Depuis le 6 mai dernier, ils sont sans abris. Eux, ce sont une trentaine d’habitants dont 19 enfants, du village d’Atigoza, dans la préfecture d’Akébou. La faute à un violent orage qui a décoiffé un bâtiment de trois chambres et endommagé partiellement quatre autres.
Parti en visite de courtoisie et de compassion à ces populations affectées, le préfet de l’Akébou, Yovo, Koffi-Kuma, s’est vu informer par les anciens du village que c’est la première fois qu’un tel drame se produit dans leur milieu. Ils incriminent le fait que le couvert végétal qui ceinture par le passé le village d’Atigoza ait été détruit par les paysans à la faveur des cultures de produits de rente, dès la vulgarisation de la culture de caféiers niaoulis. Aussi accusent-ils, l’accentuation de la destruction par l’exploitation anarchique de bois.
On peut dès lors dire que le village d’Atigoza est l’un des plus malheureux du Togo cette année 2016, vu que déjà le 20 janvier de cette année en cours, c’est un feu en provenance de la préfecture de l’Amou qui a ravagé les champs (de caféiers, de cacaoyers, de manioc, des greniers de maïs, de haricot, d’ignames) des paysans de ce village ainsi que leurs maisons d’habitations et aussi de ceux de leurs collègues du village d’Esséléké.
Deux faits de la nature qui amènent à prédire une année difficile pour ces populations du village d’Atigoza qui auront du mal à se nourrir mais aussi à s’abriter.