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Liberté N° 2194 du 17/5/2016

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Togo : Décentralisation et élections locales / Main tendue de Faure Gnassingbé et forcing
Publié le mercredi 18 mai 2016  |  Liberté


© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Inauguration du nouveau siège de la SGI
Lomé, le 25 avril 2016. Quartier de la Caisse, vers Lomé II. Nouveau siège social de la SGI (Société de gestion et d`intermédiation du Togo, une société de bourses) inauguré par Faure GNASSINGBE en présence du monde financier du Togo.


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Décentralisation et élections locales, voilà le sujet qui occupe la une de l’actualité depuis un bon bout de temps. Tout le monde veut de ce scrutin qui est l’expression même de la démocratie à la base, des politiques aux citoyens en passant par les évêques et les ambassadeurs.

Mais visiblement, le processus est déjà victime du verrouillage institutionnalisé en mode de gouvernance sous Faure Gnassingbé et ces locales tant attendues risquent d’être dévoyées, de connaitre le même sort que les traditionnelles élections tenues au Togo. Tout en se déclarant ouvert aux contributions, le pouvoir n’a pas hésité à envoyer les textes à polémique à l’Assemblée nationale, sans discussions préalables.

Démarche participative conseillée par les évêques

C’est un secret de Polichinelle, les élections locales sont réclamées par tous. Opposition, société civile, diplomates occidentaux dont les pays sont prêts à mettre la main à la poche, simples citoyens…toutes ces entités n’ont cessé de réclamer les élections locales. Les dernières interpellations sont venues des évêques qui ont montré en termes concis l’importance de la décentralisation et de ce scrutin et aussi conseillé la démarche participative aux décideurs.

« (…) Il importe donc que l’État et ses services ne soient pas la seule plaque tournante de la vie publique. La question des élections municipales reste, de ce point de vue, un enjeu important pour notre Pays car jusqu’ici, on voit très clairement que les « Présidents de Délégation » nommés ne se sentent pas vraiment responsables devant leurs administrés, ceux-ci étant apparemment dépourvus de tout moyen de recourir contre eux. Mais il y a une raison fondamentale qui milite pour que cette question soit prise au sérieux : c’est qu’il n’y a jamais de politique nationale solide que lorsqu’elle est faite d’une multitude de politiques particulières qui permettent de porter le projet d’une vie commune. On reconnaîtra d’ailleurs qu’une saine démocratie réclame toujours une bonne participation à la base », font remarquer les prélats dans leur lettre pastorale, et d’exhorter « vivement à ce que le processus de décentralisation qui s’amorce enfin dans notre Pays et l’organisation des élections locales soient conduits avec diligence et de manière participative ».

Les appels tous azimuts ont semblé toucher le pouvoir en place qui avait déjà, depuis un moment, débuté les grandes manœuvres autour de la problématique, avec des projets de loi portant création de communes et de nouvelles préfectures, la rencontre de Faure Gnassingbé avec les chefs traditionnels le 29 mars dernier. Les conseils utiles du Prof Ali Nouhoum

Ce nom ne dit pas grand-chose au commun des Togolais. Il s’agit de l’ancien président de l’Assemblée nationale du Mali sous l’ère d’Alpha Omar Konaré et du Parlement de la CEDEAO. Il était au Togo les 28, 29 et 30 avril derniers, dans le cadre du lancement du programme de contribution de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) à l’enracinement de la démocratie et l’organisation des élections locales démocratiques et paisibles au Togo. Le Professeur était au centre du processus de décentralisation dans son pays. Il s’agit donc d’une personne ressource invitée par les responsables de la CDPA pour partager les expériences du Mali en la matière. Et l’hôte a assuré.

« (…) Un projet a été envoyé par le gouvernement à l’Assemblée nationale. Ce projet est resté pratiquement deux ans à l’Assemblée nationale parce que lorsque nous avons lu le projet de loi, nous avons compris qu’il y avait beaucoup de choses à changer. Et pour les changer, ceux qui avaient participé aux concertations nous ont identifié les problèmes que les populations elles-mêmes soulevaient », a-t-il indiqué. Il a été assez prolixe sur les expériences malheureuses du Mali pour montrer en quelque sorte les erreurs commises à l’époque dans la démarche, sans considération des vraies préoccupations des populations, et souhaité que leur cas puisse édifier les décideurs togolais. C’était une façon pour lui de mettre la puce à l’oreille des acteurs politiques togolais. Il a relevé que la décentralisation, ce n’est pas une affaire de décisions politiques, mais surtout conseillé la concertation, l’inclusion comme démarche idéale. Main tendue de Faure Gnassingbé et forcing

Faure Gnassingbé a abordé la problématique de la décentralisation et des élections locales dans son allocution du 26 avril dernier et donné quelque peu l’espoir de vouloir associer tout le monde au processus. « Le projet de décentralisation dont la mise en œuvre a été amorcée, conformément à la feuille de route établie, est une chance pour la démocratie participative et une réelle opportunité pour le développement local. Le processus de décentralisation et des élections locales est un enjeu national qui nous concerne tous. C’est pourquoi le Gouvernement tiendra naturellement compte des contributions constructives des uns et des autres. Le moment venu, il appartiendra à l’Assemblée nationale de retenir les options qui nous guideront dans le parachèvement du processus de décentralisation et dans l’organisation des élections locales. Le plus important est qu’à chaque étape, les dispositions soient prises pour que le processus de mise en œuvre de la feuille de route de la décentralisation et des élections locales puisse, non seulement avancer, mais aussi favoriser à terme le développement local participatif et la promotion sociale des communautés à la base », a-t-il glosé.
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