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Les questions sécuritaire et institutionnelle à l’ordre du jour du 49ème Sommet ordinaire de la CEDEAO à Dakar
Publié le dimanche 5 juin 2016  |  CEDEAO


© Autre presse par Présidence CI
Ouverture de la 49ème session ordinaire de la Conférence des chefs d`État et de gouvernement de la CEDEAO
Samedi 4 juin 2016 .La Cérémonie d`ouverture de la 49ème session ordinaire de la Conférence des chefs d`État et de gouvernement de la CEDEAO s`est tenu ce matin, á Dakar.


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Le chef de l’Etat sénégalais et président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, Macky Sall, a déploré la persistance des attaques terroristes en Afrique de l’Ouest.

Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture de la 49ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, le samedi 4 juin 2016, à Dakar, au Sénégal, M. Sall a indiqué que les attaques à Bamako et au nord Mali, à Ouagadougou, au Burkina Faso, et à Grand Bassam, en Côte d’Ivoire, sont la preuve que la menace terroriste reste une source de préoccupation pour la région ouest-africaine.

Il a salué les progrès significatifs réalisés par le Nigeria dans la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram et renouvelé sa solidarité et son soutien à l’ensemble de ses pairs engagés dans le combat quotidien contre le terrorisme.

Selon le président sénégalais, il n’y a aucun Etat islamique en Afrique de l’Ouest correspondant aux visées terroristes de Boko Haram.

«Boko Haram reste Boko Haram. Et l’islam n’a rien à voir avec le terrorisme et sa folie meurtrière», a souligné le président en exercice de la CEDEAO.
Ces défis sécuritaires mettent en évidence l’ampleur sans cesse croissante de la mission dévolue à la CEDEAO, mais les ambitions des leaders ouest-africains resteront vaines sans la mobilisation conséquente des moyens nécessaires à leur mise en œuvre, a laissé entendre Macky Sall.
C’est pourquoi, il a exhorté tous les Etats membres à s’acquitter de leurs obligations statutaires en versant, à bonne date, et intégralement, leurs contributions au titre du prélèvement communautaire.

Il a par ailleurs invité la Commission à poursuivre la rationalisation de ses structures et de ses dépenses, de même que le recentrage de ses objectifs stratégiques par une meilleure définition des priorités de la Communauté.
Ainsi, s’est-il réjoui des mesures déjà prises par le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel A. de Souza, dans ce sens.

«La Commission et l’ensemble des institutions de la communauté doivent en effet dépenser moins dans le fonctionnement et plus dans le financement de projets de développement. C’est ainsi qu’elles répondront davantage à la finalité que leur assigne notre vision commune de la CEDEAO des peuples», a conclu Macky Sall.

Auparavant, le président de la Commission, Marcel A. de Souza, a rappelé le plan d’austérité pour le redressement de la trésorerie et la rationalisation des dépenses qu’il a mis en place.

Ce plan, a-t-il fait savoir, prend en compte la maîtrise des charges, l’amélioration des structures de gouvernance et de gestion pour créer une meilleure synergie entre les institutions communautaires, ainsi que celle de l’image de marque de la CEDEAO.

«Ceci permettrait d’améliorer l’efficacité des ressources humaines, la rigueur dans la gestion financière, une meilleure gestion de l’organisation de l’administration et des conférences, la restauration des règles d’éthique et de procédure, afin de construire progressivement la 16ème économie pour les 15 pays membres tant désirée par nos Pères Fondateurs», a dit M. de Souza.

Avant son intervention, M. de SOUZA, a officiellement prêté serment devant le parterre des chefs d’Etat et de gouvernement présents à cette session.
Outre l’investiture du chef de l’organe exécutif de la CEDEAO, cette session est consacrée à l’examen du rapport de la 76ème réunion ordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO ainsi que de celui de la 36ème session ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de l’organisation régionale.

Les dirigeants ouest-africains doivent également passer en revue le mémorandum sur l’état d’avancement des négociations de l’Accord de partenariat économique (APE) entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union européenne, de même que celui relatif à la signature d’un Accord d’entente (M.O.U.) entre la CEDEAO et la Turquie.

Ils doivent se pencher aussi sur le mémorandum sur la soumission des candidatures des ressortissants des Etats membres aux postes ouverts dans les organismes régionaux ou internationaux, et sur le rapport intérimaire 2016 du président de la Commission de la CEDEAO, Marcel A. de SOUZA.

Il sera aussi question, au cours de cette rencontre, de fixer la date et le lieu du 50ème sommet ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, et d’élire le nouveau président en exercice de ladite Conférence.

Outre le président sénégalais, Macky Sall, le sommet a réuni les présidents du Bénin, Patrice Talon, du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, du Cabo Verde, Jorge Carlos de Almeida Fonseca, de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, du Ghana, John Dramani Mahama, de la Guinée, Alpha Condé, du Libéria, Ellen Johnson-Sirleaf, du Mali, Ibrahim Boubacar Kéïta, du Niger, Mahamadou Issoufou, et de la Sierra Léone, Ernest Baï Koroma.

Il y avait également le vice-président nigérian, Yemi Osinbajo, le Premier ministre bissau guinéen, Baciro Dja, les représentants des chefs d’Etat de la Gambie et du Togo, ainsi que le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Dr. Mohamed Ibn Chambas.

La cérémonie d’ouverture du sommet s’est également déroulée en présence de plusieurs Commissaires et cadres de la Commission, ainsi que de chefs d’autres institutions de la CEDEAO.

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