Par Décret N°2016-056/PR portant nomination des membres de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), la nouvelle équipe de cette Institution de la République est officiellement complète et connue.
Nous attendons l’élection du bureau en leur sein pour en savoir plus.
Comme c’est souvent le cas, certains commentateurs ont trouvé qu’il n’y a pas de nouveau et qu’on a voulu faire du neuf avec du vieux.
Nous ne voulons pas verser dans une polémique sur ce point précis. Pour notre part, les nouveaux membres sont tous des journalistes issus de la corporation. Mieux, deux membres sont des anciens Ministres de la Communication donc, ont l’expérience requise pour mieux appréhender toutes les situations qui se présenteront.
Dans un tout autre registre, il y a lieu de préciser ici que la dépénalisation voulue en 2004 par feu Président EYADEMA, a été rondement menée par M. Pitang TCHALLA, à l’époque, Ministre de la Communication et véritable cheville ouvrière de cette avancée que nous avons mal gérée en confondant liberté de la presse et irresponsabilité professionnelle. Nous pouvons en porter témoignage parce que nous étions au centre des tractations. En ce qui nous concerne, nous nous félicitons pour sa nomination.
M. Komlan AGBEKA est connu. Il n’a rien contre la presse, M. BADJIBASSA Babaka, ancien journaliste bien connu à la TVT, ancien attaché de Presse du Premier Ministre Edem KODJO n’est plus à présenter. Nous avons surtout la chance d’avoir un de nos confrères dans l’équipe. Il s’agit évidemment de M. Komi AZIADOUVO. Et alors ?
Par ailleurs, personne ne doit oublier que le premier Président de la HAAC sous l’ère Faure GNASSINGBE était M. Philippe EVENYON, un journaliste issu des rangs de l’opposition.
Les résultats de la HAAC sous sa conduite ont été piteux. Il avait fallu l’arrivée d’un ancien, feu Biossey Kokou TOZOUN, pour redresser la barre. Cessons donc de spéculer. Enfin dans un tout autre registre, on se rappelle qu’à l’arrivée du Président Faure GNASSINGBE au pouvoir, il avait privilégié la nomination des jeunes à des postes de responsabilité. Il faut reconnaître que la désillusion a été trop grande. Ces jeunes ont, pour la plupart, déçu parce que leur appétit glouton était insatiable. Ceux qui ont été nommés ou élus sont des Togolais. C’est l’essentiel. Le jour où l’opposition sera au pouvoir, nous les jugerons sur pièce. Ainsi donc, le Président Faure GNASSINGBE est plus à plaindre qu’à condamner.