Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

L’opposition togolaise hypothèque son unité et claque!/«L’union de l’opposition n’aura jamais lieu avec la génération actuelle»
Publié le lundi 6 juin 2016  |  Horizon news


© aLome.com par Lakente Bankhead
Le CAP 2015 et ses leaders ont mobilisé en masse leurs sympathisants et militants pour réclamer des réformes le scrutin de l`an prochain.
Lomé, ce 21 novembre 2014. La marche de protestation du CAP 2015 conduite par ses premiers responsables s`est terminée en queue de poisson quand les manifestants ont tenté de forcer un barrage de forces de l`ordre, au niveau du rond point RAMCO.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier


L’opposition togolaise est-elle allergique au vieux dicton africain, « c’est ensemble qu’on est fort »?

Après 25 ans de la lutte démocratique, les togolais ont perdu l’espoir de tout rêve à voir l’union de l’opposition se réaliser d’autant plus que les acteurs politiques ont décidé aller chacun par son chemin pour trouver le bout du tunnel de l’alternance.

Mais de quelle alternance s’agit-elle réellement ? Si à plusieurs reprises, les leaders dits charismatiques ont laissé échapper tant d’occasions propices de portes de sortie de la crise politique infernale: la conférence nationale, les élections législatives de 94, les élections présidentielles de 98, le gouvernement d’union de 2006 devant conduire à la mise en œuvre des réformes, les Cadres Permanents de Dialogue Concerté (CPDC, CPDC rénové), les multiples dialogues, les élections législatives de 2013, le vote du projet de loi portant modification de la constitution du 30 juin 2014 … tout un chapelet d’opportunités gâchées laissant perplexe le peuple, et qui finalement ne sait à quel saint se vouer.

A quand la population verra un jour se réaliser son rêve de voir son opposition ensemble autour d’une table comme les poussins de la basse cours?

Le salut solennel qui défraie la chronique se trouve dans le pouvoir institutionnel du chef de file de l’opposition qui incarne la masse d’opposants au Togo. Malheureusement, depuis sa reconnaissance officielle en janvier 2016 avec un décret pris par le chef de l’Etat togolais, l’homme n’a pas encore réussi d’une manière et d’une autre à rassembler la classe politique de l’opposition autour d’une plateforme stratégique de lutte.

Même s’il faut reconnaitre que chaque parti politique est créé pour une vision donnée, les alliances temporaires ne sont pas exclues pour gagner des points productifs face à l’adversaire. « Même en temps de guerre, les adversaires se réunissent et s’entendent pour enterrer leur mort », disait Gilchrist Olympio, le président de l’Union des Forces pour le Changement (UFC) dont son parti est en alliance avec le parti au pouvoir depuis 2010.

Le cas des alliances au Bénin pendant les élections présidentielles 2016 en est un autre exemple palpable mais comme d’habitude après le passage de cette tempête démocratique, aucune leçon n’a été tirée par les leaders de l’opposition! C’est dans cet imbroglio que certains appellent à un dialogue avec le pouvoir pour réclamer les réformes constitutionnelles et institutionnelles préconisée par l’APG (Accord politique global) depuis 2006, ou arriver juste à dénicher un processus consensuel de la décentralisation ?

Un schéma plaisantin qui trouve déjà sur son chemin de véritable « opposant » dans l’opposition ; «Recourir systématiquement à la rue est l’expression d’un choix politique que nous jugeons néanmoins contre-productif. D’autres moyens existent qui peuvent s’avérer plus efficaces », a lorgné l'ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo, président du parti politique l’Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (OBUTS).

Comment les acteurs politiques avaient-ils compris en 2016 la nécessité de signer un accord et par la suite sont désunis à la mise en œuvre ? La réponse demeure toujours l’énigme ! Et jamais l’opposition minée par des petites querelles de leadership, d’égo, ne songe trouver une réponse significative pouvant rassurer leur militant !

« On ne peut jamais réussir une stratégie politique sans un rassemblement sous une obédience commune et sans un programme commun : c’est impossible ! Se rassembler pour l’instant, je dis aux togolais que cela n’est pas d’actualité car nous avons eu un passé très amer. J’avoue qu’avoir une stratégie commune dans cet imbroglio serait impossible et si cela devait arriver un jour, nous serons appelés à faire préalablement un travail psychologique très profond », a signifié Laurent Lawson, Premier secrétaire du Parti Social-Démocrate du Togo (PSDT).

Invité dans l’émission Plateau de la semaine de la Télévision Togolaise en mai dernier, le Président de Nouvel Engagement Togolais, Gerry Taama sans complaisance a été claire en ce qui concerne l’unité de l’opposition togolaise. « L’union de l’opposition n’aura jamais lieu car les plaies sont profondes», s’est-il exprimé avec véhémence.


Les divergences au sein de l’opposition n’est plus à prouver. Les hommes politiques ont tendance à s’oublier très vite dans des petits sujets d’intérêts personnels qui, au lieu de mobiliser les troupes, les distraient. voilà comment tout l’espoir de voir la fumée de cette prétendue union se dissipe au jour le jour. « comment des leaders qui se torpillent sur les médias à chaque fois que l’occasion se présente peuvent demander au peuple de les accompagner unanimement à obtenir l’alternance?», ironise, Gérard Malime, responsable d’une organisation de la société civile.


«Nous sommes tous conscients qu’aucun parti ne peut à lui tout seul venir à bout du régime en place. A partir de ce constat pourquoi chercher à dénigrer les autres ? mais certains s’entêtent énergiquement à contourner cette réalité ! », déplore vivement Dr. Pierre Sambiani JIMONGOU, Secrétaire général du parti UFC.

Et aux optimistes qui rêvent encore de voir un jour cette opposition luttée ensemble pour la cause du peuple, Gerry Taama semble leur apporté une réponse prophétique claire comme de l’eau limpide ; « L’union de l'opposition n’aura jamais lieu avec la génération actuelle, parce que les gens vivent sur des conflits qui datent de 15 ans, 20 ans. Nous continuerons simplement à faire semblant de nous réunir car les susceptibilités et les ressentiments sont tellement profonds », a-t-il affirmé.

«Il y a des conflits de personnes. Il est par exemple difficile d’envisager une collaboration sincère entre l’Anc et le Car. Ce n’est pas possible », a-t-il ajouté.

La même remarque et affirmation sont logiquement partagées à l’état-major du PSDT ; « A l’allure où vont les choses politiquement au Togo, il serait difficile de parler d’une stratégie politique commune malgré le souhait ardent de la population et le désir de certains acteurs de l’opposition. Les actes posés par le passé et que certains leaders continuent d’entretenir ne font qu’écarter au jour le jour le fossé de l’union de l’opposition ? », explique Laurent Lawson.

«Malheureusement le peuple togolais n’a pas encore trouvé de général capable de fédérer son énergie, sa bravoure et sa détermination pour étancher sa soif d’alternance politique comme ont su le faire le père de l’indépendance et ses vaillants compagnons, les héroïques combattants de l’Ablodé dont nous saluons ici la mémoire où le peuple togolais tout entier se rappelle avec fierté ce haut fait d’arme ( de cette journée historique du 27 avril 1958) », renchérit Dr. Pierre Sambiani JIMONGOU.
... suite de l'article sur Autre presse


 Commentaires