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Suggestion de retouches à certains emblèmes de l’indépendance du Togo/Koffigoh, Taama, Bawara…, le front des «Touche pas à mon hymne national», s’élargit contre Mgr Kpodzro
Publié le vendredi 20 mai 2016  |  Telegramme 228


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Mgr Philippe Kpodzro célèbre ses 40 ans d`épiscopat
Lomé, le 02 mai 2016. Paroisse Saint Augustin d`Amoutiévé. La population catholique de la capitale togolaise s`est mobilisée en masse pour commémorer les 40 ans d`ordination de Mgr Kpodzro en tant qu`évêque.


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Trois semaines après sa proposition dans la fièvre de la célébration du 56ème anniversaire de l’accession du Togo à la souveraineté internationale, de retoucher au vers de l’hymne national, qui dit « Vainquons ou mourrons mais dans la dignité » pour devenir « Vainquons et vivons dans la dignité », la suggestion de l’ancien président du HCR, Mgr Philippe Fanoko Kpodzro continue de susciter des réactions dans la classe politique togolaise.
Mieux, on assiste à la mise en place insoupçonnée d’un front des « Touche pas à mon hymne national », contre le prélat.


Dans ce front ouvert, on retrouve l’ancien premier ministre de la transition togolaise, Me Joseph Kokou Koffigoh, d’après qui, il n’y a « rien à reprocher à ce passage de notre hymne tel qu’il est ». Poursuit-il, en guise d’explication, « la formule invite seulement les Togolais à accepter le sacrifice suprême s’il le faut, pour défendre et sauver leur patrie. Je crains fort que nous n’ouvrions la boîte de pandore en touchant à un seul mot de notre chant patriotique. N’oublions pas que l’indépendance du Togo à été acquise au prix d’une lutte acharnée même si elle n’était pas armée. Notre hymne reflète l’état d’esprit de ceux qui ont mené ce combat au nom du peuple. Cette lutte continue sous d’autres formes pour asseoir notre unité nationale et la prospérité de tous les Togolais dans un cadre démocratique accepté par tous.


Or on a déjà assisté dans le passé à l’abandon de cet hymne au profit de l’hymne du parti unique. Nous avons dû lutter au début des années 90 pour que retentisse à nouveau ce formidable chant patriotique "Terre de nos aïeux". Son retour a été accueilli dans la ferveur populaire ». Il craint dès lors une chose, « et si le pouvoir actuel profitait de la proposition de l’archevêque émérite pour chercher à la "toiletter" Où pire à le remplacer comme avant ? Bien sûr que ça soulèverait un tollé général. Il vaut mieux ne pas réveiller le chat qui dort ».


Il rappelle dès lors, avant de conclure « ne touchez pas à notre hymne », « que les paroles de notre hymne sont l’œuvre d’un autre évêque feu Monseigneur Casimir Dosseh- Anyron, tandis que la mélodie est composée par son jeune frère musicien Alex Dosseh lui aussi décédé » et que « notre hymne est le fruit d’une belle inspiration spirituelle pour ne pas dire divine. Sa richesse sémantique, poétique et musicale est incontestable et, cerise sur le gâteau, cet admirable chant patriotique fait consensus au sein de la nation ».


Pour sa part, le membre du gouvernement actuel, Gilbert Bawara, n’a pas réagi à cette proposition au nom de l’exécutif mais à titre personnel. Pour ce ministre du Travail et de la Fonction publique, du gouvernement Klassou, « l’hymne national constitue un lien patriotique qui nous lie d’une génération à une autre, depuis les pères de l’indépendance. Cet hymne porte la marque et l’empreinte du contexte de l’époque et nous rappelle que l’émancipation fut conquise de haute lutte ». Aussi conseille M. Bawara, « nous devons vivre dans notre époque, avec ses réalités, en assumant notre histoire, telle qu’elle fut et devrait demeurer. Telle est ma pensée ».
Ce sont là des points de vue qui dans une certaine mesure rejoignent ceux du président national du NET (Nouvel Engagement Togolais), Gerry Taama. Pour le candidat à la dernière présidentielle, « l’hymne national, tout comme notre drapeau et nos armoiries, constitue un de ces lieux communs où se forge notre identité nationale.

Ça reste un symbole inaliénable auquel on ne touche qu’en cas de force majeure. Comme nous l’avons fait deux fois sous Eyadema. L’hymne ne réglemente pas notre vie sociale comme le feraient la constitution ou les lois de la République. Faire des attouchements à ce symbole risque de réveiller de vieux démons, et demain chacun voudra y aller de sa petite modification ». « Quelle idée de changer quelque chose que nous avons eu autant de mal à conquérir. Tant qu’à faire, revenons à (l’unité nationale), on n’y parle pas de morts », s’interroge-t-il.


Il trouve d’ailleurs dans la proposition de Mgr Fanoko Philippe Kpodzro une certaine tautologie. « Gagner, vaincre, c’est la vie, c’est vivre, et mourir, c’est la fin », indique-t-il, car d’après lui, « la conjonction "ou" lie souvent que deux expressions opposées, on peut lire cette même phrase de façon suivante : vivons ou mourrons, mais dans la dignité. Si vous prenez la proposition de notre monseigneur, vous vous retrouvez donc avec : vivons ou....vivons, mais dans la dignité, d’où la tautologie ». pour finir, Gerry Taama informe que, « la phrase dit, "vainquons ou mourrons, mais dans la dignité". D’abord ce qui est célébré ici, c’est la dignité. Mais en disant vainquons ou mourrons, cela s’entend que la victoire s’obtient au prix du sang, de la mort.
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