Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Diaspora
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Diaspora

Enjeux géopolitiques et géo-économiques mondiaux/Perspectives de développement du Togo et de l’Afrique
Publié le samedi 30 avril 2016  |  CRD-TOGO et Mouvement KEKELI (MK)


© aLome.com par F Sanogo
Attentat terroriste à l’Hôtel Radisson Blu de Bamako
Vendredi 20 novembre 2015. Bamako.Attentat terroriste à l’Hôtel Radisson Blu


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Cette première édition du Bulletin d’information du CRD-TOGO et du MK, « LE CLAIRON », du 27 avril 2016 fait un décryptage panoramique des grands enjeux mondiaux actuels qu’elle analyse au regard des perspectives d’un développement durable de l’Afrique et plus particulièrement du Togo.
Ce bulletin s’attarde sur les ravages du terrorisme international et de la crise du système financier international en exposant leurs tenants et aboutissants à la lumière des enjeux géopolitiques et géoéconomiques mondiaux.

Profil panoramique actuel du monde


Alors qu’en ce premier semestre de l’année transitionnelle 2016, le Moyen Orient demeure meurtri par des violences et guerres au relent religieux catalysées par le terrorisme international, l’Afrique non plus n’a été épargnée depuis l’année 2015 par l’accroissement des ravages des attaques djihadistes qui se sont multipliées dans plusieurs pays du continent où des groupes armés terroristes islamistes (GATI), à savoir Boko Haram, Al-Quaïda, Ansar Dine, Al-Schabaab, Mujao et le MNLA ont sévi en Libye, Algérie, Tunisie, Egypte, Kenya, Somalie, Tchad, Cameroun, Nigeria, Burkina Faso et Côte d’Ivoire.

Pendant ce temps, l’Europe en pleine crise de confiance et identitaire se découvre surprise victime collatérale de sa longue guerre géopolitique et géostratégique existentielle pendant que la Chine s’organise pour ne pas être prise au piège de son boom économique au moment où la Russie donne de la voix, et que l’économie américaine de même que mondiale montrent manifestement des signes d’essoufflement.

La tragédie actuelle des peuples syriens et irakiens victimes des exactions de l’ignoble guerre de Daesh et du Front al-Nosra (filiale d’Al Quaida au Moyen Orient) contre les pouvoirs établis de ces pays du Moyen Orient de même que celle des Yéménites face à la violente guerre moins médiatisée de la coalition saoudienne au Yémen concentre davantage l’attention de l’opinion internationale au détriment, notamment :



• des tensions en mer de Chine méridionale ;
• des tensions en Corée du nord ;
• de la crise politique au Brésil avec l’impeachment de la présidente Dilma Rusself ;
• de l’éternel et insoutenable conflit israélo-palestinien ;
• des tensions entre la Saoudie et l’Iran ;
• du conflit ukrainien ;
• de l’état d’urgence en France ;
• de la crise des réfugiés et de la Grèce aussi bien que du Brexit en Europe ;
• des contestations populaires en Moldavie ;
• de l’État d’urgence économique au Venezuela et en France ;
• de la violence terroriste en Indonésie ;
• de la guerre inachevée contre le terrorisme en Afghanistan et au Pakistan,
• de la destruction sismique de bases militaires souterraines au Japon (notamment dans les préfectures de Kumamoto et Fukuoka avec la « mystérieuse bulle mousseuse » en son
centre ville le 16 avril dernier), et
• de la reconfiguration en cours de la planète Terre à travers des tremblements de terre de
plus en plus réguliers (dont le dernier est celui du 25 avril 2016 en Autriche) et importants
touchant la plupart des continents avec une prédilection au niveau de l’anneau de feu des
volcans autour du bassin Pacifique.



Quant à l’Afrique, Berceau de l’Humanité et continent dont la forme géographique s’apparente à un Coeur écorché et incliné latéralement à gauche, elle reste malheureusement dans ce décor, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, le plus grand foyer de violence au monde. En effet, de la Méditerranée à l’Océan Indien en passant par le Golfe d’Aden, l’Afrique est meurtrie par l’effritement du carrefour stratégique de la Libye devenue avec Daesh un foyer majeur de déstabilisation du continent : de l’Afrique du nord (Tunisie, Algérie, Egypte, Mauritanie notamment) jusqu’aux régions subsaharienne, centrale et orientale, la dislocation du Soudan, les tensions latentes autour du mystérieux vortex du Golfe d’Aden près du Djibouti, et l’incessant foyer de terrorisme terrestre et maritime en Somalie. Au niveau du cône austral notamment l’Afrique du Sud non encore livrée au djihadisme, c’est la violence sociale et la criminalité qui obstruent les efforts d’émergence en vue de la prospérité partagée pour tous. L’Afrique riveraine de l’Océan atlantique offre un spectacle de désolation de la République démocratique du Congo jusqu’à la région subsaharienne. A tout cela s’ajoute l’ignoble foyer djihadiste de Boko Haram au Cameroun et au Nigeria déstabilisés, avec des croisements avec d’autres mouvements intégristes dont la branche sahélienne d’Al Qaïda (AQMI au Maghreb) plus à l’intérieur, notamment au Mali et au Niger révélant ainsi la boucle de vulnérabilité sécuritaire du continent.


En son centre, l’hémorragie de l’Afrique se poursuit avec l’omerta sur les six millions de morts en République Démocratique du Congo décimée tout comme la Centrafrique, tandis que le Tchad sans cesse violenté reste sur le pied de guerre avec la prolongation pour six mois de l’état d’urgence dans la région du lac Tchad où sévit Boko Haram. A ce tableau auquel s’ajoutent les diverses crises politiques avec les tensions sociales subséquentes plombant l’épanouissement de la plupart des pays du continent, ce dont le procès en cours à la Haye de Laurent Gbagbo n’est qu’une pathétique illustration tragi-comique, il y a lieu de relever la guerre chimique des multinationales pharmaceutiques et agro-alimentaires dont est également victime l’Afrique.


Le succinct profil panoramique du monde ci dépeint met en perspective la réalité des enjeux
géopolitiques et géo-économiques mondiaux dont il importe de saisir les déterminants afin de mieux penser, un an après l’élection présidentielle non transparente du 25 avril 2015 au Togo, l’action politique locale au Togo de même que sur le plan international (notamment régional et continental).


1. Principaux enjeux géopolitiques


D’un point de vue géopolitique, l’année 2015 a vu la fin de l’unipolarité du monde avec d’une part, le positionnement politique et militaire de la Russie sur la scène internationale particulièrement dans le conflit ukrainien et la crise syrienne, et d’autre part la constitution notamment par la Chine et la Russie d’institutions financières internationales alternatives ne consacrant pas le dollar comme monnaie de change international, telles la Nouvelle banque de développement (NBD) des BRICS et la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII).


Ainsi la deuxième guerre froide opposant les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN au bloc
eurasiatique avec à sa tête la Russie, la Chine et l’Iran semble avoir pour « théâtre le Maghreb, la Corne de l’Afrique, le Levant, le bassin de la mer Caspienne, le golfe Persique, l’océan Indien, la mer de Chine du Sud (la mer de Chine méridionale, transformée en une nouvelle région de tension importante), et l’ensemble de l’Europe de l’Est jusqu’aux régions frontalières russes ».


Face au refus syrien en 2009 du gazoduc qatari, dans la foulée du printemps arabe,
l’insurrection populaire va s’étendre en mars 2011 à la Syrie et s’accentuer après l’assassinat à Syrte le 20 octobre 2011 de Mouammar Khadafi sept mois après l’issue délibérément sanglante et rocambolesque de la crise post-électorale ivoirienne ayant préservé la zone franc (CFA) du furtif «projet monétaire » de Laurent Gbagbo. Ainsi prenait fin avant terme le projet de Fonds monétaire africain que s’apprêtait à financer la Libye et paraissait plus évidente la stratégie de domination et de remodelage du monde à travers le changement de régimes décrits comme étant « liberticides » contrairement à la Charte de l’ONU et au droit international. Ainsi va aller crescendo la guerre en Syrie du nom de code « Timber Sycamore ou Bois de Platane », et dans laquelle finiront par s’impliquer respectivement le Hezbollah, l’Iran et la Russie.



Il est utile de rappeler la ratification de la « Syria Accountability and Lebanese Sovereignty
Restoration Act » le 12 décembre 2003 par George W. Bush, président des Etats-Unis, la
déstabilisation du Liban (rivalités autour du diamant d’Afrique, blanchiment d’argent et assassinat du Premier ministre Rafic Hariri, guerre de 2006 et convoitise israélienne du fleuve Litani), et le recours de Damas aux USA et à l’ONU après une gestion inefficace de la grave sécheresse de 2009 dans un contexte de sécheresse endémique.

Ce qui a catalysé la remise en perspective du vieux projet de la CIA de 1957 visant un changement de régime en Syrie (remplacement du pouvoir laïc Ba’ath communiste par un régime totalement anti-soviétique). La crise écologique a donc servi de ferment aux tensions géopolitiques et à la crise humaine paroxystique (insurrection populaire) qui ont fait le lit de l’extension à la Syrie du printemps arabe.



Au-delà de l’aspect militaire de ce conflit qui est en train de remodeler la carte géopolitique du monde, il est intéressant de relever que le Moyen Orient constitue « le poumon » de l’économie mondiale, notamment américaine avec le pétrodollar (seule monnaie soutenue par l’or noir et premier produit d’exportation des USA) sur lequel est bâti tout le système financier international. Ce qui fait qu’au lendemain du 11 septembre 2001 et de la guerre d’Irak de 2003 ayant mis fin à l’idée de dé-dollarisation du pétrole de Saddam Hussein [8], une stratégie a été mise en place en 2005 pour anticiper le déclin de l’empire anglo-sioniste. C’est ainsi que sur le plan politique, « le groupe chargé de préparer la guerre en Syrie est piloté par le diplomate US Jeffrey Feltman, Directeur des Affaires politiques et actuel numéro 2 de l’ONU, assisté de l’universitaire allemand Volker Perthes.



Perthes s’est associé avec Feltman et le groupe privé Stratfor pour influencer la politique allemande au Proche-Orient. En 2008, il a présenté le projet de changement de régime à Damas au Groupe de Bilderberg. En 2011, il a convaincu le gouvernement Merkel de soutenir les Frères musulmans durant le printemps arabe. En 2012, il a présidé un groupe de travail chargé de préparer le nouveau régime, puis il a rédigé un plan de capitulation totale et inconditionnelle de la Syrie. Il est aujourd’hui chargé par l’Onu des négociations de paix de Genève » [9], et a été lors de Genève III le négociateur principal.


Après l’échec constaté le 03 février 2016 des négociations de paix inter-syriennes Genève III par le diplomate italo-suédois, Staffan de Mistura, émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie et
collaborateur immédiat de Jeffrey Feltman, Riyad a déclaré le jeudi 4 février 2016 sa volonté de participer à une opération terrestre en Syrie par l’envoi de troupes (150.000 hommes) si feu vert de Washington.
Déjà le 15 décembre 2015, l’Arabie saoudite a également annoncé la création d’une Coalition islamique antiterroriste comprenant 34 pays dont le Togo. Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a précisé plus tard que les membres de la coalition se partageraient des informations, mais pourraient aussi entraîner et armer des détachements militaires si nécessaire.



La Turquie de Recep T. Erdogan qui vient de succéder à l’Egypte d’Abdel Fattah al Sisi le 14 avril 2016 à Istanbul lors du 13eme sommet islamique, à la tête de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) créée en 1969 par 57 États membres pour être la voix collective du monde musulman après la chute de l’Empire Ottoman et du Califat à la fin de la Première Guerre mondiale, et donc considérée comme la version islamique des Nations Unies, comparativement à sa taille et sa puissance globale, est loin d’œuvrer autant que ses alliés saoudiens pour la fin de la guerre en Syrie.


En l’état actuel des opérations sur le théâtre militaire syrien après la rupture de la trêve à Alep (grande ville industrielle au nord de la Syrie et capitale économique, frontalière de la Turquie) au lendemain de la libération le 27 mars 2016 de Palmyre (Tadmor ou Perle du désert) par l’armée arabe syrienne et ses alliés, l’afflux via la Turquie de miliciens en Syrie de même que le positionnement davantage de chars et d’obusiers turcs sur la frontière syrienne ne peut que constituer un risque d’embrasement du conflit meurtrier syrien pouvant entraîner un affrontement direct entre la coalition saoudo-israelo-qatarie-turque-Otan et la Syrie avec ses alliés iraniens, irakiens, libanais du Hezbollah et russes.



La guerre hybride multilatérale en cours en Syrie et notamment à Alep n’est pas sans rappeler celle de Stanligrad en 1942 lors de la deuxième guerre mondiale, et constitue vraisemblablement un tournant décisif majeur dans le triomphe du Peuple syrien et de ses alliés sur le terrorisme international. Et bien plus qu’Alep, la libération de Palmyre, ville stratégique et patrimoine culturel mondial (UNESCO), ouvre la voie pour la reprise à l’est de Deir ez-Zor puis de Raqqa, fief de Daesh, qui reste un enjeu géopolitique de taille pour l’unité et l’avenir de la Syrie. Tout comme est pour l’Irak le contrôle de l’ouest à Mossoul au risque d’un sérieux remodelage géopolitique préjudiciable à la stabilité de la Syrie, de l’Irak, de l’Iran, du Liban aussi bien que de la Russie.


2. Objectifs cachés des guerres au Moyen orient


Ce que recouvrent les tensions et les guerres actuelles au Moyen Orient (notamment en Syrie, Irak et au Yémen) c’est bien une guerre énergétique portant sur le gaz naturel - dont d’importants nouveaux gisements ont été découverts en Méditerranée - et le pétrole (près de 90% des nouveaux champs du Levant en Syrie) qu’une guerre d’influence entre les puissances sunnites et chiites moyen-orientales.

Certes, le pétrole et le gaz naturel sont au coeur des enjeux autant que la question de la légalité et du droit international tout comme celle du positionnement géostratégique tels l’avenir de l’empire anglo-sioniste et de l’État sioniste d’Israël, rival de l’Iran, la rivalité entre l’Iran et la Turquie (empire ottoman contre empire perse avec le refus perse d’une main mise ottoman sur l’Assyrie et la Mésopotamie), la rivalité entre les États-Unis, la Saoudie, l’Iran et la Russie (stratégie iranienne de dé-dollarisation du pétrole et ouverture en 2008 à Moscou d’une bourse de l’énergie avec des ventes libellées en rouble et en or), la défense pour la Russie de sa souveraineté et le contrôle de la Méditerranée pour se protéger de l’OTAN qui n’a de cesse de la fragiliser par l’extension de son aire d’influence (politique d’endiguement), et le contrôle du carrefour stratégique de la Méditerranée.


Relativement à l’enjeu énergétique, il est à relever que les trois plus gros producteurs, exportateurs de gaz naturel au monde sont la Russie avec GazProm, l’Iran avec la National Iranian Oil Company (NIOC) et ses succursales et le Qatar avec Exxon-Mobil (émanation de Standard Oil des Rockefeller). Nonobstant l’engagement de la Russie dans la guerre en Syrie, il est utile de relever que ses contrats gaziers et pétroliers avec Shell, BP et Israël (contrat accordé en février 2013 à Gazprom pour l’exploitation sur 25 ans de l’énorme champ du Léviathan) n’ont pas été remis en cause. Par ailleurs fin décembre 2013, la firme russe SoyuzNeftGaz a décroché en Syrie le contrat d’exploitation du gaz et du pétrole en réserve.


C’est dans ce contexte géopolitique tendu de guerre énergétique au Moyen Orient que le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, relevait le 05 février 2016 que depuis mi-décembre 2015, 34 groupes terroristes islamistes, dans le monde, auraient prêté allégeance à Daesh, avec le risque d’augmentation au cours de 2016 du nombre de terroristes étrangers, se rendant dans d’autres pays, sur ses instructions. Des groupes, basés dans des pays, tels que les Philippines, l’Ouzbékistan, le Pakistan, la Libye et le Nigeria, ont prêté allégeance à Daesh qui constitue « une menace, sans précédent » à la paix et à la sécurité internationales.


« La récente expansion de l’influence de Daech, en Afrique de l’Ouest et du Nord, au Moyen-Orient et en Asie du Sud et du Sud-Est, démontre la vitesse et l’ampleur auxquelles le groupe s’est renforcé, en seulement, 18 mois », a ajouté Ban Ki Moon.


A l’instar des tensions en mer de Chine méridionale sous tendues aussi bien par les enjeux
énergétiques (réserves d’hydrocarbures) et miniers (or de la Nouvelle Papouasie en Indonésie) que stratégiques (autoroute de premier plan du trafic maritime international), les régions ciblées par le terrorisme et relevées par Ban Ki Moon recouvrent des enjeux géopolitique et géostratégique car elles sont toutes riches en ressources énergétiques et minières. Ce qui fait qu’elles sont le théâtre d’opérations militaires dans le cadre de la triple guerre géopolitique, énergétique (pétrole, gaz, uranium) et monétaire (or, devises) qui se déroule avec férocité actuellement !



3. Face cachée des interventions occidentales contre le terrorisme en Afrique : le contrôle de l’Afrique et de ses ressources



Alors que Daesh est à l’agonie au Moyen Orient à l’instar d’Al Nosra suite à l’offensive de l’Armée arabe syrienne appuyée par la Russie, l’Iran et le Hezbollah, en Méditerranée orientale du côté de l’Afrique du nord par contre il commence à avoir un renouveau djihadiste. Des djihadistes en fuite d’Irak et de Syrie viennent massivement s’installer en Tunisie, Libye et dans l’est de l’Algérie. En témoignent les attaques meurtrières de Daesh du 07 mars 2016 à Ben Guerdane en Tunisie. Le califat autoproclamé de l’EI dans la ville natale du colonel Kadhafi à Syrte a maintenant un nombre croissant de combattants d’Afrique noire aux côtés des Syriens et des Irakiens qui composent le corps de son leadership. Ainsi l’État Islamique dresse les contours d’une « armée des pauvres » comme combattants de Daesh avec des dons en espèces de 1000$.


Ce qui laisse transparaître une stratégie d’exploitation des vulnérabilités structurelles sociopolitiques du continent africain.


Il est intéressant de relever que Daesh et Boko Haram, deux organisations transnationales adeptes de la stratégie de la tension, surgirent dans des zones pétrolières sous influence américaine après la désintégration du Congo - également sous influence américaine et européenne - riche en ressources minières variées (notamment coltan, diamant, or, étain, gaz, pétrole, uranium) par une autre variante de la stratégie de la tension [12].


Il s’agit du Nigeria, premier producteur de pétrole brut africain, de l’Irak, 4ème plus grande réserve au monde, et de la Syrie, carrefour stratégique regorgeant d’importantes réserves de pétrole et de gaz naturel. Ces zones sont traversées également par des projets de gazoducs et d’oléoducs destinés à alimenter d’autres pays en énergie, projets qui se négocient à coups de millions de dollars, d’armes lourdes et de guerres de positions.


Par ailleurs Boko Haram et Daesh rejettent les frontières issues de la décolonisation et reprennent un découpage territorial de l’âge d’or musulman des débuts du premier millénaire, avec des wilayas (provinces) s’étendant sur plusieurs pays. Pendant que Daesh créait la wilaya de l’Euphrate, longeant le fleuve à cheval sur la Syrie et l’Irak, Boko Haram se proclame Wilayat soudan el gharbi (province de l’Ouest-Soudan) suite à son allégeance à Daesh en mars 2015, s’inspirant ainsi des premiers temps du califat islamique au 8ème siècle.
Avant l’intervention russe en Syrie, l’allégeance de Boko Haram à Daesh a donné naissance à un axe qui va du Nigeria à l’Irak en passant successivement par le Tchad, le Soudan, le sud de l’Egypte, l’Arabie Saoudite via la mer rouge, l’Irak et la Syrie, jusqu’à Raqqa, fief de Daesh.
Si le défi sécuritaire pour l’Afrique est de taille, contrairement à la remise en cause de l’État de droit face à la menace sécuritaire en Occident, la lutte contre le terrorisme sur le continent africain semble être soumis au droit international public comme l’attestent les déclarations du président nigérian Muhamadu Buhari selon qui « les Etats-Unis ont refusé de vendre des armes au Nigeria, en invoquant des violations des droits de l’homme par ce pays confronté aux exactions de Boko Haram depuis six ans » [13]. Et c’est au NDE (National Endowment for Democracy) et ses filiales NDI, Young African Leaders Initiative (YALI) notamment à qui revient la promotion de la démocratie et de l’État de droit - fondamentaux du droit international public - conformément à l’agenda africain des Etats-Unis.



Ainsi, l’inefficacité de la lutte contre Boko Haram qui sévit depuis 2009 - au point que le Nigeria, principale économie ouest africaine, s’apparente actuellement à un État failli après avoir été la locomotive de la force militaire d’interposition ouest africaine ECOMOG dans les années 90 - a conduit à la création par le Nigeria, le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Bénin en février 2015 de la Force mixte multinationale (FMM) composée de 8.700 hommes. C’est cette force africaine aux moyens limités qui actuellement, est en train de réduire significativement la capacité de nuisance de Boko Haram et Daesh en Afrique noire.


Il est de notoriété que Mouammar Kadhafi, promoteur de taille de l’intégration africaine à l’échelle continentale dans la droite ligne du panafricanisme défendu par Kwame N’Krumah, est le chantre de l’indépendance financière des Etats africains. Il fut malheureusement assassiné à Syrte par l’OTAN et les mercenaires djihadistes du printemps arabe le 20 octobre 2011.



Avec la disparition de Mouammar Kadhafi, le défi sécuritaire est immense. Il est important de
relever que dans le cadre de la lutte contre les groupes terroristes islamistes en Afrique, la France a initié du 11 janvier 2013 au 15 juillet 2014 l’Opération Serval au Mali afin de contenir, notamment AQMI et préserver ainsi son exploitation d’uranium au Niger, à la frontière avec le Mali. Serval a permis à la France de faire du Mali, un vaste territoire riche en uranium, or, pétrole et terres rares, la plus grande plateforme opérationnelle militaire de l’Afrique de l’Ouest lui permettant ainsi de mieux protéger ses intérêts dans le contexte géostratégique mondial de guerre énergétique et monétaire.


Aussitôt Serval achevée, l’Opération française Barkhane stationnée à N’Djamena au Tchad était lancée le 1er août 2014 et visait à travers le partenariat avec le G5 Sahel ou les principaux pays de la bande sahélo-sahélienne (BSS) que sont le Tchad, le Niger, le Mali, la Mauritanie et le Burkina Faso, l’élargissement et le renforcement de la plateforme opérationnelle militaire française à travers deux objectifs.


Premièrement rendre la plus hermétique que possible la frontière entre la Libye et le Niger, afin d’éviter le ré-ensemencement du djihadisme sahélien à partir de la Libye, deuxièmement protéger le pivot régional du lac Tchad afin d’éviter l’embrasement du Cameroun et de toute la sous-région à partir du foyer allumé par Boko Haram.


Malheureusement Barkhane n’a pas su préserver le Mali et le Burkina Faso (riches en uranium et or) des dernières attaques terroristes meurtrières d’AQMI des 20 novembre 2015 et 15 janvier 2016. Pas plus que la base opérationnelle avancée des forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI) créée le 01er janvier 2015 et censée soutenir Barkhane n’a pu la préserver de l’attaque djihadiste d’AQMI du 13 mars 2015 à Grand Bassam perpétrée deux mois après celle de Ouagadougou suivant quasiment le même mode opératoire que l’attaque du 26 juin 2015 à Sousse en Tunisie ! Quelle guerre asymétrique recouvre donc cette déclinaison de la terreur en Afrique ?



Quant à l’Opération française Sangaris démarrée le 05 décembre 2013 et censée stabiliser la Centrafrique qui regorge de ressources minières et énergétiques (uranium, or, diamants, pétrole entre autres), elle est prévue prendre fin en 2016 avec la formation du nouveau gouvernement comme ce fut déjà le cas au Mali.


Par ailleurs, il est à noter toujours sous le couvert de la sécurité et de la lutte antiterroriste dont la piraterie d’autres bases militaires française, américaine (Africom) et chinoise de même que des unités japonaises et italiennes au Djibouti (situé à l’intersection de trois rifts à savoir Golfe d’Aden, Mer Rouge, Rift Ethiopien et regorgeant d’or, du cuivre, de zinc, de gaz naturel entre autres), et turque en Somalie. Nonobstant toutes ces opérations militaires de « sécurisation » de l’Afrique au nom de la lutte contre le terrorisme, l’hémorragie du Berceau de l’Humanité se poursuit avec la Libye désarticulée, et le reste du continent livré à la violence « djihadiste ».


C’est dans ce contexte que l’OTAN est de retour en Libye avec le redéploiement des forces spéciales américaines, britanniques et italiennes et probablement françaises voire allemandes au moment où s’organisent les tribus pour défendre l’intégrité du territoire et les ressources énergétiques de ce pays qui demeure un des carrefours stratégiques du continent africain. Parallèlement, il est à noter le renforcement stratégique de l’axe Moscou-Alger sur les dossiers libyen et syrien aussi bien que ceux de l’énergie et de la coopération militaire avec la visite du 29 février 2016 en Algérie du ministre russe des affaires étrangères, Serguei Lavrov. Ainsi la Déclaration de partenariat stratégique de 2001 entre les deux pays ne cesse de s’approfondir comme en témoigne la visite officielle des 27 et 28 avril 2016 à Moscou du Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal.


Le Nigéria quant à lui s’est tourné vers la Chine pour renforcer leur partenariat stratégique de même que leur coordination sur des sujets majeurs tels que la paix et la stabilité de l’Afrique, le changement climatique, l’Agenda 2030 pour le développement durable.
Cinq ans après la flagrante subversion des principes qui fondent l’ordre international en Afrique à travers l’arrestation à Abidjan (Côte d’Ivoire) de Laurent Gbagbo le 11 avril 2011 suivie de l’assassinat à Syrte (Libye) le 20 octobre 2011 de Mouammar Khadafi, force est de constater l’échec de la stratégie de changement au forceps sous mandat de l’ONU de régimes décrits comme « liberticides » dans le monde. La non résolution voire l’aggravation des problèmes géopolitiques, géo-économiques et sociaux grevés d’un défi sécuritaire majeur rendent comptent du fait qu’on ne saurait sans conséquences préserver d’autres intérêts que ceux des peuples en détresse.


Au Congo où le terrorisme non djihadiste a engendré la plus grave crise humanitaire après
l’esclavage, c’est le scandale de l’omerta sur l’autre visage du terrorisme politico-financier
international.


Quant au reste du continent africain, nonobstant toutes les opérations antiterroristes censées relever le défi sécuritaire et qui couvrent de vastes territoires du continent africain regorgeant des richesses énergétiques et minières dont le contrôle est assuré par les puissances militaires déployées, le repli de Daesh sur la Libye avec l’Afrique du nord livrée aux gangs djihadistes (contrôle du Sinaï en Egypte et déstabilisation de l’Algérie politiquement fragilisée), la persistance du règne de la terreur de Boko Haram spécialement au Nigeria et au Cameroun, et la dissémination des attaques djihadistes d’AQMI à de nouveaux foyers (Burkina Faso, Côte d’Ivoire) mettent clairement en lumière la triste réalité du télescopage des intérêts de l’Afrique par les intérêts géopolitique et géo-économique de l’empire anglo-sioniste.


Ce qui n’est pas sans rappeler la théorie stratégique de Carl von Clausewitz selon laquelle « la guerre n’est que le prolongement de la politique par d’autres moyens ». Serait-ce « Africa delenda est » après la célèbre « Carthago delenda est » de Caton à la suite de laquelle Carthage (en Tunisie) fut détruite en 146 avant J-C par les Romains lors de la troisième guerre punique pour les mêmes considérations géopolitique et géoéconomique aujourd’hui encore au devant de la scène internationale ?

4. Rivalités entre grandes puissances occidentales et eurasiennes


Le Non néerlandais du 06 avril 2016 au référendum sur l’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne tout en remettant en cause les relations entre l’Ukraine et l’UE, confirme la gravité de la crise de confiance en Europe et les risques du Brexit - nonobstant l’accord des 18-19 février 2016 du Conseil européen entre l’UE et le Royaume Uni – dans une Europe confrontée aussi bien à la crise des réfugiés que celle de l’Euro et à l’épineuse question de la réforme de l’UE.


Fragilisée par ses choix stratégiques et face à la menace sécuritaire, l’Europe assujettie à l’OTAN et confrontée à l’urgence d’une gestion efficace de son conflit avec la Russie se retrouve dans une transition difficile où l’Afrique demeure pour elle une bouée de sauvetage.

Aux USA, Obama dont le mandat tire à sa fin a tout à perdre en épousant les velléités guerrières des néoconservateurs pour aller plus loin dans la phase actuelle déjà critique de la deuxième guerre froide. Ce qui semble transparaître dans son discours sur l’état de la Nation du 12 janvier 2016, dans la nomination de Robert Mallet comme « tsar anti Daesh » à la Maison Blanche et l’accord russo-américain de Munich du 11 février 2016 sur la cessation des hostilités en Syrie consacré par la résolution 2268 du 26 février 2016 des Nations Unies. Toutefois la rupture de la trêve avec le recours par Daesh et ses alliés à des armes chimiques grevé de la menace nucléaire [18] fait craindre une escalade dramatique pouvant dégénérer en troisième guerre mondiale nucléaire au regard de l’importance de taille des enjeux.




L’évolution sur les théâtres d’opérations militaires met plus en perspective la victoire des syriens et de leurs alliés iraniens, libanais du Hezbollah et russes dans la guerre hybride multilatérale sans merci contre le terrorisme international en Syrie. Une guerre encore loin d’une perspective de fin au regard de la rupture de la trêve après l’enlisement du dernier cycle des négociations inter-syriennes de paix de Genève, reprises au lendemain des législatives du 13 avril 2016 alors qu’est annoncée la sortie des négociations officielles du Haut comité des négociations (HCN) représentant l’opposition armée. Par ailleurs il apparaît qu’au-delà d’une ligne de démarcation (ligne rouge) que semble fixer in fine la Russie à Washington et à l’OTAN, les enjeux géopolitiques et militaires moyen-orientaux -
en même temps révélateurs des rivalités internes au sein de l’Administration Obama - ont le mérite de mettre en perspective la projection méditerranéenne de la Russie. Il en est de même pour les limites de la mondialisation de l’OTAN de même que l’avenir des relations internationales notamment sur l’héritage de l’accord Sykes-Picot du 16 mai 1916 qui convoque la question des démembrements de multiples territoires de par le monde particulièrement en Afrique depuis la conférence de Berlin du 26 février 1885. Ce qui laisse transparaître que le contrôle du carrefour stratégique de la Méditerranée et l’avenir du monde se jouent actuellement au Moyen Orient.
L’actuelle guerre énergétique (pétrole et gaz surtout, uranium entre autres) et monétaire (devises et or notamment) de par le monde et spécialement au Moyen Orient où se remodèlent les rapports de force à travers la guerre géopolitique rend compte vraisemblablement d’un changement tectonique - non sans résistance - d’axe de gravité vers un ordre militaire, politique et économique plus multipolaire. Ainsi l’opposition entre les différentes factions mondialistes à travers la déclinaison actuelle de la géopolitique au Moyen Orient nourrit des égrégores malveillants aussi bien à l’Humanité qu’à la planète Terre Mère, indiquant ainsi que la stabilité et la paix mondiales courent un sérieux risque d’une troisième guerre mondiale nucléaire.




5. Principaux enjeux géo-économiques


D’un point de vue géo-économique, la hausse de l’offre de produits et services par rapport au pouvoir d’achat disponible sur le marché mondial fait que nous assistons depuis le début de l’année 2016 à une vulnérabilité sans précédent (extrême volatilité) des marchés qui sont désormais confrontés à une phase de risk off manifeste. Au cours des trois premières semaines de janvier dernier, les différentes bourses des valeurs ont totalisé $7.8 trillions de pertes, selon les estimations de la banque d’affaires d’origine américaine, Bank of America Merrill Lynch. Ainsi le mois de janvier 2016 « restera comme le plus dramatique pour la finance depuis la Grande Dépression de 1929 ».



La chute actuelle des cours du brut et l’offre excessive nonobstant la réduction des stocks
américains sur le marché de l’or noir consécutive à l’énorme excédent des stocks en réserve affecte surtout les principaux pays exportateurs (Arabie Saoudite, Russie, Venezuela) de même que ceux d’Afrique (Nigeria, Algérie, Angola notamment).



A cela s’ajoutent la guerre monétaire (devises) déclenchée par la FED et les spéculations des Hedge funds ou fonds vautours américains (institutions financières partenaires de la FED) avec à leur tête George Soros.
Après que la FED ait relevé pour la première fois depuis juin 2006 et la crise financière de 2008 (subprimes) de 0,25% son taux directeur le 16 décembre 2015, Stratfor- qui constitue l’expression de la CIA entrepreneuriale - a admis que la FED a agi de façon égoïste et unilatérale sans se soucier de l’état cataleptique du reste de la planète, ce qui affecte en priorité la Chine et l’Union européenne, deux des principaux moteurs de la croissance globale, plus particulièrement la Chine qui a servi de pompe de croissance majeure au monde entier depuis son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce en 2001.



A savoir que la FED, la seule banque centrale vraiment mondiale est constituée d’un conglomérat de banques privées de Wall Street - principalement Goldman Sachs Group Inc (NYSE : GS), Morgan Stanley (NYSE : MS), JP Morgan Chase & Co. (NYSE : JPM), Citigroup Inc (NYSE : C), Bank of America Corp (NYSE : BAC) Wells Fargo Co. (NYSE : WFC) - qui applique des politiques monétaires d’État, à l’échelle fédérale, dans le cadre de l’hégémonie du dollar. Elle constitue également le pouvoir suprême, au milieu de la panoplie multiface comportant, le Pentagone, Hollywood, les multimédias et le groupe (Google/Apple/Facebook/Amazon/Tweeter) appelé groupe cybernétique Gafat.



A la chute du cours du pétrole s’est superposée la chute libre sans précédent du Baltic dry index (290 points au 10.02.2016 contre 445 au 07.01.16) rendant ainsi compte en début d’année d’une baisse significative du fret maritime international - révélatrice d’une chute de la demande mondiale - de même que celle des marchés financiers jusqu’au 12.02.2016, début de la reprise orchestrée avec une tendance haussière des marchés. D’où la légère remontée des cours du pétrole (45,33 $ au 27.04.2016) et du Baltic dry index (715 points au 27.04.2016) après sa dernière fluctuation (393 points au 16.03.2016, et 392 points au 17.03.2016 à la suite de la baisse du China Index fret conteneurisé).



La chute du cours du pétrole a entraîné l’explosion de la bulle financière du schiste américain (gaz et pétrole) dominé de 2009 à 2015 par les PME dont peu sont profitables au-dessous d’un baril à 50$. Ce qui fait que sur le marché américain de l’énergie, « les faillites se succèdent et la prochaine échéance bancaire du mois d’avril s’annonce apocalyptique, d’autant que l’Arabie Saoudite a gentiment demandé aux grandes banques de liquider leurs actifs de schiste ».




D’un autre côté, se pose avec acuité le problème de la baisse des importations et de la production manufacturière aux USA sans oublier les difficultés de Boeing avec en perspective le licenciement de plus de 4500 salariés de même que celle de Freeport-McMoRan Copper & Gold Inc., l’un des principaux producteurs mondiaux d’or et de cuivre, relatives au contentieux afférent au contrat d’exploitation de la mine d’or de Grasberg en Indonésie, ce qui fragilise également l’économie américaine déjà confrontée à la déflation et actuellement la plus fortement endettée au monde.
L’élasticité du PIB mondial par rapport à l’énergie primaire (énergies fossiles notamment pétrole) est de 60% en moyenne dans le monde. Ce qui fait que le système financier international basé sur le paradigme techno-industriel fonctionnant avec du pétrole à bas prix et ses produits dérivés se trouve confronté à une perspective de faillite sans précédent en raison de la baisse de la demande.


Ce que n’arrange pas non plus le jeu de dé-dollarisation des marchés internationaux conduit par le triumvirat de l’intégration eurasiatique (Russie, Chine et Iran).


Le phénomène de normalisation ou de fin de cycle enclenché par la FED implique un
« assèchement du pool de liquidités en dollars et renchérissement de sa valeur » et
subséquemment « effondrement du prix de toutes les matières premières et bien sur celui du
pétrole. Il faut apprendre à considérer que dans le monde tout est surdéterminé, mais qu’il y a des causes qui sont plus fondamentales que d’autres et ne pas se laisser piéger.


La vraie cause de tout, celle qui, si elle n’avait pas existé aurait évité la catastrophe, c’est la perspective de la fin du cycle sur le dollar, l’anticipation du resserrement qui allait s’ensuivre sur la liquidité en dollars et sur le dollar « funding ». C’est le complexe « causes et effets » du resserrement constitué par la moindre surabondance de dollars, le renchérissement du dollar, la chute des commodities et l’effondrement du pétrole qui a provoqué une sorte de Quantitative Easing inversé, c’est à dire un Quantitaive Tightening ».



Par ailleurs l’énorme excédent des stocks en réserve de pétrole rend peu probable une
recrudescence des cours du pétrole comme l’a relevé le 09 février 2016 l’AIE (Agence internationale de l’énergie). Cette situation ne peut que donner lieu à des dettes non remboursées et à la faillite des gouvernements (surtout les pays exportateurs de pétrole) et des banques.
Pour Gail Tverberg, la décision de la FED d’augmenter les taux d’intérêt réduit encore le
pouvoir d’achat des travailleurs non spécialisés.


« Les rendements décroissants par rapport au travail humain – la baisse des salaires des ouvriers non spécialisés corrigée de l’inflation – tend à tirer l’économie vers le bas. Cela conduit à une situation où les prix des produits de base tombent en dessous de leur coût de production pour une large gamme de ceux-ci, rendant leur production non rentable. Dans une telle situation, on s’attend à ce que les entreprises réduisent leur production. Des faillites nombreuses peuvent se produire ».


Avec le ralentissement (boom économique en décrue et pertes de réserves), la Chine a opté pour la diplomatie économique afin de trouver des marchés pouvant absorber son excès de capacité industrielle. D’où le renforcement de sa coopération avec l’Afrique de même que le lancement le 28.01.2016 du premier train de conteneurs reliant la Chine et l’Iran, parti depuis la ville de Yiwu dans la province chinoise du Zhejiang, chargé de petites marchandises chinoises. Ce convoi ferroviaire qui a quitté la Chine par le col d’Alataw au Xinjiang, à l’extrême ouest de la Chine, après avoir traversé 18 jours durant le Kazakhstan et le Turkménistan, et parcouru un trajet long de 10.400 kilomètres est arrivé le 15.02.2016 à Téhéran symbolisant ainsi la renaissance de la Route de la Soie.


L’initiative « une Ceinture et une Route » impactant 65 pays traversés avec le Fonds de la Route de la Soie, la BAII, la NDB, l’accord de libre-échange trans-asiatique (RCEP) de même que la planche à billets déjà activée par la Banque centrale de Chine (BPOC) semblent participer à la stratégie chinoise d’affronter tacitement la guerre géo-économique déclenchée par l’empire anglo-sioniste à travers la guerre monétaire et les traités sur le commerce international. Si les deux traités avec les pays de l’Atlantique Nord (TTIP pour les produits et TISA pour les services - déjà dénoncés en Europe) visent à renforcer l’OTAN et affaiblir la Russie, celui avec les pays du Pacifique (TPP) - vise davantage à affaiblir l’empire du Dragon.



En Asie, les hubs financiers de Shanghai, Hong Kong et Singapour ont un temps plongé avec le risque de dépréciation du Yuan et du Yen, et 40 sur les 63 places financières internationales importantes ont perdu plus de 20 % d’actifs en janvier-février 2016. Au Japon avec une dette brute à 240% du PIB soit près de neuf fois les recettes fiscales, la Kuroda (Bank of Japan) proche de la FED, a dû instaurer le 29.01.2016 des taux d’intérêt négatifs à -0,1%. Ce qui indique clairement la grande vulnérabilité actuelle de l’économie mondiale.


En dehors du Chili, les pays émergents comme le Brésil et l’Afrique du Sud qui font partie des BRICS sont sérieusement touchés par la guerre monétaire (devises), ce qui valide la théorie selon laquelle la FED a pour intention collatérale de les frapper lourdement, tout comme la Russie dont l’économie s’est contractée de - 3,3% en 2015 et le Venezuela qui souffrent de la brutale diminution des rentrées pétrolières.



De son côté, L’Iran poursuit sa stratégie de dé-dollarisation du pétrole enclenchée depuis 2004.
Ainsi opte-t-il pour l’Euro dans le cadre des transactions financières à venir relativement aux
contrats nouvellement signés avec les entreprises pétrolières française (Total) et espagnole (Cepsa et Litasco, filiale de courtage du géant russe Gazprom).



Par ailleurs de sources proches du gouvernement indien, Téhéran demande également à ce que les paiements qui étaient jusque-là gelés du fait des sanctions internationales soient versés en euros. Aussi l’Inde devra-t-elle s’acquitter du règlement d’une facture s’élevant à six milliards de dollars en euros (soit 5,3 milliards d’euros). Le Brésil pour sa part accepte également dorénavant les transactions en Euro avec l’Iran.



Face à la récession économique dans la zone Euro, plusieurs mesures ont été prises par la Banque centrale européenne (BCE) notamment un taux de dépôt négatif sur la facilité de dépôt qui est passé de -0,2 % à -0,3 % depuis le 9 décembre 2015, un allongement de l’assouplissement quantitatif (rachats d’achats d’actifs publics ou QE), l’entrée en vigueur le 01.01.2016 de la directive européenne Bank Recovery and Resolution Directive ou BRRD (loi de protection bancaire Bail in dans l’espace UE). Laquelle loi permet aux banques européennes d’opérer des ponctions sur les dépôts clients en cas de difficultés financières causées par les erreurs répétées de sa Direction ou par les risques dits « systémiques ».




Force est de constater que les économies des pays du Sud de l’Europe notamment les PIGS
(Portugal, Italie, Grèce, Espagne) s’effondrent ainsi que le système financier. Les créances
douteuses en Italie représentent un peu plus de 17 % du PIB. En plus de ces créances douteuses, la Banque d’Italie a repéré 160 milliards d’euros de prêts problématiques, susceptibles de devenir des créances douteuses. Ce qui aboutit à un total de 361 milliards d’euros, soit l’équivalent de quelque 22% du produit intérieur brut (PIB) italien. Ce chiffre est absolument énorme et ne peut être soutenu. Parmi les autres banques, il y a la Société Générale, la Deutsche Bank, l’UBS.
La Deutsche Bank, par exemple, a 97.000 milliards de dollars d’exposition sur les produits dérivés, ce qui est 20 fois plus élevé que le PIB allemand.



Et le marché financier allemand a chuté de 20 % depuis Novembre 2015, d’où l’impératif d’avoir à l’œil la Deutsche Bank. Par ailleurs la menace de la déflation plane sur l’Allemagne après que les prix à la consommation n’ont progressé que de 0,3% en moyenne en 2015, le niveau le plus faible depuis la récession de 2009 lorsque le PIB allemand s’est contracté de 5%. Quant à la France confrontée entre autres aux difficultés monstres d’EDF et d’AREVA, François Hollande, a annoncé le 18 janvier 2016 l’état d’urgence économique et social face au niveau élevé du chômage et à la faiblesse des investissements [20] après la tenue le 27 octobre 2015 à Paris du 2eme forum économique de la Francophonie consacrant la francophonie économique. Outre Manche, la Grande Bretagne n’échappe pas non plus à la crise financière avec l’Écosse durement affectée par la chute du cours du brent même si le taux directeur de la Banque d’Angleterre (BoE) reste stable à 0,5% depuis mars 2009.
Le risque d’effondrement de l’Union Européenne avec la Grèce toujours dans l’œil du cyclone et la perspective du Brexit posent le problème de l’avenir de la démocratie et de l’Euro face à la financiarisation à outrance.


L’Afrique avec ses quatre principaux pays producteurs de pétrole (Nigeria, Angola, Algérie, Libye) représente moins de 10% de la production mondiale d’or noir. Avec ses immenses ressources minières et énergétiques, paradoxalement elle ne pèse pas commercialement même si certains pays connaissent une réelle prospérité en raison de la faiblesse du commerce intra-africain évalué à 14% de ses exportations soit un PIB de 9% nonobstant le poids démographique du continent.



«En effet, à l’exception d’enclaves dévolues à l’exportation de ressources minières confiées à des sociétés transnationales sans lien avec l’économie locale, et malgré le pétrole et les minerais, sa part dans les échanges mondiaux (importations plus exportations), est en effet dérisoire. De 6% en 1980, elle s’est effondrée à 2% dans la décennie 1990, avant de « remonter » à 2,8% en 2007, puis à 3,2% en 2008, 3,4% en 2010 et 3,2% en 2013 ». Malgré une croissance annuelle moyenne autour de 5,5% et une relative amélioration de l’environnement des affaires [38], la grande majorité des peuples d’Afrique gisent dans la misère au moment où la plupart des pouvoirs publics paient à travers le service de la dette le prix de la mal gouvernance et de l’absence de vision stratégique.


La croissance globale du continent africain en 2016 suite à la mise à jour du 12 avril 2016 des Perspectives économiques mondiales (PEM) 2016 du FMI tourne autour de 3%. Il est à relever que l’Afrique qui subit de plein fouet l’implacable guerre monétaire du FCFA grevée de celle du dollar entre autres reste en dehors du commerce international donc de l’économie mondiale partiellement en raison de sa « non intégration dans les chaînes de valeurs mondiales ». Le déficit de vision stratégique fait de l’Afrique une des principales victimes collatérales de la longue guerre géo-économique mondiale consubstantielle à la consécration mondiale du fait économique depuis la mise en place des institutions financières internationales régulatrices (FMI, Banque mondiale) issues des Accords de Bretton Woods.


Si la rencontre de Yaoundé (Cameroun) du 09 avril 2016 des ministres des finances de la zone franc en compagnie de celui de la France semble confirmer cela, il est à relever cependant la clairvoyance du Nigéria (locomotive de l’Afrique de l’Ouest et nation la plus peuplée de l’OPEP) avec l’accord du 17 avril 2016 entre sa Banque centrale et l’Industrial and Commercial Bank of China Ltd portant sur des transactions en yuan afin de mettre un terme à la baisse de la devise nigériane. Cet accord va ainsi permettre à ce que 22% des exportations du Nigeria soient réglées à l’avenir en yuan au lieu du dollar.


Selon de sérieux analystes financiers à l’instar d’Egon Von Greyerz, au-delà de la stratégie monétaire actuelle de la FED qui a relevé ses taux, il n’y aura pas de nouvelles augmentations des taux d’intérêt dans les prochains mois. Il y aura par contre une réduction des taux accompagnée d’un quantitative easing.


La FED non seulement risque de rejoindre la politique de la BCE en appliquant des taux négatifs dans les prochains mois, mais se verra autant que la BCE à lancer des programmes massifs de quantitative easing, rejoignant ainsi les politiques des banques centrales du Japon et de la Chine.



Pour Egon Von Greyerz, les prochains Quantitative easing n’auront pas d’effets durables pour empiler quelques centaines de milliers de milliards de dollars de dette sur un monde qui ne peut ni la financer, ni rembourser la dette existante, cela ne peut qu’exacerber l’implosion inévitable. Mais avant cela, le monde connaîtra la plus incroyable hyperinflation. Cela n’a bien sûr rien à voir avec la demande de biens et services, mais seulement avec l’effondrement des devises.
« En dépit d’une augmentation de 50% de la dette globale depuis 2008 à 230.000 milliards (230 trillions) de dollars et des taux d’intérêt zéro, actuellement, l’économie mondiale se détériore rapidement.

Ajoutez à cela 1.500.000 milliards de dollars de produits dérivés essentiellement sans valeur et une situation géopolitique très inquiétante, tout ceci crée le “parfait scénario” qui conduira à la crise la plus grave que le monde n’a jamais connu ». La plupart des banques centrales et des gouvernements souverains sont pratiquement en faillite ainsi que les banques commerciales.
Ce qu’indique clairement le cours de leurs actions.


Les actions de la plupart des grandes banques sont en baisse entre 75% et 90% depuis 2007. Celle de la Deutsche Bank est en baisse de 87%, 92% pour la Citi, 78% aussi bien pour le Credit Suisse que la Barclays. Les chutes massives du cours des actions de toutes les grandes banques indiquent clairement que ces banques ont peu de chances de survivre.


Il en est de même pour les bénéfices des entreprises au niveau mondial qui sont en baisse de 20% sur les marchés matures, et de 25% sur les marchés émergents depuis 2014. Quant aux faillites d’entreprises, elles totalisent 50 milliards en 2016, le pire niveau que l’on ait vu depuis 2009. L’or physique et l’argent physique doivent être achetés pour préserver son patrimoine de l’effondrement à venir des monnaies et de l’effondrement économique.


La valeur refuge que constitue en cette période de grandes turbulences l’or est attestée par le ratio or/pétrole. Une analyse dudit ratio sur la base de données depuis 1865 révèle que « l’or vient de frapper un nouveau record autour de 44 fois le prix du pétrole », dépassant ainsi le précédent record de 1892 qui était de 41 fois le prix du pétrole peu avant la précédente plus grande Dépression de l’histoire de 1893.


Ce qui selon Tyler Durden, donne à penser que le ratio de crise or/pétrole semble actuellement annonciateur de la plus grande crise de l’histoire qui soit.


De son côté, William White, président du comité d’examen des situations économiques et des problèmes de développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), et ancien chef économiste de la Banque des Règlements Internationaux (BRI) qui est la centrale des banques centrales et la pierre angulaire du dispositif actuel de domination monétaire de l’empire anglo-sioniste, fait remarquer que : « le système financier mondial est devenu dangereusement instable et pourrait faire face à une avalanche de faillites susceptibles de remettre en cause la stabilité sociale et politique de nos pays. » [48]. A sa suite le 18 février 2016, Catherine Mann, chef économiste de l’OCDE, a dressé un tableau pessimiste de la croissance mondiale estimée à 3% contre 3,3% en novembre 2015 par son organisation.


Le contexte géo-économique mondial actuel (contraction épique et saturation des principaux
marchés) indique donc que la 4eme révolution industrielle qui consacre la mondialisation avec l’ère de la robotisation et de l’intelligence artificielle - au détriment des métiers traditionnels avec un contrôle plus important des entreprises que des gouvernements du marché de l’emploi - semble mal partie avec le ralentissement économique et une demande mondiale en berne.



La crise financière actuelle n’est ni de la faute du pétrole encore moins de la Chine, si ce n’est qu’elle est la preuve d’un excès de passif sur l’actif suite à la baisse de la demande et de l’inefficacité des mesures keynésiennes dans un monde de dettes et de fausses promesses des gouvernements. La FED n’a pas su l’anticiper de même que les autres banques centrales à travers le monde. Elles se sont méprises sur le fonctionnement du système financier international notamment comment avait fonctionné l’assouplissement quantitatif (QE) et comment aller fonctionner son inverse (QT).

La quête effrénée de profits sans limites sur les marchés de recyclage du pétrodollar et de la dette a donné lieu aux supers banques Too big to fail (TBTF) regroupées sous l’acronyme « SIFI’s » à savoir Systemically Important Financial Institutions qui «se sont mises d’elles-mêmes sous la dépendance américaine à la fois en termes de lois, d’obligations, de théories, de contrôles, de dépendance du « funding » en dollars ».


Dans ce contexte, autant la sortie sans assurance du 10 février 2016 de la présidente de la FED, Janet Yellen, « maintenant » son programme de normalisation avec l’espoir que les effets négatifs de contagion resteront limités que sa déclaration du 12 février 2016 devant le Congrès selon laquelle la FED voudrait être prête à être plus accommodante, la reprise en main du pétrole aussi bien que de la Deutsche Bank (la locomotive Euro) par le rachat de ses titres subordonnés, la stabilisation du Yuan (demi trillion de création de crédit sur les réserves de changes) de même que la baisse de 0,5% des ratios de réserves obligataires (augmentant ainsi le niveau de liquidités utilisable et du crédit) par la Banque centrale chinoise (BPOC) le 29 février 2016 constituent des mesures correctives ayant permis la reprise des marchés repoussant ainsi un peu l’inexorable «Grand Switch » qui verra l’émergence d’un nouveau système financier mondial.


Dans sa note, Global Prospects and Policy Challenges du 24 février 2016, le FMI tire la sonnette d’alarme : « la reprise mondiale a continué de s’affaiblir dans un contexte de turbulences financières en augmentation et de chute de prix des actifs financiers ». Après avoir revu à la baisse de 0,2 point le 19 janvier 2016 sa prévision de croissance pour l’économie mondiale (3,4% au lieu de 3,6%), le 12 avril 2016 le Fonds monétaire international (FMI) a de nouveau réduit de 0,2 point sa projection de croissance mondiale pour 2016 soit 3,2% contre 3,4% précédemment lors de sa mise à jour des Perspectives de l’économie mondiale (PEM) en prélude à la 33eme réunion de son Comité monétaire et financier international (CMFI).



L’appel des piliers du dispositif actuel de domination monétaire de l’empire anglo-sioniste que sont l’OCDE et le FMI à la constitution d’un front uni pour stimuler la demande et la croissance mondiales rend bien compte de la gravité de la crise structurelle du système néolibéral qui a affaibli les États et anémié leurs ressources budgétaires par le biais des règles de libre échange international et de l’optimisation fiscale. En témoignent les révélations orchestrées de l’actuel scandale « Panama papers » [51], l’arbuste qui cache la forêt dense de la prédation financière internationale et de la duplicité du système de gouvernance politique mondiale comme relevé par David Crayford de l’Office of International Treasury Control (OITC).



Cette stratégie néolibérale de domination par le contrôle monétaire et le libre échange a donné lieu à la guerre monétaire initiée par la FED. Il en résulte un renforcement de 20% du pétrodollar, avec les dévaluations artificielles compétitives dont la dernière est celle du 10 mars 2016 de la BCE abaissant ses trois taux directeurs, et portant pour la première fois de son histoire le taux central relatif à l’épargne à zéro et -0,40% le taux de dépôt (-0,30% depuis décembre 2015).

La sortie du 16 mars 2016 de la FED maintenant inchangés ses taux d’intérêts directeurs à court terme tout en révisant à la baisse (2 contre 4) les hausses de 0,25% contrairement au processus de normalisation enclenché aussi bien que celle accommodante du 29 mars de Janet Yallen se gardant de donner une indication de date pour une prochaine hausse des taux d’intérêt confirment le fait que le dollar n’est plus un « abri sûr » et l’imminence de la plus grande crise financière depuis celle de 1929.

De surcroît les multiples rencontres spéciales au sommet de la FED et avec la présidence américaine au cours de la semaine du 11 au 17 avril 2016 amènent d’une part à réaliser que la guerre monétaire touche son paroxysme avec l’ouverture le 19 avril 2016 du Shangai Gold Exchange (SGE), un marché purement physique de l’or contrairement aux marchés « papier » de l’or du New York Commodities Exchange (COMEX) et de la London Bullion Market Association (LBMA), et d’autre part à ne pas perdre de vue l’opération top secrète de la CIA « Project Prophecy » visant à remplacer dans les mois à venir l’étalon-dollar par une nouvelle monnaie américaine en prévision du bouleversement du système financier international.


Tout ceci indique que les limites de la mondialisation avec la financiarisation à outrance semblent atteintes et que nous sommes en fin de cycle de l’actuel système financier international.
A la guerre énergétique du pétrole et du gaz se superpose donc actuellement la guerre monétaire (devises et contrôle de l’or) sur fond de guerre géopolitique afin d’éviter le naufrage financier et le déclin de l’actuel ordre mondial. Douloureusement et subrepticement semble se tourner la page du pétrodollar et l’une des guerres les plus meurtrières et invisibles imposée à l’Humanité à partir du Moyen Orient après le « choc Nixon » de 1971 supprimant l’étalon-or du dollar suivi de la consécration en 1974 du pétrodollar avec la Commission américano-saoudienne sur la coopération économique.


La fluctuation de la reprise sur les marchés indique que nous sommes à l’étape ultime d’une
financiarisation et d’un pillage légalisés où le serpent de la financiarisation se mord la queue.
Ce dont rend bien compte le cycle relativement haussier actuel de l’or - 1277,50 $ l’once au
04.03.2016 (soit une hausse de plus de 20% depuis décembre 2015) et 259,57 yuans (contre les 256,92 de la SGE à son ouverture le 19.04.2016) soit 1246,58 $ l’once au 27.04.2016 malgré les manipulations de son cours [57], consacrant ainsi l’or comme l’actif le plus performant de 2016 et donc valeur refuge de crise par excellence qui de surcroît ne pourra être piratée ou détruite par une une cyberattaque contrairement au numérique au tournant actuel de la guerre monétaire. Ce qui indique une véritable crise de confiance sur les marchés quant à la relance de la croissance mondiale nonobstant l’engagement de Shanghai du 27 février 2016 du G20 Finance d’utiliser tous les outils de politiques, comme la monétaire, la budgétaire ou la structurelle, pour renforcer le redressement mondial qui reste irrégulier. Pour preuve la déclaration du 07 avril 2016 de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) selon laquelle le commerce mondial ne devrait progresser que de 2,8% cette année contrairement au 3,9% escompté en septembre 2015 et l’échec du sommet de Doha du 19 avril 2016 marqué par l’absence d’accord au niveau de l’OPEP sur le gel de la production du pétrole avec les conséquences subséquentes sur le système financier international.



De ce qui précède, il appert qu’à l’instar de tout ce qui relève de la conscience limitée de la
troisième dimension, la mondialisation semble atteindre ses limites étant donné que toutes les économies ont des durées (cycles) de vie limitées. La confluence d’événements financiers peu rassurants qui se combinent risque de conduire à un bouleversement majeur sans précédent qui va fortement ébranler le monde.


6. Quelles approches stratégiques gagnantes pour le Togo et l’Afrique ?
La généralisation des turbulences avec la recrudescence en cours des tremblements de terre grevée du mouvement global actuel de redistribution des forces dans le monde rend compte de plus en plus du phénomène d’alignement sur la dynamique électromagnétique du cosmos et de transition de la planète Terre. De même la combinaison des contraintes géopolitiques et géoéconomiques actuelles met en perspective dans le meilleur des cas l’imminence d’une instabilité sociale et politique systémiques, sinon le risque de troisième guerre mondiale nucléaire, projection qui n’épargne aucun continent.


Toutefois les répercussions varieront d’un continent à l’autre étant donné que tout le système politico-financier international se tient à des degrés différents avec les matières premières (notamment pétrole, uranium, cobalt, or) et le dollar.


Quasiment deux générations après les indépendances formelles de 1960 sur le continent et face au scandale sans précédent du terrorisme international au Congo, il urge au moment où le «djihadisme hybride » se métastase à toute l’Afrique déjà soumise à la guerre chimique des industries pharmaceutiques et agro-alimentaires que la jeunesse et l’élite politique africaines se réveillent. Elles doivent se retourner sagement vers le passé pour mieux décrypter le présent - comprendre la nature géostratégique des enjeux auxquels le continent est confronté à la lumière des cas libyen, syrien et grec - afin de construire intelligemment l’avenir suivant le propre agenda de l’Afrique !



Gouverner étant prévoir, il importe du point de vue du CRD-TOGO et du MK que les principaux acteurs politiques comprennent un tant soit peu ce qui se joue actuellement au plan mondial afin que des mesures conséquentes soient prises en amont au Togo et dans le reste des pays d’Afrique voire au niveau des organisations régionales et de l’UA pour repenser stratégiquement les bases de développement harmonieux du continent.


Quant aux autorités politiques du Togo et de l’Afrique, le CRD-MK suggère une redéfinition de leur agenda programmatique sur la base d’un projet politique stratégique et gagnant à même de produire un modèle de croissance plus tourné vers la satisfaction de la demande intérieure de toutes les filles et tous les fils d’Afrique tout entière.


6.1. Analyses et recommandations pour le gouvernement du Togo


En ce qui concerne le Togo qui commémore le 56ème anniversaire de son accession à la
souveraineté internationale ce 27 avril 2016 et contrairement aux analyses selon lesquelles n’étant pas un pays exportateur d’or noir, notre pays « est au moins à l’abri des ajustements budgétaires auxquels devront se plier ses voisins africains », il convient de penser stratégiquement en intégrant la baisse de la demande réelle et la stratégie du FMI, son principal bailleur de fonds.



En effet, en raison de la baisse de la demande mondiale, les conséquences de cette crise
affecteront entre autres le fret maritime et le port autonome de Lomé (PAL), les exportations
(matières premières), le système bancaire (avec le risk off des marchés financiers), les activités commerciales sur nos marchés, les recettes fiscales, les lignes budgétaires sociales, le pouvoir d’achat des populations maintenu en partie par les transferts de fonds de la diaspora. Ce qui risque d’exacerber la fracture sociale et catalyser l’explosion sociale, véritable bombe à retardement depuis 2011, début de l’ébullition du front social au Togo. Sans mésestimer par ailleurs une extension au Togo du « djihadisme hybride » rampant requérant une réaffectation de ligne budgétaire à la défense contrairement au mandat social sériné par le Pouvoir de Lomé. Tout cela risque de plomber les ressources budgétaires du pays et d’accroître sa dépendance vis à vis de ses créanciers prédateurs (notamment FMI, Banque Mondiale, France, USA, Allemagne, UE, Chine).


Par ailleurs, une sérieuse réflexion sur le cadre juridique des affaires s’impose après que la
réputation du Togo vient d’être entachée par le scandale « Panama Papers » avec le groupe
sioniste Elenilto dirigé par l’avocat d’affaire Jacob Engel et à qui a été attribué en septembre 2015 le marché de la construction et du développement d’une mine de phosphate et d’une usine d’engrais pour un coût de 1,4 milliard de dollars.


Le CRD et le MK recommandent que la classe politique togolaise saisisse rapidement les divers signaux avant-coureurs pour mettre en œuvre des politiques d’intérêt collectif, notamment par :
 la mutualisation des ressources politiques et réformes majeures sur les plans :
politique (réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales),
juridique (repenser le cadre juridique des affaires et de l’entreprise contrairement aux
normes de l’OHADA alignées sur celles de l’UE et qui consacrent le fait économique au
détriment de la légitimité politique des États),


économique (repenser les politiques monétaire et énergétique actuelles de même que le
système économique en investissant dans la production manufacturière) et social (meilleure
redistribution des ressources nationales avec un focus particulier sur les problèmes
d’alimentation, de santé, d’éducation, du logement et du foncier) ;
 la réforme de la politique de sécurité intérieure et de protection des droits de l’Homme à
travers un véritable processus de retour de la confiance aussi bien au sein de la classe
politique qu’entre les forces de sécurité et les populations en vue d’une mobilisation
collective pour la protection du territoire national. D’où l’intérêt d’une véritable politique de
réconciliation nationale et de réparation de préjudices arrimée au travail de consensus sur
les représentations partagées à même de définir une culture politique nationale
constructive ;


 l’ouverture d’un débat pour réexamen au niveau de l’Assemblée nationale du cadre juridique
des affaires notamment le marché attribué au groupe sioniste Elenilto, de même que de la
décision d’envoyer des troupes des Forces armées togolaises (FAT) au sein de la Coalition
saoudienne contre le terrorisme dont les intérêts sont loin de servir utilement le Togo et son
peuple au regard des enjeux géostratégiques sous-jacents ;
 l’impérieuse nécessité de nationaliser l’exportation de l’or et de protéger les avoirs des
citoyens en ne succombant pas à la dérive financière du Bail in (taux d’intérêt négatif) et
prendre des mesures intéressantes pour faire affluer les capitaux étrangers dans nos
banques qui doivent être mieux contrôlées par l’État ;
 repenser les partenariats économiques contrairement aux accords actuels de vassalisation de notre économie livrée aux prédateurs internationaux ;
 la nécessité d’une diplomatie courageuse, vertueuse et audacieuse de non alignement et de partenariat éclairé sur les plans politique, militaire et économique visant à faire du Togo un pôle géopolitique et géo-économique majeur en Afrique d’où l’urgence de se faire le portevoix de la Vision 2020 de la CEDEAO (à réajuster) en œuvrant activement au sein de
l’espace CEDEAO à la matérialisation de la zone monétaire optimale (Déclaration d’Accra du 20 avril 2000) en vue de l’effectivité en 2020 de l’Eco (monnaie unique ouest africaine) ;
 promouvoir l’idée d’un Pacte de Convergence Stratégique qui remet le fait politique au cœur de la Vision 2020 de la CEDEAO [64] tout en s’inspirant de l’Agenda de la paix et de la
prospérité partagée (AP3) du CVU [65], ce qui semble en cette période de remodelage
stratégique des relations internationales une meilleure approche stratégique que l’Agenda 2063 de l’UA pour accélérer le processus d’intégration sous régionale et continentale ; la Mise en place d’un Cercle national d’action stratégique (CENAS) regroupant des expertises variées (civiles et militaires) de la diaspora et du Togo pour mieux éclairer la gouvernance des pouvoirs publics et travailler à l’élaboration d’un plan stratégique de développement du Togo (PSD). Un plan quinquennal initial sur le développement économique et social de même que l’intégration régionale définissant la stratégie nationale à même de faire du Togo un foyer de prospérité et de rayonnement politique, économique, culturel, scientifique, philosophique et spirituel hors pair dans toute l’Afrique. Le CENAS a vocation d’être un think tank public avec rang d’Institution de la République.


De plus, l’idéologie politique du CRD-MK « SIKASEKA » qui intègre les fondamentaux de la cinquième dimension (Amour, Équilibre, Fraternité, Joie, Lumière) constitue un précieux outil pouvant enrichir la réflexion sur la stratégie nationale pouvant permettre au Togo de jouer un rôle pionnier dans la mise en place d’un nouveau paradigme de gouvernance sociopolitique et économique sur la planète Terre.


6.2 Analyses et recommandations pour l’Union africaine (UA) et les Communautés économiques régionales (CER)


Les indicateurs géostratégiques montrent clairement que l’Afrique doit plus que jamais saisir l’opportunité actuelle du « djihadisme hybride » rampant, des tensions géopolitiques et de déclin du système financier international pour d’une part corriger ses vulnérabilités structurelles sociopolitiques, et d’autre part se sortir courageusement du piège de la dette et de la vassalisation en s’imposant un agenda stratégique pragmatique mais serré en vue de construire son indépendance politique, énergétique et monétaire.


D’où la nécessité d’une part, d’une diplomatie visionnaire pour repenser les opérations de maintien de la paix (OMP) notamment au Congo, et mieux construire les alliances militaires à même de créer des capacités durables de défense des forces armées africaines sur le continent ; et d’autre part de faire aboutir le triple projet de Banque africaine d’investissement, de Banque centrale africaine et de Fonds monétaire africain privilégiant une monnaie unique africaine arrimée à l’étalon-or, ce qui requiert une redéfinition de l’orthodoxie budgétaire des États consacrant le fait politique sur le fait économique.


Dans cette perspective, le CRD-MK recommande aux citoyennes et citoyens d’Afrique de sortir de la conscience de réseau et user objectivement en tout temps de leur inaliénable droit à l’investigation pour confronter avec sagesse chaque fait à l’idéal d’épanouissement harmonieux de l’homme afin d’être co-constructeurs d’un monde d’Équilibre, de fraternité et de prospérité partagée pour tous ;
Impérieuse nécessité pour la CEDEAO et l’UA de tirer utilement les leçons de la guerre contre le terrorisme au Moyen Orient afin de repenser dans l’intérêt supérieur du contient et de ses peuples la lutte contre le terrorisme d’où la nécessité de la mise en place d’une force militaire africaine opérationnelle avec des capacités de défense durables.


Par ailleurs un programme de sensibilisation des populations surtout les plus vulnérables (jeunes et sans emplois) doit être mis en place pour les conscientiser sur la réalité du terrorisme et la nécessité de sauvegarde de l’Afrique et de ses ressources afin de susciter leur adhésion à la lutte collective et plurielle pour la sécurité et le développement du continent africain.


Impérieuse nécessité pour la société civile et les États africains d’initier une Opération Lumière et Justice pour le Congo visant à faire connaître davantage l’autre visage du terrorisme international à travers la crise humanitaire sans précédent après l’esclavage que connaît l’Humanité en Afrique centrale, faire droit aux populations meurtries et user de tous les moyens juridiques pour faire reconnaître le génocide congolais avec les conséquences juridiques subséquentes Impérieuse nécessité pour la CEDEAO et l’UA d’intégrer plus que jamais le pouvoir tryptique militaire-monétaire-énergétique de la souveraineté et du développement.



Ceci en tirant utilement les enseignements des crises actuelles (crise politique et économique de l’UE, crise moyen-orientale avec aggravation de la deuxième guerre froide, crise financière mondiale) pour adopter courageusement l’alternative d’un Agenda Stratégique de l’Afrique (ASA) sous tendu par un Pacte de Convergence Stratégique (ensemble de critères pragmatiques de convergence régionale et continentale d’ici l’horizon 2025 intégrant les priorités de la Vision 2020 relue de la CEDEAO) en vue de consacrer le fait politique afin de créer une dynamique continentale à même de promouvoir véritablement le développement et la prospérité partagée pour tous.

A ce titre les projets de Fonds monétaire africain, de Banque africaine d’investissement et de Banque centrale africaine doivent être courageusement poursuivis et menés à terme avec comme garantie les réserves d’or africaines afin de réduire au mieux la servilité du continent et de ses enfants.
Impérieuse nécessité d’investir davantage dans la transformation locale des matières premières et des produits agricoles (production manufacturière) tout en développant les chaînes de valeur mondiales à travers des pôles régionaux écologiques.



Impérieuse nécessité pour la CEDEAO de mettre en avant les réserves d’or de ses États membres (Ghana, Mali, Guinée, Burkina-Faso, Sénégal, Côte d’Ivoire, Togo, Bénin notamment) dans la définition de sa politique monétaire afin de consacrer l’or comme étalon de l’Eco. L’arrimage de la monnaie unique ouest africaine à l’or reste le plus fiable et souverain ancrage en cette fin de cycle du système financier international au regard de la crise actuelle des devises reconnues dans le panier des DTS (droits de tirage spéciaux) du FMI.



Impérieuse nécessité pour la CEDEAO et l’UA de prendre toutes les mesures politiques et
juridiques requises pour protéger les peuples et les ressources culturelles, énergétique et minière (surtout or et uranium) du continent avec au besoin une renégociation des accords voire leur suspension Prendre conscience des formidables atouts de l’Afrique en revenant à nos vertueuses valeurs ancestrales de probité et de dignité. L’objectif est de pouvoir contrôler le fait économique par le fait politique dans la mise en place des pôles d’expertise et de convergence régionales (axés notamment sur les questions monétaire, énergétique, militaire, de droit communautaire et de sécurité sociale) à même de faire de l’Afrique un des pivots du progrès équilibré respectueux du développement de l’Humanité et de la Terre Mère Gaïa, et faire valoir ses droits légitimes sur la scène internationale.



Ressortir le Togo et l’Afrique de l’inaction !


Les tensions et guerres géopolitiques de même que la crise de croissance mondiale actuelles prouvent suffisamment que les instruments de pouvoir et de contrôle sur la planète Terre sont à la fois militaire, énergétique et monétaire. Elles rappellent une constante de l’histoire selon laquelle l’eau et les matières premières constituent des enjeux stratégiques majeurs qui combinés au désir de domination conduisent à des politiques publiques agressives et déshumanisantes. Par ailleurs elles apportent un éclairage supplémentaire sur le système financier international, les enjeux des arbitrages de l’ONU et le risque d’une troisième guerre mondiale nucléaire.



Si les éons d’histoire de la Terre nous enseignent que toute réalité est mouvante, ils mettent
également en perspective le fait que la négligence ne pardonne pas en stratégie politique où face aux intérêts supérieurs de la géopolitique les systèmes de gouvernance se reconfigurent au gré des enjeux spirituels et subséquemment matérialistes géo-économiques.



De tous les temps le plus grand enjeu politique avant tout spirituel reste l’Amour et la libération des âmes. Ce qui fait qu’en cette période de fortes turbulences planétaires qui se superpose à la phase transitionnelle d’entrée dans la cinquième dimension de l’ère du Verseau, plus que jamais le spirituel doit véritablement prendre le devant pour redonner sens et perspective à l’action politique dans l’intérêt supérieur des populations en vue de l’Accomplissement de l’Humanité et de la planète Terre. D’où la nécessité de sortir du cycle multi-millénaire de la violence déshumanisante en vue de l’émergence d’un système politique et de gouvernance véritablement respectueux de l’Humain et de la Création, et axé sur Les Lois de l’Équilibre (LOI DE L’UN) à l’instar du « SIKASEKA ». Le spirituel s’insère ici dans les valeurs strictement humaines de DIGNITE et d’HARMONIE, ce qui peut donc difficilement exclure l’AMOUR, vocable plus qu’expressif de la notion-même de Dieu.


Dans le présent contexte de remise en cause des équilibres qui orchestrent le concert des Nations et de rééquilibrage des forces sur la planète Terre propice à l’émergence d’un monde plus équilibré et fraternel, l’Afrique doit prendre l’initiative. Elle doit sérieusement prendre en compte la dimension économique et militaire de la diplomatie pour s’affranchir de la gouvernance de la prédation qui la ruine avec la mal gouvernance et le piège du service de la dette de l’aide au développement dont elle est complice. L’Afrique doit impérativement ouvrir un débat stratégique et faire sienne l’intelligence stratégique, resserrer les liens entre ses peuples et ses dirigeants, protéger ses richesses, œuvrer courageusement pour un modèle de gouvernance soucieux des travailleurs et basé véritablement sur la mesure, l’Équilibre, l’Amour de l’Humanité et de la planète Terre. D’où l’impératif d’un Agenda Stratégique de l’Afrique (ASA) mû par la nécessité de sa Souveraineté, du contrôle des ressources et de sécurisation des voies, de la Dignité et de la Prospérité de ses Peuples !


Dans cette perspective, la jeunesse et l’élite africaines doivent quitter le champ du pilotage à vue de l’activisme politique afin d’articuler dans l’alignement sincère sur Dieu plus stratégiquement leurs efforts au service de la noble mission de reconstruction et de renaissance du Berceau de l’Humanité. Elles se doivent également de faire prendre conscience au monde entier du plus grave génocide de l’histoire en cours au Congo !



L’ampleur des défis exige que toutes les filles et tous les fils du Togo tout entier dont les forces de sécurité agissent en responsabilité et en sagesse pour revenir à la « Source » Dieu afin de mutualiser leurs énergies. Ensemble et dans la Fraternité, il est possible de faire jouer dans un véritable partenariat innovant, respectueux et gagnant-gagnant les multiples potentialités (capital humain, capitale politique antique de Kemeta [67] et richesses culturelles, ressources minières et énergétiques, port en eau profonde et situation géographique stratégique dans le Golfe de Guinée) à même de mettre en perspective les vecteurs internes et externes susceptibles de faire émerger le Togo « Or de l’Humanité ». De la capacité de la jeunesse et de l’élite togolaises à saisir les enjeux prioritaires dépendront véritablement la capacité de projection de l’influence spirituelle, politique, socio-économique, militaire, culturelle et scientifique de notre pays sur l’Afrique et le reste du monde.



Cela passe par :
- un alignement sincère sur Dieu en cette phase d’ascension de la planète Terre,
- une batterie de mesures d’urgence d’apaisement social, de réconciliation nationale, de
réformes politique, juridique, économique et sociale majeures,
- un débat républicain sur le schéma directeur de la décentralisation avant les élections
locales avec un nouveau cadre électoral garantissant la vérité des urnes,
- une organisation des élections législatives anticipées en vue d’une assemblée nationale plus représentative des citoyens,
- un projet politique stratégique et à même de résoudre la crise existentielle du Togo, et qui
intègre la promotion de la Vision 2020 de la CEDEAO et de l’Agenda Stratégique de
l’Afrique (ASA), afin de faire renaître ingénieusement le Togo à ce tournant particulier de l’histoire de l’Humanité en œuvrant à une véritable Assise de reconstruction nationale pour rebondir joyeusement ensemble.



Amour - Joie - Accomplissement pour tous les Hommes et Gaïa, notre Terre Mère, tel est le crédo du CRD-MK en résonance à la préconisation du Créateur de notre Univers local de Nébadon et des Hôtes de Lumière selon laquelle il est grand temps d’arrêter de nourrir les égrégores malveillants en remplaçant l’idéal de la compétitivité et du succès par celui du Service afin de vivre pleinement l’Êtreté !

REMERCIEMENTS



Ce bulletin est produit par le bureau exécutif de la Coordination du CRD-TOGO et du MK. Il a
été préparé par Dr Edem Atsou KWASI, Médecin-Psychiatre, Coordinateur général. Nous tenons à remercier pour leurs précieuses observations :
Maître Angelo A. K. AKAKPO, Avocat, Coordinateur chargé de la Stratégie, la Prospective et des Affaires Juridiques.
Monsieur Sylvestre APEDO, Juriste et Politologue, Coordinateur chargé de la Diplomatie, la Vision, de la Communication et la Riposte.
Monsieur Carlos NYONATOR, Économiste, Responsable de la Cellule Promotion
Économique.


Une pensée spéciale à toutes les bonnes volontés qui de près ou de loin ont contribué à la vie du CRD-TOGO et du Mouvement KEKELI (MK) de même qu’aux Jeunes de tous horizons.
Dr. Edem Atsou KWASI Coordinateur général

 Commentaires