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Interview de Me Mouhamed TCHASSONA-TRAORE : «Nous nous désolidarisons de certains partis politiques qui pensent que, s’il n’y a pas de réformes on ne peut organiser des élections locales»
Publié le vendredi 13 mai 2016  |  AfreePress


© aLome.com par Parfait
Le MCD de Me TRAORE TCHASSONA est aussi de la campagne présidentielle 2015, dans les rues loméennes.


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Le Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement se veut un parti politique responsable et citoyen comme l’indique d’ailleurs son nom. Le président de cette formation politique était la semaine dernière, l’invité politique d’une émission sur la radio City Fm où il s’est longuement prononcé sur les questions de décentralisation et d’élections locales. Voici pour vous, les meilleures séquences des réponses données par Me Mouhamed TCHASSONA-TRAORE au cours de ladite émission. Lecture.


Bonjour Me Mouhamed TCHASSONA-TRAORE. Vous êtes le président du MCD, parti d’opposition et candidat à la dernière élection présidentielle où vous avez reconnu votre défaite et manifesté plus ou moins votre disponibilité à travailler avec le nouveau gouvernement. Est-ce que vous avez été consulté après lors de la formation de l’équipe gouvernementale ?



Me Mouhamed TCHASSONA-TRAORE : Non, il faut rectifier. Nous n’avons pas dit que nous reconnaissons notre défaite. Nous avons pris acte des résultats qui ont été donnés et nous avons dit que ce qui était important, c’était d’envisager l’avenir avec sérénité. Cette sérénité qui doit nous conduire avec les autres formations politiques à travailler et à faire en sorte que tout ce qui a été à l’origine des ratées que nous connaissons à toutes les élections, nous puissions les corriger pour l’avenir et faire que le Togo sur bien des points, puisse ressembler aux autres nations de la sous-région, et pourquoi pas du monde ? Pour nous il y a eu des ratées mais à quoi ça sert de s’attarder sur ça ? Nous connaissons notre pays, nous n’allons pas nous installer dans une contestation ad-vitam. Il faut plutôt qu’on travaille pour que l’avenir soit meilleur.



Pour vous aujourd’hui, qu’est-ce qui peut aider le Togo à aller de l’avant ?



Aujourd’hui si nous arrivons à régler les questions qui ont été toujours à l’origine de nos divisions, nous aurions fait un très grand pas. Il y a les réformes institutionnelles et constitutionnelles, les élections locales et si nous prenons en main tout ce qui peut constituer la trame de la stratégie gouvernementale à vaincre les problèmes de la jeunesse, c’est-à-dire le chômage, pour les jeunes et donner également les moyens adéquats pour que les structures étatiques qui ont une vocation sociale à aider les populations, puissent fonctionner pleinement. Je veux parler des hôpitaux, je veux parler des écoles… Il y aura quelque chose de gagner déjà.


Le sujet occupe la Une des journaux. Il s’agit de la décentralisation et des élections locales. Le chef de l’Etat multiplie les rencontres avec les chefs traditionnels à ce propos. Quelle analyse en faites-vous ?


Nous avons appris comme tous les Togolais que le chef de l’Etat a rencontré les chefs traditionnels pour parler d’élections locales. Nous pourrons à demi-teinte nous en réjouir. La seule leçon qu’on puisse en tirer c’est que le gouvernement veut à travers cet acte exprimer sa disposition pour qu’une fois, il s’engage à organiser les élections locales. Mais nous aurions voulu que cette rencontre ait pu se tenir avec les acteurs de premier plan que sont les partis politiques. L’essentiel du débat sur la décentralisation c’est avec les acteurs politiques en dehors du fait qu’on veuille régler les questions de délimitation territoriale avec les chefs traditionnels et le ministre de l’Administration territoriale peut se charger de cet aspect. Nous osons croire que cette rencontre n’est que le début d’une série car il faut échanger aussi avec les partis politiques, premiers acteurs concernés par les questions de décentralisation.



Justement, il faut croire que cela n’est que le début et que les échanges vont se poursuivre. Quelle est votre position aujourd’hui par rapport à l’organisation programmée des élections locales ?



Pour nous, elles sont l’une des priorités de ce pays. C’est pour cela que nous nous désolidarisons de certains partis politiques qui pensent que, s’il n’y a pas de réformes on ne peut organiser des élections locales. Nous disons que non. Demander à quelqu’un de choisir entre les élections locales et les réformes, c’est une démarche très hasardeuse parce que pour moi, les deux choses sont des priorités entre toutes les priorités. Il n’y a pas de hiérarchie entre elles et il y a suffisamment d’espace pour nous, acteurs politiques pour revendiquer leur obtention, les unes comme les autres. Organiser les élections locales, c’est essentiel, pour la survie de notre pays.


Le MCD est-il prêt à aller à ces élections à n’importe quelle condition ?


C’est ensemble que nous allons discuter des conditions. Nous allons voir ce qu’on met dans le contenu des élections locales. Les élections locales elles se déclinent à trois niveaux. Il faut qu’on sache si nous sommes dans la même lecture des choses que le gouvernement. S’agira-t-il des régionales, préfectorales ou communales ? Nous devons savoir où le gouvernement veut aller avant de nous décider à aller ou à ne pas aller et si cela est connu, nous devons aussi savoir jusqu’où iront les transferts des compétences ? On n’en sait rien aujourd’hui ! Au niveau régional, au niveau préfectoral et au niveau communal, nous voulons savoir ce que le gouvernement fait pour mettre en place les compétences. Il faut qu’on détermine l’ensemble de ces sujets et qu’on se mette d’accord. Le tout n’est pas d’aller aux élections locales mais nous devons savoir quel type de locales nous voulons faire ?

Nous devons également avoir une explication sur la décentralisation. La loi sur la décentralisation a prévu une décentralisation intégrale mais on n’a pas voulu choisir entre certaines localités en laissant de côté d’autres et cela se justifie. Notre constitution garantie l’égalité de tous devant le service public, devant la loi. Il faut qu’on comprenne pourquoi le gouvernement voudrait délaisser certaines parties de notre pays au profit d’autres. S’il y a une raison qui motive cela, il faut qu’on nous explique. Donc tout cela reste des sujets pour lesquels nous voulons avoir un débat de fond avec le gouvernement.

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