé que le ce cérémonial était amputé, le directeur du protocole national, Saturnin Tonoukouin a répondu « Pour des raisons de convenance de la cour constitutionnelle ». Il faut également souligner que la grande chancelière n’a pas mis au nouveau président son échappe de grand maître de l’ordre nationale. Le seul général candidat malheureux à la course à la présidence de s’exprimer : « C’est un discours très prompt, un discours d’engagement. Le président Talon a rappelé une fois encore ses engagements. Il a renouvelé sa volonté de les tenir, sa volonté de faire progresser le pays. J’ai retenu aussi de ce discours, une volonté de combattre l’impunité et de faire en sorte que le rôle de l’argent dans la politique béninoise soit le plus réduit que possible. Enfin, je crois que le président a aussi voulu que le peuple béninois se rassemble pour porter ensemble notre pays. Je suis fier d’être Béninois aujourd’hui ».



Le constat tranche avec la tradition, Talon fait tomber un mythe, le mythe du populisme. Il signe une rupture avec cette façon de voir le pouvoir. Et puisque la charité bien ordonnée ne commence pas par autrui, mais par soi, il a donné la première leçon à son propre camp où certains ne semblaient pas croire que leur candidat tenait à ses engagements de rupture. Ainsi, le président vient de freiner les ardeurs de ses soutiens qui se mobilisent déjà pour faire de la cérémonie d’investiture une occasion de fête publique ponctuée de marches et de manifestations diverses. Un tissu est d’ailleurs choisi pour l’occasion, tout cela a tout simplement été annulé. Talon estime que le nouveau Bénin n’a plus de temps pour des manifestations populistes. Il s’oppose ainsi à toute manifestation populiste et renvoi chacun à se mettre résolument au travail pour relever le seul défi qui vaille la peine; celui du développement du Bénin. C’est un style de gouvernance rationnel, productif et économique que le nouveau président instaure à la tête du pays.



Pas de confection de tissus à l’effigie de Talon, pas de déploiement de la lourde artillerie de l’État… Avec cette décision salvatrice et judicieuse, Patrice Talon signe dans les actes le premier décret contre le populisme, le culte de la personnalité, la dilapidation des maigres ressources de l’État, occasions qui alimente les greniers de la corruption. Mieux, cet acte sonne le glas de l’irrationalité qui a été un cimetière pour les maigres économies de nos pays. Ancien homme d’affaires désormais président de la République, Patrice Talon insuffle dès lors, une nouvelle dynamique dans le système de gouvernance publique au Bénin et surtout en Afrique. Le train de vie de nos États a toujours été un problème à l’économie et il faut que le déclique sonne de quelque part. Si le Bénin, après une élection sans escarmouche, se fait encore une fois, le porte-étendard de cette Afrique conscientes de ses réalités, il ne mérite que chapeau de notre Rédaction et bon vent au nouveau président.



Envoyé spécial du journal
Le Rendez-Vous à Porto-novo





Voici l’intégralité du discours d’investiture de Patrice Talon en tant que président de la La Nouvelle République
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Président de la Cour constitutionnelle,
Mesdames, les présidents des institutions constitutionnelles
Madame la Grande Chancelière de l’Ordre National du Bénin
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les membres du Corps Diplomatique,
Honorables députés et Membres des institutions de la République,
Distingués invités,


Béninoises, Béninois, Chers compatriotes
En cet instant solennel où j’accède aux fonctions de président de la république, je voudrais tout d’abord exprimer mes profonds sentiments de fierté, à raison de ce que notre pays a réussi à organiser dans un climat apaisé, un scrutin présidentiel, dont la communauté internationale et notre peuple salue la régularité et la transparence.



Faisant avec vous le constat du parcours exceptionnel qui est le nôtre, je voudrais reconnaitre et saluer l’ancrage démocratique du Bénin qui prouve ainsi, à nouveau, sa capacité à surmonter les défis qui se sont toujours présentés à lui. Cependant, au plan économique et social, ainsi que de la jouissance des libertés individuelles l’état des lieux n’est guère reluisant. L’urgence, est donc aux réformes politiques, à la restructuration de l’économie nationale, à la reconstitution du tissu social en redonnant confiance à nos citoyens et la restauration de la crédibilité de notre pays. Certes, la tâche paraît immense mais ce n’est pas œuvre impossible si les actions à entreprendre s’appuient sur une vision claire ainsi que sur les compétences et les atouts dont nous disposons. C’est pourquoi je ferai de mon mandat unique, une exigence morale en exerçant le pouvoir d’état avec dignité et simplicité. Je m’acquitterai de mes devoirs de président de la république avec humilité, abnégation et sacrifice pour le bien-être de tous. De la nation, je garderai toujours présent à l’esprit la conviction qu’elle est une et indivisible, étant persuadé que notre pays ne sera fort que s’il reste uni.

Chers compatriotes,
Je m’emploierai chaque jour à tenir les engagements destinés à faire de ce mandat un instrument de rupture et de transition devant aboutir à la mise en place des grandes réformes politiques institutionnelles que nous avons tous appelées de nos vœux. Pour y parvenir, j’entends rétablir un état de droit respectueux des principes démocratiques et des libertés individuelles, et qui assure avec efficacité, la protection des personnes et des biens. Je m’engage à promouvoir une justice indépendante, la même pour tous, accessible et efficace ainsi qu’à redynamiser et moderniser l’administration publique.


La compétence sera désormais le principal critère de promotion des cadres aux postes de responsabilité. J’instituerai des corps de contrôle indépendants dont la mission principale sera de veiller à l’orthodoxie financière dans toutes les administrations, offices et sociétés d’état. Je m’attèlerai à assurer et préserver la liberté de la presse ainsi que l’accès équitable de tous aux organes publics de presse. J’assurerai la protection de l’initiative privée et du secteur privé en tant que principal outil de développement. Je m’emploierai à accélérer et renforcer le processus de décentralisation en l’inscrivant dans chacune des actions que j’entreprendrai. Je ferai de notre démocratie un véritable instrument de coopération internationale d’intégration et de rayonnement en vue mobilisation de ressources au service du développement de notre pays. Je travaillerai à réduire puis à éradiquer la précarité en assurant dès à présent, la protection des plus démunis ainsi que l’accès pour tous, à l’eau et à l’énergie en tant que droits inaliénables et facteur de développement.


J’accorderai une priorité à la réorganisation du système de santé de façon à procurer à nos concitoyens une couverture sanitaire plus efficace et plus solidaire. Je m’attacherai à reconstruire le système éducatif afin d’assurer son adéquation avec les ambitions économiques de notre pays. Dans cet ordre d’idée, la restructuration du conseil national de l’éducation et la création de la zone franche du savoir et de l’innovation, constitueront les principaux leviers de l’action gouvernementale dans ce secteur. Je ferai du tourisme un véritable instrument créateur de richesse et d’emplois.


Au plan agricole, j’ai la conviction qu’à la faveur des réformes et mutations à opérer ainsi qu’aux moyens d’investissements pertinents, notre pays pourra s’élever au rang de puissance agricole régionale avec une grande capacité de production dans les secteurs de la production végétale, de l’élevage et de la pêche. C’est pourquoi, j’entends promouvoir davantage deux filières agricoles phares en y investissant massivement de façon à créer de véritables pôles de développement agricole et industriel.



Enfin je ferai de la lutte contre la corruption un combat de tous les instants et de tous les jours et qui n’épuiseront pas les efforts inlassables de la justice et de la société civile destinés à mettre un terme à l’impunité. À cet égard et pour en donner le gage nécessaire, je déclare du haut de cette tribune, que non seulement je m’y suis préparé mais j’affirme que je suis déjà prêt maintenant et tout de suite.


Mesdames, Messieurs, chers compatriotes,
Comme vous le voyez le mandat qui s’ouvre augure d’heureuses perspectives que je m’engage à transformer en actions concrètes destinées à l’essor du Bénin, au bien-être et à l’épanouissement de nos populations. Je voudrais y associer la communauté internationale, nos traditionnels partenaires techniques et financiers ainsi que toutes les bonnes volontés de quelque horizon qu’elles viennent avec cet immense espoir qu’ils resteront aux côtés de notre pays lorsque j’aborderai les défis de la reconstruction nationale, ceux de l’enracinement de la démocratie, ainsi que la lutte contre la pauvreté et la corruption.


Je m’en voudrais, ici, de ne pas souligner avec force, que l’enracinement démocratique de notre pays est largement tributaire du système partisan qui est le nôtre et des valeurs, qu’ensemble, nous envisageons de promouvoir. Il n’est pas alors sans intérêt de s’inquiéter du rôle de l’argent dans la compétition politique et le vote des électeurs. Il nous faut de toute urgence, prendre la mesure du péril collectif, auquel nous sommes exposés. En termes clairs, si l’état démocratique que nous aspirons à construire passe par des élections libres et transparentes tenues à bonne échéance, le vote du citoyen en tant que moyen d’expression de son adhésion à l’idée démocratique doit être débarrassé de toute considération financière ou rétributive. Ici et maintenant, j’appelle à notre conscience citoyenne et davantage de civisme pour faire cesser le règne de l’argent en politique.
Deux autres défis majeurs de notre temps sont constitués par le terrorisme et la criminalité transfrontalière. J’y ferai face avec courage et détermination en comptant sur la coopération sous régionale et le soutien de la coopération internationale. Dès lors, nos forces de défense nationale ainsi que les services de renseignement devront être désormais engagés en appui aux forces de sécurité publique pour assurer la protection des populations de nos villes et campagnes.
Mesdames, Messieurs,


Je prends le ferme engagement devant le peuple béninois et devant le monde ici représenté, que sous mon mandat, la gouvernance au sommet de l’état, aura constamment à cœur de rechercher et d’identifier où qu’elles se trouvent les compétences nécessaires dont notre pays a besoin pour apporter le plus efficacement possible, les réponses nécessaires aux besoins de développement et de bien-être de nos populations des villes et des campagnes. C’est la sélection par le mérite et l’observance des valeurs qui font la qualité d’une gouvernance. Cette sélection est d‘autant plus efficace si elle se fonde sur l’égalité réelle des chances lors des concours de recrutement, lors des appels d’offre public, lors de la reconnaissance et la récompense de la qualité du travail accompli. À présent, que je l’engage pour notre pays, pour un nouveau départ, ensemble nous vaincrons la fatalité, j’y crois fermement, nous avons tout pour réussir.
Vive la République, Vive le Bénin,
Je vous remercie.

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