Les rapports du FMI et de la Banque Mondiale le disent et le gouvernement lui-même le reconnaît, dans un monde en pleine mutation technologique, le Togo est le seul pays dans la sous-région où les tarifs des produits et services de télécommunications demeurent extrêmement élevés.
Fort de ce constat, le gouvernement avait annoncé à maintes reprises l’octroi d’une 3è licence pour doper le mobile, créer une nouvelle dynamique concurrentielle et relever le niveau des investissements dans les infrastructures de téléphonie mobile. L’arrivée d’un troisième opérateur et l’augmentation de l’utilisation des services mobiles devraient en effet entraîner la baisse des prix, grâce à la pression réglementaire.
Mais le gouvernement n’a jamais traduit ses promesses dans les faits. Résultante, le marché de la téléphonie mobile est dominé par la société étatique Togocellulaire ou Togocel qui opère en situation de monopole et Moov (Groupe Etisalat) qui est limité à un rôle figuratif. Faute de concurrence, les communications demeurent un produit de luxe au Togo alors que c’est le phénomène contraire qu’on observe dans les autres pays.
Depuis le 17 mai, la société de téléphonie mobile « Togocellulaire » qui se présente comme le leader de la téléphonie mobile au Togo, a annoncé la baisse de ses tarifs. De plus, les abonnés peuvent ainsi communiquer à un tarif unique vers tous les réseaux. Dorénavant le coût de « Libertis Jeune » est de 85F la minute, Libertis Classique (80F), Libertis Privilège (65F) et Libertis Leader (60F). En tout cas, on n’y voit pas de grand changement. Le coût demeure extrêmement élevé pour l’écrasante majorité des Togolais dont le pouvoir d’achat ne cesse de se dégrader. ... suite de l'article sur Liberté