Sauf décision contraire du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, les localités de Mô, Naki-est, Oti-sud et Agoè-Nyivé sont devenues des préfectures à part entière, ce qui porte le nombre de préfectures au Togo à trente-neuf (39). Le verdict a été donné ce vendredi par les députés de l’Union pour la République (UNIR) et de l’Union des forces de changement (ANC). Ceux du Groupe parlementaire ANC et de l’Arc-en-ciel se sont abstenus.
C’est en présence du commissaire du gouvernement, Payadowa Boukpessi, ministre en charge des collectivités locales. Selon lui, le projet de loi de création des quatre (4) nouvelles préfectures vise à rapprocher l’administration des administrés pour une meilleure qualité du service public. « Une bonne décentralisation avec les collectivités territoriales fortes et opérationnelles, passent par des services déconcentrés efficaces de l’Etat », a-t-il ajouté.
Pour Christophe Tchao, président du Groupe parlementaire majoritaire à l’Assemblée nationale (UNIR), le nombre sans cesse croissant de préfectures dans le pays est à saluer et à encourager. « Vivement que ce nombre puisse croître davantage dans les années à venir. Le présent projet de création respecte non seulement les dispositions constitutionnelles mais également prend en compte les aspirations profondes du peuple togolais », a-t-il souhaité.
Au Groupe parlementaire ANC, on parle d’une politique de deux poids deux mesures. Les députés de ce groupe ne peuvent pas comprendre comment on accorde le statut de préfecture à ces quatre localités au détriment de Zio-nord avec pour chef-lieu Agbélouvé, Baguida, Aflao, et aux cinq (5) arrondissements de la ville de Lomé, un statut particulier.
«En notre qualité de représentants de la nation togolaise, nous sommes en droit de nous poser des questions : pourquoi deux poids deux mesures zen ce qui concerne les même critères pour certaines localités et par pour d’autres ? Il n’est un secret pour personne que pour une meilleure administration territoriale, la décentralisation doit précéder la déconcentration. Mais nous prenons acte de ce que le gouvernement a décidé encore une fois de ramer à contre-courant », a déclaré Me Isabelle Manavi Améganvi, présidente du Groupe parlementaire ANC.
La Coalition Arc-en-ciel voit derrière ce projet de loi de création de quatre préfectures, des « ambitions électoralistes » du pouvoir.... suite de l'article sur AfreePress