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Enquête: Que vaut la baisse du prix du carburant quand le panier de la ménagère est vide?
Publié le mardi 31 mai 2016  |  La Gazette du Togo


© aLome.com par Parfait
Rue du commerce de Lomé, célèbre voie dans la capitale togolaise
Lomé, le 27 octobre 2015. Zone du Grand marché de la capitale économique du Togo. Scène quotidienne un jour ouvrable.


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L’information a fait le tour des réseaux sociaux avant que le gouvernement togolais ne communique là-dessus. Drôle de communication d’un gouvernement qui, au fur des années s’est spécialisé dans l’improvisation et l’insouciance des populations. Le mercredi dernier aux environs de minuit, à travers un communiqué laconique, le gouvernement a procédé à une seconde diminution des prix à la pompe des produits pétroliers sur toute l’étendue du territoire national togolais. Une très bonne nouvelle pour la minorité qui vit dans une opulence insolente et un subterfuge pour la grande majorité dépourvue de tout qui a du mal à ressentir les effets de cette diminution dans le panier de la ménagère.

Baisse des prix à la pompe des produits pétroliers


Depuis le mercredi dernier, les Togolais semblent se réjouir de cette information qui annonce la diminution des prix des produits pétroliers à la pompe au Togo, conformément à la chute considérable du prix du baril à l’international. Si cette information a dans un premier temps, été une sorte de rumeur, elle a fini par être confirmée par un décret du gouvernement, portant application à partir de ce mercredi à minuit sur toute l’étendue du territoire national.

Les consommateurs ont donc constaté l’effectivité de ces nouveaux tarifs après qu’ils aient fait le tour des stations d’essence pour s’approvisionner. Se réjouir de cette nouvelle est une chose, mais sentir réellement son effet dans le panier de la ménagère en est une autre. Mais la question est de savoir pourquoi les faits ne se suivent.

Enquête sur la route


Il y a quelques jours, une équipe de « La Gazette du Togo » a choisi d’investiguer en voyageant. Elle a choisi d’emprunter la voie terrestre pour avoir une idée sur ce qui empêche les conducteurs d’appliquer des prix raisonnables dans les transports, suivant la baisse des prix du carburant. De Lomé à Tsévié, après un crochet à Afagnan, l’équipe a constaté que les arrêts étaient considérables sur la route. Le constat est amer. Les tickets vendus par les syndicats aux conducteurs sont extrêmement chers et ne répondent en rien aux prix imprimés sur les tickets. Pour preuve, l’équipe a pu faire la photo de deux tickets (voir photo). L’un des tickets est de couleur blanche tandis que l’autre est de couleur jaune. Et sur le ticket blanc, il est imprimé 150 francs CFA et sur le jaune, il est écrit 300 francs CFA.

Le ticket blanc est celui de stationnement délivré par la station des véhicules, tandis que le jaune par USYCORT (Union des Syndicats des Conducteurs Routiers du Togo). Parlant des prix, le ticket blanc, malgré qu’il est inscrit le prix de 150F CFA et imprimé comme tel, est vendu aux conducteurs à 300 francs CFA, voire 500F CFA par endroit. Une sorte de vol organisé qui se déroule au nez et à la barbe des autorités du pays. Le ticket jaune, à en croire les confidences des conducteurs rencontrés, est vendu entre 1000 francs CFA et 2000F CFA. A quoi est dû cet écart ? Se questionnent membres de l’équipe.

L’équipe va donc à l’information pour en savoir plus. Normalement, les véhicules doivent prendre des passagers dont le nombre est équivalent aux places de leurs engins. C’est-à-dire, les cinq (5) places doivent prendre quatre (4) passagers, les neuf (9) places huit, les quinze (15) places quatorze (14) etc...

Ceci pour permettre une assise confortable et sécurisée aux passagers. En contrepartie de ces prix, les syndicats, les policiers et gendarmes postés sur les routes, perçoivent de faux frais et ferment les yeux sur le chargement excédentaire des passagers. Les conducteurs choisissent donc de faire agglutiner dans les véhicules comme des sardines. Ainsi, le prix excédentaire perçu par les conducteurs leur permet de couvrir les dépenses faites sur les routes. Ce constat très amer révèle le degré de surenchère.
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