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L’UE veut conditionner son aide à l’Afrique à la lutte contre l’immigration clandestine !
Publié le mercredi 8 juin 2016  |  Agence Ecofin


© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Début d`une formation pour agents techniques de la statistique au Togo.
Lomé, le 22 février 2016. Enceinte de l`ENA. Lancement d`une formation des agents techniques de la statistique par le Ministère de la Planification du Développement, en présence de l`ambassadeur Berlanga-Martinez de l`UE et des ministres Bawara et Adjeoda.


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La Commission européenne a dévoilé, le 7 juin, un nouveau plan de lutte contre l’immigration clandestine qui prévoit notamment de diriger l’aide au développement servie à l’Afrique aux pays qui freineront l'afflux de migrants par la Méditerranée.

«La Commission propose un nouveau cadre de partenariat: en commençant par un premier groupe de pays tiers prioritaires, des pactes adaptés à la situation de chacun d'entre eux mobiliseront l'ensemble de nos politiques et de nos instruments pour atteindre ces objectifs », a déclaré le premier vice-président de la CE, Frans Timmermans, devant le Parlement européen.

M. Timmermans a également fait savoir que le plan de la Commission comprend «un mix d'incitations positives et négatives», laissant ainsi planer la menace de conséquences pour les pays africains qui refusent de coopérer.

«À défaut de résultats concrets de la part de nos partenaires pour mieux gérer les migrations, nous devons être prêts, collectivement, à revoir notre engagement et notre aide financière », a-t-il averti, plus explicitement.

Le nouveau plan européen, qui s’inspire de l’accord conclu en mars dernier avec la Turquie, prendra la forme de «pactes» sur mesure prévoyant la mobilisation de fonds en faveur des pays ciblés afin de s'attaquer aux «causes profondes» des migrations, en finançant des projets de développement pouvant fournir des emplois aux candidats à l’immigration clandestine. Il s'agit aussi d'obtenir des pays africains, comme cela a été fait avec la Turquie, qu'ils luttent davantage contre les passeurs et acceptent beaucoup plus de « réadmissions » de leurs ressortissants.

L'Éthiopie, le Niger, le Nigeria, le Mali, le Sénégal, mais aussi la Jordanie et le Liban constituent le premier groupe de pays susceptibles de nouer de «nouveaux pactes» avec l'Union européenne.
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