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Mango : Les ressortissants préparent leur réaction
Publié le dimanche 10 avril 2016  |  L'Alternative


© aLome.com par Parfait
Marche de protestation du MMLK -contre les violences à Mango- qui n`est jamais allée à son terme, à cause de tirs de gaz lacrymogène.
Lomé, le 13 novembre 2015. Plusieurs ressortissants de la Préfecture de l`Oti ont répondu à l`appel à manifester du MMLK pour dénoncer les violences meurtrières à Mango et la repénalisation du délit de presse dans le Code pénal togolais.


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Cela fait au total 9 personnes toujours détenues par les autorités en prison. Et des personnes tuées, les corps de 5 sont toujours à la morgue. Sans compter les blessés dont un amputé. Engagés depuis dans des démarches pour la libération des premiers détenus, les ressortissants de Mango à Lomé ont compris qu’avec les nouvelles arrestations, un nouveau seuil vient d’être franchi par les autorités publiques.

Surtout que, au sein de la communauté, il se raconte que le représentant de Faure Gnassingbé dans la localité aurait confié qu’il reste encore 5 personnes à interpeller.

Face à l’entêtement du pouvoir à poursuivre les arrestations et à intimider les populations, on apprend que la communauté s’organise sérieusement pour opposer un rapport de force aux pouvoirs publics. Des réunions se multiplient à cet effet à Lomé et plusieurs options sont étudiées. Et la première phase pourrait être une conférence de presse qui sera suivie par d’autres actions de fermeté.

Et pendant ce temps, les collègues de l’enseignant de français, Namoro Moussa se posent toujours des questions sur son arrestation. Traumatisés, ils le sont, à compter de son chef d’Etablissement devant lequel il a été arrêté. « Je ne souhaiterais jamais que quiconque vive la frayeur qu’on a vécue dans les bureaux du préfet car on ne savait pas pourquoi il (l’enseignant Namoro) est aux arrêts», a laissé entendre Monsieur le proviseur qui, par la même occasion, a nié toute responsabilité dans cette affaire.


On voit bien que, à l’instar de son prédécesseur, l’actuel préfet de l’Oti, le Cdt Jacques Ouadja, parachuté à Mango depuis le Service de Recherche et d’Investigation (SRI) de la Gendarmerie, gère la préfecture et ses habitants par la méthode forte. Les propos du proviseur sont là pour témoigner. Et peut-être est-il en train de faire pire, en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par celui qui l’a nommé.

En dehors de la communauté des ressortissants de l’Oti, plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme dont la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) représentée au Togo par la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH) sont aussi saisies du dossier et prépareraient de leur côté leur réaction, Amnesty International, elle, a déjà d’ailleurs fait un rapport sur la situation à Mango, Freedom House aux Usa et bien d’autres encore se préparent à réagir.

Une affaire qui, comme on le voit, s’internationalise et montre assez le vrai visage du régime qui dirige le Togo depuis un demi-siècle avec une dictature féroce et sanglante.

Mensah K. (L’ALTERNATIVE)

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