Une situation d’indiscipline caractérisée et d’insoumission constante frappe le peuple Gê dans sa légendaire cérémonie de prise de la pierre sacrée. Cette situation est caractérisée par le refus systémique de Nii Mantchè de se soumettre à la décision solennelle de tous les chefs cantons de la préfecture des lacs, garants des us et coutumes et garants de la sérénité dans le processus de la pierre sacrée.
Alertées par cette nouvelle incursion, les populations et adeptes des temples et couvents ont engagé des hostilités pour avorter l’insubordination et le viol du temple par les éléments de Nii Mantchè.
Il s’en est suivi des heurts, des violences qui ont découlé sur des blessés graves.
D’après les informations, le propre frère du paria des prêtres du couvent a blessé d’un coup de poignard l’une des personnes qui tentait de leur faire prendre conscience de gravité de leurs actes. A ce jour, la crainte habituelle reste de mise dans tout le processus de prise de la pierre sacrée.
Depuis quelques années, la prise de la pierre sacrée est infectée de dérives.
Lors de la prise, des heurts sans précédent empoisonnent l’atmosphère, opposant les éléments de Nii Mantchè aux autres prêtres des temples et couvents.
Des comportements qui ternissent l’image de cette manifestation culturelle qui fait la fierté du peuple Gê d’Aneho et par Ricochet du Togo.
Des participants venus de plusieurs pays du monde se donnent des rendez-vous à cette période pour célébrer le nouvel an du peuple Gê dans une ambiance festive et vodouisantes enviable.
Mais au nom des intérêts matériels que tente de préserver Nii Mantchè et ses acolytes, la prise de la pierre se transforme à une partie de boxe marquée par les jets de pierre et les bagarres de toute sorte.
Malgré la sortie des chefs cantons pour mettre fin à ces dérives, Nii Mantchè ne baisse pas les bras.
Il veut continuer à régner de façon absolue sur les sacrilèges qu’il inflige à la croyance des dieux Gê.
L’analyse qui se dégage de cette situation pourrie constitue l’impunité dont jouit Nii Mantchè.
Comment et pourquoi il peut continuer à narguer tout le monde et à braver toutes les décisions sans se faire ramener à l’ordre.
La raison est simple, Nii Mantchè n’agit pas seul. Il doit avoir des protecteurs et des personnalités qui jouent constamment pour ses dérives.
Ces personnes peuvent être constituées de cadre de la préfecture, de certaines autorités et d’adeptes de couvents qui croient en son influence.
Pour quelles raisons, pour quels intérêts, pour quelles motivations, seuls les soutiens de Nii Mantché sont les seuls aptes à répondre à ces interrogations.
Quant à l’Etat, son autorité est aussi bafouée dans ces dérives, et l’Etat doit donc prendre ses responsabilités, pour préserver la sérénité dans la prise de la pierre sacrée.
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