Si les Togolais peuvent se réjouirent de la double diminution en l’intervalle de quelques semaines seulement du prix à la pompe des produits pétroliers, ils sont contraint d’avaler comme une couleuvre les prix des produits de premières nécessité, notamment les denrées alimentaires qui connaissent une flambée sur le marché, portant un coup dur au panier de la ménagère.
Celle flambée des prix des produits de première nécessité est due à prix fort pratiqué dans le secteur des transports. La vie chère s’est accentuée, compromettant les moyens de la majorité des togolais de subvenir à leur besoin quotidien.
À l’occasion de la fête des travailleurs célébrée le 1er mai dernier, les syndicats de travailleurs en ont fait l’un des points fâcheux de leurs doléances relatives à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Dans la réponse du gouvernement Selom Komi Klassou à ce point important des besoins exprimés par les syndicats, il a été promis une revue à la baisse des tarifs dans le secteur des transports, revue qui devrait permettre de faire chuter les prix des denrées alimentaires.
Chose promise, chose due, cette revue a été effectuée et entrée en vigueur depuis le 03 mai dernier, sur toute l’étendue du territoire national. Malheureusement, les nouveaux chiffres publiés par le gouvernement ont déjoué tous les pronostics. Ils ont pris à contre-pied, les réelles préoccupations des Togolais.
Contrairement à une diminution, on assiste plutôt à une augmentation des tarifs, au grand étonnement de plus d’un.
Avant, les citoyens pouvaient prendre le taxi ou le bus de Lomé à Tsévié, au prix de 500 francs CFA. Avec ces nouveaux tarifs fantaisistes, le gouvernement chiffre les frais de transport Lomé-Tsévié à 650 francs CFA. Si hier, Lomé-Atakpamé coûtait entre 2000 et 2500 francs CFA, depuis le 03 mai, ce tarif est passé à 2600 francs CFA. Pour ne citer que ces deux exemples.
Nombreux sont ces togolais qui se demandent la nature du barème sur lequel Faure Gnassingbé et ses amis se sont basés pour fixer ces prix iniques. Ceci signifie que le président de la République et son gouvernement n’ont aucune idée du vécu quotidien du Togo et de ses habitants. On dirait qu’ils sont descendus d’une autre planète où les réalités diffèrent de celles du Togo. Si non, comment comprendre qu’en lieu et place d’une diminution, on soit parvenu à une augmentation de prix dans le secteur des transports ?
Ceci dénoté de la gouvernance approximative dont fait preuve le régime RPT/UNIR, décidé à mettre en difficulté les Togolais afin de mieux les manipuler.
Il serait souhaitable que cette situation soit reconsidérée afin de soulager les peines des togolais, et non les corser.