Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Économie

L’affaire Panama Papers en Afrique
Publié le lundi 25 avril 2016  |  Info Afrique


© Autre presse
Euro
Billet de 100 Euro


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier


L’affaire des « Panama papers » révélée par le Consortium International de Journalistes d’Investigation a suscité une indignation immense. En Afrique, de nombreux noms ont été sortis. Le sujet est explosif et nécessite donc une réflexion posée.

On a d’abord crié au scandale sans effectuer la distinction nécessaire et importante entre optimisation et évasion fiscale. La première est parfaitement légale et consiste à adapter au mieux la structure juridique d’un montage pour économiser en impôts. La deuxième est illégale.

Ensuite, autre confusion : dénoncer les « riches » qui « planquent leur argent », sans différencier riches entrepreneurs créatifs des riches corrompus accaparant les rentes de leur pays. Bref, la sentence populaire a rapidement tout mis dans le même sac. Une analyse plus objective que celle qui s’étale à longueur d’émissions télévisées et de commentaires s’impose donc. Et, comme bien souvent, c’est le concept d’état de droit qui permettra de faire la part des choses.


En premier lieu, si le monde était un parfait état de droit, les paradis fiscaux seraient sans doute condamnables. Malheureusement, avec moins d’une trentaine de démocraties, et pour une bonne partie tout de même corrompues, le monde est malheureusement très loin d’un état de droit. Dans ce contexte, se pose alors légitimement la question du rôle de « refuge »que jouent ces paradis fiscaux pour la partie des riches et moins riches qui ont mérité leur argent et tenté de le protéger.

Quand la législation fiscale peut changer d’une minute à l’autre ou qu’elle peut ponctionner les revenus à des niveaux parfaitement punitifs, tout cela en fonction des caprices d’un gouvernement peu soucieux de préserver les incitations productives de ses citoyens, sans parler même de préserver un semblant de justice fiscale, effectivement les paradis fiscaux jouent alors le rôle, dans ce contexte précis, de soupape de sécurité. Ils permettent même en réalité que le monde tourne toujours, offrant aux créateurs un asile pour que leurs affaires puissent perdurer. Quand un entrepreneur congolais, russe ou chinois peut se faire confisquer son capital en un clin d’œil, il cherche évidemment à le sauvegarder.

À l’inverse, les paradis fiscaux deviennent problématiques lorsque des personnes en charge ou proche du pouvoir politique sont impliquées dans un détournement pur et simple de ressources nationales. Or, de l’ancien président du Soudan à la sœur du Président Kabila de RDC, en passant par le fils aîné Moubarak, le fils de l’ancien Président Kuofor au Ghana, la veuve de l’ancien président Conté de Guinée, le Ministre du pétrole angolais ou encore le Ministre de l’industrie et des mines algérien, et on en passe, la liste est bien longue des noms cités dans les papiers du Panama. Dans l’hypothèse où ces cas sont effectivement ceux de détournements avérés, le problème ne vient pas des paradis fiscaux mais bien de la corruption politique dans les pays en question.
... suite de l'article sur Autre presse


 Commentaires