NEW YORK -- A l'occasion d'une réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la réponse humanitaire en Afrique, des hauts responsables ont prévenu vendredi qu'il était de plus en plus difficile de répondre aux besoins et qu'il fallait développer des façons de travailler différemment.
"Le contexte humanitaire a changé. Il y a dix ans, nous étions tous concentrés sur la réinstallation et la résilience", a souligné la Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Ertharin Cousin, citée par un communiqué de l'ONU.
"Dix ans plus tard, l'augmentation des conflits et de la violence à laquelle s'ajoute l'impact du changement climatique, et même El Nino, prolonge non seulement les crises existantes mais crée de nouveaux déplacements à l'intérieur de l'Afrique et dans les régions voisines", a-t-elle noté.
"Les besoins croissants qui en sont la conséquence, ainsi que les contraintes en matière de capacités et de ressources menacent notre sécurité collective, qui exige, au minimum, que nous répondions aux besoins de base des gens en situation de détresse", a-t-elle ajouté.
Selon la Directrice, au-delà des besoins en ressources supplémentaires, il est nécessaire de galvaniser l'innovation et les nouvelles façons de travailler. Cela veut dire promouvoir l'autosuffisance et la génération de revenus.
Mme Cousin a également jugé nécessaire de combattre les problèmes de long terme avec des solutions de long terme. C'est ainsi, selon elle, que les gens "élargiront leurs capacités non seulement à devenir résilients mais à assurer leur sécurité alimentaire".
De son côté, le président de l'Assemblée générale, Mogens Lykketoft, a rappelé que sur les 60 millions de personnes déplacées dans le monde entier, 17 millions sont en Afrique.