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Problématique de croissance en Afrique/La baisse des prix des matières premières pèse toujours
Publié le jeudi 14 avril 2016  |  Emergence Togo


© aLome.com par Atapointe
Assemblée du printemps du FMI et de la Banque Mondiale: Macktar Diop et Kaba Nialé animent un forum
Samedi 18 Avril 2015. Etat-Unis. La ministre ivoirienne auprès du premier ministre chargée du budget Kaba Nialé (photo) a animé en marge des assemblées du printemps de la banque Mondiale et du FMI un forum sur l`état de la région Afrique.


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En 2015, l’activité économique a ralenti en Afrique subsaharienne avec en moyenne une croissance du PIB de l’ordre de 3,0 %, au lieu des 4,5 % enregistrés en 2014. Il s’agit du taux de croissance le moins élevé depuis 2009.

Telles sont les conclusions de la dernière édition d’Africa’s Pulse, publication semestrielle du Groupe de la Banque mondiale qui analyse les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne. Les prévisions de croissance pour 2016 restent moroses à 3,3 %, bien en-dessous du fort dynamisme que la région a affiché de 2003 à 2008 avec un taux de 6,8 %. La croissance économique devrait dans l’ensemble rebondir en 2017 et 2018 pour atteindre 4,5 %.

Cette mauvaise performance tient à l’effondrement des cours des matières premières– en particulier ceux du pétrole qui ont chuté de 67 % entre juin 2014 et décembre 2015 – et à l’atonie de l’économie mondiale, surtout du côté des marchés émergents. Dans certains pays, des facteurs internes, comme les pénuries d’électricité, la sècheresse, l’incertitude politique et des menaces pour la sécurité nationale sont venus aggraver les conséquences négatives de la baisse des prix des matières premières. En revanche, l’embellie économique s’est poursuivie dans d’autres pays qui affichent toujours une croissance robuste. C’est le cas des pays importateurs de pétrole tels que le Kenya, le Rwanda et la Tanzanie, ou encore de la Côte d’Ivoire, qui a bénéficié d’un contexte économique favorable et d’une augmentation des investissements.

La mauvaise conjoncture internationale devrait continuer de nuire à l’économie de la région. De nombreux pays manquent de marges de manœuvre politique pour amortir ces chocs. Les perspectives de croissance économique en Afrique sont compromises par les retards dans la mise en œuvre des ajustements nécessaires face à la baisse des recettes tirées des exportations de matières premières et à l’aggravation des épisodes de sècheresse.

« Les pays sont en train de s’adapter à une conjoncture mondiale économique plus difficile mais les gouvernements devront redoubler d’efforts pour mobiliser davantage leurs ressources nationales. Cette tendance à la baisse des cours des matières premières, en particulier ceux du pétrole et du gaz, rend nécessaire la mise en œuvre de réformes susceptibles de libérer le potentiel de croissance en Afrique et de fournir une électricité abordable à la population », a déclaré Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique.

Quelques pays devraient enregistrer une croissance modérée. Parmi les pays en voie d’émergence, la croissance devrait s’accélérer au Ghana, tirée par la meilleure confiance des investisseurs, l’exploitation de nouveaux gisements pétroliers et les efforts du gouvernement pour remédier aux problèmes de pénurie d’électricité. Au Kenya, la croissance devrait rester robuste grâce à la consommation des Kenyans et aux investissements dans les infrastructures publiques.

L’amélioration progressive de la situation en Angola, au Nigeria et en Afrique du Sud – premières économies de la région – devrait relancer l’activité en 2017-2018 dans un contexte de stabilisation des cours des matières premières et de mise en œuvre de réformes favorisant la croissance.

Les villes africaines, principal moteur de la croissance
L’Afrique ne doit pas rater l’occasion que lui offre le développement économique rapide de ses agglomérations. L’effondrement des prix du pétrole et des matières premières a porté un coup dur aux pays qui en sont richement dotés et a révélé l’urgence de diversifier leur économie. Le potentiel économique de l’urbanisation et de villes bien administrées peut leur donner les moyens d’y parvenir.

Lorsqu’elles sont bien gérées, les villes qui se développent rapidement peuvent stimuler la croissance économique et la productivité. Pourtant, les villes africaines n’ont pas encore connu les retombées économiques escomptées, ni tiré parti de la productivité urbaine. Elles souffrent au contraire du coût élevé de la vie, de l’immobilier et des transports.

Le logement et les transports sont particulièrement onéreux. Les prix de l’immobilier sont disproportionnés par rapport aux niveaux de revenus (environ 55 % plus élevés). Les transports urbains (véhicules et services) sont 42 % plus chers que dans les autres villes du monde. Les ménages et la population active ne sont pas les seuls à souffrir de cette situation qui affecte également les entreprises. Des études réalisées dans plusieurs pays africains confirment que dans les villes africaines, les entreprises du secteur manufacturier paient des salaires nominaux plus élevés que les entreprises d’autres pays dans le monde ayant le même niveau de développement.

Les décideurs politiques devront régler les problèmes structurels responsables de la mauvaise répartition du foncier, de l’urbanisation morcelée et de la faible productivité. Ce sera le seul moyen de construire des villes qui fonctionnent. Des villes abordables, « connectées », où il fait bon vivre, et qui concentrent l’activité économique.

« Afin de favoriser la croissance et le développement social, il faut que les villes deviennent plus abordables pour les entreprises et qu’elles parviennent à attirer les investisseurs », estime Punam Chuhan-Pole, économiste en chef par intérim de la Banque mondiale pour l’Afrique et auteur de cette publication. « Elles doivent aussi être plus accueillantes vis-à-vis de leurs résidents en leurs offrant davantage d’équipements et de services. Cela demande de réformer le marché foncier en zone urbaine, de règlementer et de coordonner en amont l’investissement dans les infrastructures».
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