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Réservation au CHU de Lomé
Publié le mardi 12 avril 2016  |  Focus Infos


© Autre presse par DR
CHU Sylvanus Olympio


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C’est une lapalissade que dire que les centres de santé au Togo souffrent de plusieurs maux : manque de moyens, insalubrité, absence de conscience professionnelle, sens d’accueil et d’écoute inexistant, trafics en tous genres organisés par certains praticiens peu scrupuleux.

Malheureusement, plus qu’ici qu’ailleurs, les conséquences de cette situation sont dramatiques parce que justement touchant à la santé des citoyens. De fait, être admis sur des sites comme le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Sylvanus OLYMPIO de Lomé lorsqu’on souffre de pathologies ou de maux graves, est souvent synonyme d’un billet aller-simple pour l’éternité.

Il y a quelques semaines, la dégradation de l’état de santé d’une patiente admise en médecine générale, a décidé le personnel soignant à demander son transfèrement en réanimation. Située par un morbide et douteux hasard à quelques encablures de la morgue, ce service n’admettrait des malades que… sur rendez-vous. En effet, aussi extraordinaire et scandaleux que cela puisse paraître, les parents de la malade se sont vus refoulés aux portes de la réanimation parce que leur avait-on expliqué, les deux lits encore libres avaient été réservés.

Comme à l’hôtel. De négociations en interventions extérieures, la jeune dame finira tout de même à y trouver un lit, sous les récriminations et des murmures désapprobateurs du personnel des agents. Malheureusement, elle y décèdera quelques jours plus tard, après une curieuse injection de valium alors qu’elle était dans le coma, il est vrai, sans qu’un lien de causalité ait été établi entre ladite injection et le décès.

Des histoires comme celle-là, il suffit de passer quelques heures dans cet hôpital et de discuter avec les accompagnateurs des malades, pour s’en faire compter à la pelle, avec beaucoup d’émotion et de tristesse. Il est temps pour qu’une prise de conscience réelle et définitive soit effectuée sur les drames qui se jouent quotidiennement dans ces centres. Tout le monde est coupable de la situation actuelle. L’Etat qui a longtemps négligé le secteur de la santé en n’y consacrant pas les moyens adéquats ni les infrastructures indispensables. Nos hôpitaux sont déprimants et manquent souvent de tout. Cela n’est plus acceptable. Le personnel médical y a aussi sa part de responsabilité. Beaucoup d’entre eux donnent le meilleur, avec les moyens du bord, souvent dérisoires lorsqu’ils existent.

C’est un véritable sacerdoce auquel ils s’astreignent tous les jours et on peut y rencontrer de véritables Mère Thérésa, anonymes. Mais certains n’y ont pas leur place. Ils ont transformé les hôpitaux en centres d’affaires, sans éthique et sans conscience professionnelle, méprisant les malades et faisant preuve bien souvent d’un je-m’en-foutisme intolérable. Ils doivent être sanctionnés et remplacés.

Au risque de faire sinon un régulier décompte macabre. Le lancement du recrutement de 800 agents de santé au début de ce deuxième semestre de l’année, tous profils confondus est une bonne nouvelle. Il doit s’accompagner de la fin de l’impunité et de l’irresponsabilité.
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