Au début du mois d’avril, l’ancien ambassadeur du Togo aux Nations-Unies Kodjo MENAN, a été gardé plusieurs jours dans les locaux de la Direction Centrale de la Police Judiciaire dans le cadre d’un présumé détournement de fonds publics destinés à la rénovation des locaux de la représentation togolaise à New-York (Etats-Unis). Il a été laissé libre à l’issue de son audition. L’instruction qui suit son cours souhaite écouter l’ex-comptable de la chancellerie, aujourd’hui en fuite, afin de décider s’il y a suffisamment matière à renvoyer les protagonistes en correctionnel.
Cette procédure, initiée après celles intervenues dans d’autres secteurs qui ont abouti à plusieurs inculpations et mandats de dépôts, témoigne selon le ministère de la Justice, de la volonté du Chef de l’Etat d’un meilleur contrôle de l’utilisation des fonds publics et d’une politique de tolérance zéro envers les fonctionnaires indélicats.
De fait, avant même la fin de l’instruction, sans qu’à un moment les véritables charges qui pèsent sur lui et justifient son audition et sa garde-à-vue ne soient présentées, le diplomate a été cloué au pilori et présenté comme un délinquant financier dans la presse. En dépit de la présomption d’innocence qui impose de considérer tout prévenu innocent, qu’il soit gardé-à-vue ou même placé sous mandat de dépôt, jusqu’à ce qu’une cour en décide autrement.
Après avoir allègrement violé ce principe et s’être assis sur les règles élémentaires d’éthique et de déontologie, certains de ces journaux s’en prendront à la Directrice de Cabinet du Président de la République, à la libération de monsieur MENAN. Dans un paradoxale et incongru argumentaire, ces« Toilet papers » la désigneront comme celle dont l’intervention aura permis à l’ambassadeur de recouvrer la liberté.
Sans pour autant démontrer comment une collaboratrice du Chef de l’Etat, fût-elle proche, pourrait entraver le cours de la justice alors que Faure GNASSIGNBE fait passer le message de la fin de l’impunité financière. Il est tout simplement spécieux et pas convaincant d’alléguer de deux discours contradictoires tenus par un Président de la République et la responsable de son cabinet sur la question de la sanction des délits et crimes économiques.
En réalité, ces accusations ne reposent sur aucune démarche professionnelle sérieuse, encore moins sur un travail d’investigation. Mais uniquement sur le « délit ethnique » de « voganité » : monsieur MENAN et la Directrice de Cabinet étant natifs de la même préfecture de Vo. Elles constituent par ailleurs l’instrument de règlement de comptes d’un certain nombre d’individus. Ceux-ci, au lieu de trouver des solutions à leurs problèmes, cherchent plutôt des boucs émissaires qu’ils ont trouvés en la collaboratrice du Chef de l’Etat.
Ils ont décidé ainsi de la fragiliser en portant régulièrement atteinte à son image. Leurs alliés n’ont pas davantage foi et loi : ils comptent par ce stratagème de bas étage démontrer leur utilité pour reprendre places et privilèges qu’ils estiment avoir perdus. La presse togolaise a plus que jamais besoin d’une réforme et de la promotion de la qualité et des talents. Pour que les « toilet papers » n’en soient pas les plus représentatifs !... suite de l'article sur Focus Infos