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Le Conseil des chefs traditionnels de la préfecture des Lacs s’oppose à la destitution de Nii Mantchè
Publié le lundi 25 avril 2016  |  AfreePress


© aLome.com par Dodo Abalo
A 2 jours de la fin de la campagne 2015, Faure GNASSINGBE était dans à ANEHO.
Aného, le 22 avril 2015. Barouds d`honneur de Faure GNASSINGBE durant son opération de charme auprès des Togolais.


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Comme une réponse du berger à la bergère, la décision par laquelle le grand chef des Guins, Sédégbé Folly Bébey, appuyé par d’autres chefs traditionnels de la préfecture des Lacs a destitué à vie Nii Mantchè des rites de la prise de la pierre sacrée, a été attaquée ce samedi à Lomé par le Conseil des chefs traditionnels de la préfecture des Lacs qui avaient à leurs côtés, les dignitaires et les cadres Guins.

Devant la presse, ce conseil a clairement pris position pour Nii Mantchè en relevant dans une déclaration liminaire qu’ « on ne destitue pas un prêtre vaudou de son vivant ». A croire le conseil, celui-ci ne peut être remplacé qu’après sa mort. Mais même si cela devrait avoir lieu, ceux qui ont prononcé cette destitution, n’ont en fait aucun droit de le faire, suivant les textes qui régissent les cérémonies en pays Guin, a constaté l’Agence de presse Afreepress.

« Notre conseil a été frustré lorsque nous avons appris pour la première fois que les activités des Hounons ont été suspendues et qu’ils ne feront plus aucune cérémonie Guin jusqu’à nouvel ordre. Aucune ampliation de cette décision ne m’a été faite. A travers cette sortie, nous ne sommes pas en train de nous révolter contre le chef des Guins. Il est et demeure notre chef suprême mais nous lui disons tout simplement que la décision qui a été prise de destituer Nii Mantchè ne respecte aucun texte », a déclaré Togbui Ekoué Kinvi-Koto, président du Conseil des chefs traditionnels de la préfecture des Lacs.

Pour lui, les articles 3 et 5 des textes qui régissent les rituels de Kpessosso sont bien clairs sur ce point : « le prêtre doit respecter le chef traditionnel, mais ce dernier ne peut en aucun cas lui imposer sa volonté, s’agissant de la conduite des cérémonies et l’application des rituels propre à son clan. Un temple ne peut en aucun cas être fermé par un chef traditionnel, à moins que le responsable du couvent ne respecte pas les règles de bonne vie et mœurs. Cette lourde décision revient au clan qui en assume la responsabilité devant ceux qui sont dans la détresse et sollicitent avec urgence les prières au niveau du temple ».

Sur la question de la transformation de la forêt sacrée en lieu de prostitution par Nii Mantchè, le président du conseil a fait savoir que seuls ceux qui ont accès à la forêt peuvent y répondre. Intervenant sur le sujet concernant la couleur de la 353ème pierre sacrée, Togbui Gangassou, l’un de ceux qui ont accès à la forêt lors des rituels de Kpessosso a lancé que la vraie question à laquelle le grand des Guins devrait s’attaquer, est celle de la couleur.

« Le vrai problème auquel le grand chef des Guins doit normalement s’attaquer, c’est la question qui concerne la 353ème pierre sacrée sur laquelle le monde entier a appris qu’elle a été peinte en bleu. Ils laissent tomber ce problème. La question est de savoir, comment est-ce que les gens feront pour savoir que la pierre sacrée qui a été prise n’est pas la vraie et que c’est une pierre trafiquée qui a été sortie ? », a-t-il indiqué.

Le Conseil des chefs traditionnels de la préfecture des Lacs compte selon les informations, 87 chefs traditionnels de villages et cantons. Ceux qui ont signé la décision de destitution de Nii Mantchè sont seulement au nombre de six (6).

Telli K.
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