Les chauffeurs de la SOTRAL (Société de Transport de Lomé) ne jouissent pas d’une bonne réputation dans la circulation. Se considérant comme dans une voiture prioritaire, ils agressent les autres usagers, violent les règles élémentaires de la circulation. La semaine dernière, deux incidents graves se sont produits. D’abord sur la route Djidjolé-Totsi, un axe sur lequel un bus de SOTRAL avec à son bord un chauffard, a failli écraser un motocycliste.
Le pire est arrivé sur la route d’Adidogomé au niveau du lieu communément appelé « Madida ». C’est une route assez exiguë sur laquelle on note des accidents tous les jours. La conduite nécessite alors beaucoup de prudence.
C’est justement cette prudence qui manque aux chauffards de SOTRAL. Un pauvre mécanicien a été fauché par un bus qui l’a traîné sur plusieurs centaines de mètres. Ce pauvre citoyen, père de trois enfants selon des témoins, y a laissé sa vie.
Révoltées par les dérives répétitives de ces fameux chauffeurs de la SOTRAL, les populations ont caillassé le bus. Le chauffeur n’a eu la vie sauve que grâce à l’intervention des forces de sécurité. Quant à la victime, elle a été inhumée le lendemain. Les dérapages de ces chauffeurs de la SOTRAL dont certains étaient impliqués pour le compte du pouvoir dans les violences de 2005, sont devenus banals dans les rues de Lomé. Il est temps que les responsables de cette société inculquent les notions élémentaires de civisme et surtout les règles du code de la route à ces chauffards qui se croient tout permis.