Hommage à un patriote intrépide/L’ancien président de la HAAC, Richard Biossey Kokou TOZOUN conduit à sa dernière demeure

Necrologie

Publié le samedi 7 mai 2016 | Le Combat du Peuple

© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Obsèques du regretté Kokou Tozoun, Président de la HAAC
Lomé, le 29 avril 2016. Quartier de Kégué. Veillée de prières pour le repos de l`âme du défunt Président de la HAAC, Kokou Tozoun, en présence de plusieurs officiels de la République.

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Tout a commencé le vendredi 29 Avril 2016 à l’occasion de la veillée de prières et de chants au domicile du défunt à KEGUE.

Au cours de cette soirée, quatre oraisons funèbres ont été prononcées notamment celles de la famille, de la HAAC, des organisations de Presse et des syndicats des Travailleurs.
Il ressort de toutes ces oraisons que l’illustre disparu, Richard Biossey Kokou TOZOUN, a été, durant toute sa vie, un serviteur de l’Etat mais aussi et également un patriote intrépide, un travailleur infatigable qui a su rester égal à lui-même en maintenant le cap jusqu’à son dernier souffle.

Son parcours de syndicaliste, de journaliste et d’homme d’Etat en est le reflet.
Le Samedi 30 Avril 2016, le jour de son inhumation, la République Togolaise lui a rendu un vibrant hommage pour ses mérites. A cette occasion, le Chef de l’Etat a été représenté pour la circonstance par le Premier Ministre, le Dr Komi Sélom KLASSOU. On notait également la présence du président de l’Assemblée Nationale, M. Dama DRAMANI.

Les deux personnalités étaient entourées des membres du Gouvernement, des Députés à l’Assemblée Nationale, des autorités militaires, civiles, religieuses. Et c’est devant une foule nombreuse et attentive que les cérémonies se sont déroulées. L’oraison funèbre prononcée dans la cour de l’Eglise Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de Kégué par le Ministre Guy LORENZO, au nom de l’Etat a ému l’assistance. Comme la veille, au soir, le Ministre a mis un accent particulier sur le caractère affable de l’homme de compromis, de paix, de cohésion et de persévérance qu’était feu TOZOUN.

Tous ceux qui l’ont connu sont unanimes pour reconnaitre sa volonté de se rendre utile et d’aider ses semblables dans le respect strict, sans état d’âme. Il avait le sens aigü de l’Etat qu’il a servi dans l’abnégation totale sans jamais tricher avec ses convictions profondément humaines. La preuve, c’est que malgré son élogieux parcours et en dépit des hautes responsabilités qu’il avait assumées, feu TOZOUN n’est pas mort riche contrairement à ce qu’on a observé de nos jours avec certains membres du Gouvernement.

Feu TOZOUN n’a pas été président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), ancien Garde des Sceaux, Ministre de la Justice chargé des Relations avec les Institutions de la République, ancien Ministre de la Communication et de la Formation civique, ancien Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et de Intégration Africaine, ancien Ministre de la Fonction Publique et du Travail par hasard.

En réalité, il avait fait ses armes dans l’ombre du Président EYADEMA à la présidence de la République où il avait occupé le poste de chef de cabinet. C’est à cette place qu’il a été moulé et façonné pour réussir le parcours qui a été le sien. C’est ainsi qu’il faut comprendre son attachement au Président EYADEMA auquel il était resté très fidèle.

Il faut dire que d’autres oraisons funèbres furent ensuite prononcées à l’intérieur de l’Eglise en marge de la messe de requiem d’abord par sa fille, TOZOUN Loloh Larissa et, pour boucler la boucle, c’est le président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication du Bénin, M. Adam BONI TESSI qui avait pris la parole au nom du Réseau Interafricain des Communicateurs (RIAC) pour rendre un dernier hommage au défunt.

Au Combat du Peuple, nous avons perdu un grand Ami qui a beaucoup fait pour la corporation. Nous pouvons en porter témoignage le moment venu. Nous n’en dirons pas plus pour le moment. Dans un tout autre registre, nous avons aussi découvert un homme très courageux qui a lutté opiniâtrement dans la dignité et le silence contre la maladie qui l’avait miné durant les dernières années de sa vie. Son stoïcisme extraordinaire est la preuve que Kokou TOZOUN, sans se plaindre, a joué sa partition jusqu’au bout au service de son pays et des siens.

Il est un exemple à suivre.
L’enterrement dans l’intimité familiale de l’illustre disparu au cimetière de Bè-Kpota a mis fin à sa vie au service de ses semblables. Cet épilogue a laissé un souvenir douloureux dans l’esprit de tous ceux qui étaient présents et qui ont assisté au dernier voyage de cet homme qui a fait de l’humilité et du respect des autres sa principale ligne de conduite. Que la terre lui soit légère. Nous ne le pleurerons jamais assez.

Rodrigue ... suite de l'article sur Le Combat du Peuple

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